- Supercoupe d'Espagne
- Séville-Barcelone (0-2)
Le Barça rend la mission impossible à Séville
Dans la torpeur andalouse, le FC Barcelone attaque sa rentrée avec la manière face au FC Séville (0-2). Deux buts à l'extérieur qui vont peser lourd dans trois jours au Camp Nou, pour décrocher une douzième Supercoupe d'Espagne.
FC Séville 0-2 FC Barcelone
Buts : Luis Suárez (54e) et Munir El-Haddadi (81e) pour Barcelone.
C’était il y a tout pile un an. Du haut de son perchoir où il venait de décrocher la Ligue des champions, le FC Barcelone prenait l’eau face à Bilbao et au flair de son buteur, Aritz Aduriz (4-0). C’était déjà la manche aller de la Supercoupe d’Espagne. Cette fois-ci, l’adversaire du FC Barcelone est un rival aussi incisif que rugueux. Le nouveau FC Séville de Jorge Sampaoli, un homme toujours prêt à invoquer Machiavel pour bloquer Lionel Messi. Mais, aujourd’hui, Leo est différent. Leo pleure, Leo renonce puis revient en sélection, Leo se teint en blond, Leo laisse ses camarades marquer les esprits. D’une belle ouverture, l’entrant Denis Suárez trouve Arda Turan pour une remise du pectoral en direction de Luis Suárez, dont le sang-froid n’est plus à prouver (54e). Grâce à son goleador, le Barça s’ouvre la voie d’un succès en Supercoupe d’Espagne, sans fioriture.
La souffrance de Don Andrés
Même Passi, dans ses plus belles heures de gloire musicale, ne peut le nier : il fait chaud. Les beautés et les décolletés sont de sortie, quoi de plus normal à Séville. Avec 32 degrés bien pesés en ce jour du Seigneur, l’Andalousie prépare un chemin de croix au Barça. Peu avant les amabilités hispano-argentines entre entraîneurs, l’arène du Sánchez-Pizjuán accueille ses gladiateurs avec son Arrebato hasta la muerte. Le 4-5-1 déployé par Sampaoli déploie son pressing haut, mais laisse des micro-espaces suffisants à Luis Suárez, bridé par un arrêt magistral de Sergio Rico. Sans lâcher prise, Séville fait le dos rond et ne concède pas un centimètre à Messi, obligé de laisser Sergio Busquets s’essayer à la frappe. Un échec total, suivi d’une vraie tuile. Au-delà du remplacement de Jérémy Mathieu par Lucas Digne, Andrés Iniesta se tient le genou droit après un choc avec Mariano et sort une sale grimace. Diminué, le capitaine tient cinq minutes sur le terrain et laisse sa place au prometteur Denis Suárez. Une sortie prématurée dans un premier acte marqué par les fautes à répétition.
Un Suárez peut en cacher un autre
Sans leur patron au milieu, les Barcelonais ne se débinent pas et continuent de se créer les meilleures opportunités. Le premier but du pistolet uruguayen vient récompenser les efforts du collectif, puis Messi voit sa balle piquée stoppée par Rico. Toujours dans les bons coups, Denis Suárez offre à Luis Enrique les prémices de la nouvelle ère blaugrana. Dans les vapes, le Nervion pense égaliser grâce à la maladresse de Sergi Roberto, mais c’est à côté du but. Dans ce mano a mano, le blondinet Messi décide du sort définitif de la rencontre d’une passe millimétrée pour Munir, dont la frappe croisée fait filoche (81e). Buenas noches les muchachos.
Par Antoine Donnarieix