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L’avenir de Domenech à Boulbi

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L’avenir de Domenech à Boulbi

Domenech n'était pas un boucher, juste un maître du contre-pied. Après un Mondial apocalyptique, une visite à Pôle Emploi et une pub, Ray entraîne désormais les poussins de l'Athlétic Club de Boulogne-Billancourt. SoFoot.com vous prédit l'avenir avec plus de flair qu'un vulgaire poulpe. Attention, ceci est une fiction.

Novembre. « J’ai envie de me faire plaisir et, avec les enfants, il n’y a pas d’exigence de résultat » . Bombardé à la tête des poussins, Raymond parade dans son survêtement de l’AC Boulogne-Billancourt. Ce mercredi a un goût de revanche. En bon éducateur, il transmet son savoir dans un speech personnel : « Un match gagné, c’est toujours mieux qu’un match perdu » ou « Un terrain de foot, c’est un rectangle vert » . Les enfants le prennent au sérieux, l’écoutent, ce qui le déstabilise un peu. Il faut dire qu’il n’a plus l’habitude. S’il insiste sur le plat du pied et la conduite de balle à l’entraînement, Raymond n’oublie pas la tactique pour autant. Fidèle à ses principes, il met sur pied un audacieux 4-1-1 (oui, chez les poussins, il n’y a que sept joueurs). A la fin de la séance, ses certitudes volent en éclats lorsque le petit Ludo G. et le moins petit Robert P., qui a déjà du poil au menton malgré son jeune âge, claquent une bise à Estelle qui était venue le chercher après l’enregistrement de 100% Mag. Les deux gosses sont basculés en équipe B. Sans explication.

Décembre. Les débuts sont poussifs. Fin psychologue, Raymond décide de s’en remettre aux astres. Un examen attentif des licences lui apprend qu’il a trois Scorpions au sein de l’effectif. Eh merde… Il décide de les écarter. Pour le bien du groupe. Dans le même temps, il trafique la licence d’un joueur prometteur qui besogne chez les minimes afin de densifier le milieu. Un certain Claude M., 14 ans.

Janvier. Chamailleries dans les vestiaires. Le petit Samir N. est accusé par Thierry H. de lui avoir piqué son paquet de Fingers. Domenech intervient en patron et pousse une gueulante : « Vous devez dépasser vos ego. C’est l’équipe qui compte. Si vous ne comprenez pas, je mettrai des coups de fusil ! » . Des parents choqués désinscrivent leurs marmots. Convoqué par le président du club, il fait son mea-culpa, promet davantage de pédagogie et du beau-jeu.

Février. L’équipe évolue désormais en 3-2-1 et gagne des matchs à l’arrache. Mais le coach du Sèvres FC 92 soupçonne les Boulonnais d’avoir bidouillé l’âge de Claude M. Afin de laver son honneur, Domenech ne lui serre pas la main à l’issue de la rencontre. « J’ai pas des méthodes de rital ! Je sais comment sont les macaronis ! J’ai connu un France-Italie espoirs qualificatif pour les JO de Sydney avec un arbitre acheté ! » , fulmine-t-il.

Mars. Raymond ne comprend pas. Malgré les mauvais résultats, l’absence de cohésion tactique et la mauvaise gestion, personne ne le critique. Il ressent comme un manque. A quoi bon le football sans journaliste incompétent ? Sans lobby France 98 malintentionné ? Sans supporters beuglant leur haine ? « C’est profondément chiant ! Mais comment Arsène « science infuse » Wenger peut-il bosser avec des chiards ? » , se demande-t-il, alors qu’il enfourche un Velib près de la station Exelmans.

Avril. Tancé par le père de Karim B. –le genre de type décrochant du club house seulement pour aller s’accouder à la main courante le temps d’un match–, Raymond assume ses choix et lui rabat le caquet : « Heureusement que les lois d’exception et la guillotine n’existent plus, sinon tu te ferais un malin plaisir de m’envoyer sur l’échafaud » . L’équipe a peut-être perdu mais Domenech se sent revivre. Du malaise, de la tension, c’est tout ce qu’il aime.

Mai. Pas besoin d’une grève, Raymond Domenech est débarqué au retour des vacances de Pâques. Les enfants se plaignaient des entraînements, d’autres avaient peur de ses sourcils. En plus, il avait tenté de contourner le règlement en alignant Valbuena dans l’équipe type. Alors, Raymond range son survêt’, son chrono et sa fierté au fond d’une mallette de poker. Ça sent la traversée du désert. A nouveau. Comme à chaque moment difficile, il téléphone à Estelle pour lui demander sa main. Il tombe sur le répondeur SFR et raccroche. Allez, la vie d’homme au foyer, c’est peut-être pas si mal finalement…

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