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Laurent Blanc peut-il devenir l’Alex Ferguson du PSG ?

Par Nicolas Jucha
Laurent Blanc peut-il devenir l’Alex Ferguson du PSG ?

Thierry Henry voit en Laurent Blanc un vrai successeur de Sir Alex Ferguson à Manchester United. Et si c'était au PSG que le Président possédait le terreau idéal pour écrire une histoire à la Arsène Wenger ?

En battant Lorient cette semaine, le PSG a fait sauter le record du FC Nantes de la saison 1994-1995, qui avait enchaîné 32 matchs sans défaite avant de s’adjuger le titre. Une nouvelle prouesse qui s’ajoute au triplé de la saison dernière, à la vingtaine de points d’avance cette année en Ligue 1 et qui sera peut-être accompagnée d’un record de points sur une saison d’ici mai. De quoi renforcer l’aura de son entraîneur Laurent Blanc, dont le bilan comptable à Paris a fait taire quasiment tous ses détracteurs depuis trois ans. Et donné des idées à certains comme Thierry Henry, qui, dans le Sun, a pointé le Président comme un potentiel « nouveau Ferguson » à la tête de Manchester United, en quête d’un guide depuis le départ du mythique technicien écossais.

L’ancien défenseur n’a jamais caché ses ambitions de diriger un jour un grand club étranger.

Jouer le maintien ou diriger une équipe censée gagner, c’est tout aussi difficile, car si les joueurs à disposition sont meilleurs, les attentes en sont d’autant plus relevées.

Mais c’était avant l’arrivée de QSI à Paris et sa nomination à la tête du club de la capitale. Quitte à s’installer dans la durée, l’ancien sélectionneur n’aurait-il pas intérêt à le faire dans le plus grand club français du moment ? L’option séduit Élie Baup, pour qui Laurent Blanc a prouvé avec ses résultats qu’il avait la carrure pour diriger le PSG. « Les résultats parlent pour lui, et on ne peut pas dire que cela soit plus facile parce qu’il a de grands joueurs. Jouer le maintien ou diriger une équipe censée gagner, c’est tout aussi difficile, car si les joueurs à disposition sont meilleurs, les attentes en sont d’autant plus relevées. »

Mieux que Carlo Ancelotti

Avant lui, Carlo Ancelotti avait d’ailleurs eu besoin d’une année entière pour vraiment lancer sa machine de guerre, sans pour autant gagner plus que le titre de champion 2013. Selon l’ancien entraîneur de Bordeaux et Marseille, Blanc a eu le mérite « de passer derrière Ancelotti, alors que beaucoup ne croyaient pas en lui, pour au final bonifier ce dont il a hérité » . À l’exception de frustrations récurrentes en quarts de finale de Ligue des champions, le champion du monde 98 a fait progresser les Parisiens dans tous les secteurs : aisance en championnat, niveau de jeu, place accordée aux jeunes, mais aussi compétitivité en coupes nationales, un domaine où l’entraîneur italien n’a pas brillé. Ce dernier avait été recruté à l’hiver 2012 par Leonardo afin de gérer les gros ego du vestiaire parisien. Mais aussi aider à recruter des stars qui ne seraient pas forcément venues pour Antoine Kombouaré.

Depuis l’été 2013 et son arrivée – largement présentée comme une roue de secours -, Laurent Blanc a évacué les doutes sur sa capacité à faire aussi bien, si ce n’est mieux dans ce domaine. « Quand il est arrivé, c’était la grosse interrogation par rapport à Ancelotti. Mais on a vu depuis qu’Ibrahimović, Thiago Silva ou Thiago Motta le respectaient. Il sait gérer les ego, il inspire le respect aux joueurs, même une sérénité, et ça cela fait partie du bagage à avoir pour diriger un gros club comme Paris » , analyse Baup. Un point de vue renforcé par l’arrivée aux intersaisons 2014 et 2015 de nouvelles stars, avec David Luiz, puis Ángel Di María. La carrière de joueur de Laurent Blanc lui offre une vraie légitimité auprès des joueurs, mais également du public, qui l’associe inévitablement aux années fastes de l’équipe de France.

Laurent Blanc en rythme de croisière

Forcément, il s’agit là d’un avantage considérable pour QSI, au milieu d’un recrutement de joueurs

Il est français et jouit d’une belle image, en plus, sa présence sur le banc peut faciliter l’éclosion d’autres joueurs français, ce serait naturel.

« international » . Alors que seul Blaise Matuidi a réussi à se faire une place dans le onze parisien, en attendant que Layvin Kurzawa et Adrien Rabiot ne l’imitent, Laurent Blanc reste donc la vraie « caution française » du projet qatari à Paris. « Il est français et jouit d’une belle image, en plus, sa présence sur le banc peut faciliter l’éclosion d’autres joueurs français, ce serait naturel » , estime Baup.

Mais pour les propriétaires du PSG, c’est surtout l’impression de facilité dégagée par Laurent Blanc dans ses fonctions qui pourrait les convaincre de lui laisser les clés pour longtemps. « Il a pris la mesure du projet » , assure Baup, quand l’intéressé apparaît serein face à sa fonction. Assuré à 99,9% de gagner le titre 2016, avec une équipe qui fonctionne presque en autonomie, l’entraîneur parisien a moins de chance d’être rattrapé par l’usure et la lassitude. Et pour les ambitions européennes parisiennes, une stabilité sur le long terme apparaît comme l’arme la plus efficace face aux générations dorées du FC Barcelone et du Bayern de Munich, quasiment intouchables.

Ne pas faire de la Ligue des champions le juge de paix

« Il faut comprendre qu’une victoire en Ligue des champions cette année ou la prochaine, ce serait un exploit pour Paris. Abramovitch a mis dix ans avec Chelsea pour y arriver. Donc on ne peut pas juger Laurent Blanc sur la Ligue des champions, par exemple un accident contre Chelsea ne doit pas tout remettre en cause » , assure Baup, pour qui une victoire en Ligue des champions se construit avec le temps et les participations. Si sa prochaine prolongation de contrat n’est pas liée au parcours en C1, Laurent Blanc aurait néanmoins beaucoup à gagner en atteignant le dernier carré, ce qui rendrait son bilan 2015-2016 quasi parfait. À l’heure actuelle, la collaboration Blanc-PSG tourne à plein régime, et une continuité semble être le meilleur moyen de faire passer une nouvelle étape au projet.

Reste à savoir si les deux parties peuvent y trouver un intérêt. « Aujourd’hui, il n’y a pas beaucoup de monde au-dessus de Blanc ou capable de le remplacer : Ancelotti, Guardiola… Que des entraîneurs qui sont sollicités pour d’énormes projets » , analyse Élie Baup, pour qui le Président aurait également intérêt à se stabiliser le plus longtemps possible dans la capitale :

Laurent Blanc peut devenir l’équivalent de Wenger ou Sir Alex Ferguson à Paris

« Il n’y a pas beaucoup de projets plus intéressants que Paris, en mesure de lui faire gagner une Ligue des champions. Laurent Blanc peut devenir l’équivalent d’Arsène Wenger ou Sir Alex Ferguson à Paris, ce serait dans l’intérêt de tout le monde. » Des entraîneurs qui ont duré et brillé, car leurs clubs avaient toléré des échecs.

Dans cet article :
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Par Nicolas Jucha

Propos d'Élie Baup recueillis par NJ

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