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L’Atlético empoche le derby, Nolito se starifie

Par Antoine Donnarieix
L’Atlético empoche le derby, Nolito se starifie

Grand perdant du week-end, le Real Madrid peut d’ores et déjà faire une croix sur un titre en Liga. L’Atlético de Madrid conserve quant à lui un mince espoir devant un Barça toujours aussi intraitable, tandis que le Celta Vigo peut remercier Nolito.

L’équipe du week-end : Atlético de Madrid

Ils étaient venus en terres ennemies pour garder leur seconde place au classement, la mission est accomplie. Mais ce samedi après-midi, en ouverture de la journée de Liga, les Colchoneros ont fait en réalité bien mieux qu’un bon coup au Santiago-Bernabéu : ils ont mis leur voisin madrilène dans un sacré pétrin. Plus sûr de sa force et maître des opérations face à son homologue français, Diego Simeone a donné une leçon tactique au Real Madrid. Peu connu pour prôner le beau jeu, mais toujours aussi maniaque de la rigueur disciplinaire de ses joueurs, El Cholo s’est contenté de contrôler son adversaire, de le mettre en joue avant de porter l’estocade au moment propice. Et qui de mieux qu’un petit Français pour venir cueillir à froid Zizou, l’idole nationale ? Déjà dangereux en première mi-temps, mais impuissant devant une superbe parade de Keylor Navas, Antoine Griezmann aura attendu le derby madrilène pour réactiver son compteur but juste après la pause, suite à un une-deux plein de finesse avec Filipe Luís (0-1, 53e). Après le but, les mines des Blancos se ferment, les têtes se baissent. Cristiano Ronaldo ne s’est pas encore illustré devant les caméras, mais son visage en dit long. L’Atlético de Madrid vient de frapper un grand coup et peut encore rêver de gagner la Liga, au contraire du Real. Un joli pied de nez.

Le Don Quichotte du week-end : Nolito

Certes, son but ce week-end à Getafe n’était pas merveilleux. Nolito s’est trouvé un peu par chance à la retombée d’un ballon sur corner, dans les six mètres. Non, Nolito n’a pas tenté de ciseau retourné ou de talonnade aérienne, mais s’est simplement contenté de mettre un bon coup de boule dans le ballon, histoire de faire rentrer le cuir par la force. Et dans ce cas-là, l’essentiel, c’est que cela fonctionne. Unique buteur de la rencontre jouée dans l’enceinte du club de banlieue madrilène (0-1, 71e), Manuel Agudon Duran joue à nouveau un rôle prépondérant pour les Celestes, désormais sixièmes au classement général à égalité de points avec le FC Séville. La Ligue des champions semble aujourd’hui un objectif difficile à atteindre pour le petit meneur de jeu, mais son talent, combiné au travail de tout un groupe, devrait permettre au Celta Vigo de se qualifier pour une compétition européenne la saison prochaine. En tout cas, si Nolito continue sur sa lancée… Et quand on sait que les places pour l’Euro 2016 se jouent maintenant chez les internationaux, on voit mal comment Nolito pourrait décider de lever le pied de l’accélérateur.

Vous avez raté Sporting Gijón 2-4 Espanyol Barcelone et vous n’auriez pas dû

Vraiment, celui-là, personne ne l’avait vu venir. Preuve que la Liga cache bien des surprises… Un festival de buts venu tout droit des Asturies et qui prouve que rien ne sera facile pour Gijón dans la quête de son maintien. Face à l’avant-dernière attaque du championnat, les Rojiblancos avaient pourtant bien démarré la rencontre, puisque Carlos Castro ouvrait le score de la tête (20e). Malgré cela, les lacunes défensives de l’équipe allaient commencer à se faire ressentir quand Jorge Burgui passait en revue les Asturiens comme des plots pour égaliser. Le calvaire continuait en seconde période, puisque Gerard Moreno claquait un beau doublé en dix minutes (48e, 58e). Gijón jette alors ses dernières forces dans la bataille, et Castro redonne du suspense à la rencontre d’une nouvelle tête (62e). Le match perd un peu en folie par la suite, même si le capitaine de Gijón Luis Hernandez réussira à inscrire un but… contre son camp (2-4, 80e). Le Sporting Gijón se retrouve au poste de premier relégable, tandis que l’Espanyol Barcelone se donne un peu d’air. Comme dirait les L5, c’est juste une question de survie.

Le golazo du week-end : Lionel Messi

La gâterie du dimanche soir.

La polémique de la machine à cafe con leche : La sortie médiatique de Cristiano Ronaldo était-elle déplacée ?

Après les sifflets du Santiago-Bernabéu, la tempête prenait une place trop importante dans la tête de CR7. Du coup, la star portugaise souhaitait souffler un peu dans les bronches de tout le monde, y compris des journalistes présents pour recueillir ses impressions, histoire de s’enlever le surpoids des épaules. Mais les punchlines du triple Ballon d’or sont ailleurs. « Si tous les joueurs étaient à mon niveau, nous serions premiers à l’heure actuelle. Je ne veux pas sous-estimer certains, mais si tu n’as pas les meilleurs avec toi, c’est compliqué. Il nous manque Karim, il nous manque Pepe, il nous manque Marcelo, et il nous manque Bale. C’est compliqué.(…)Je ne cherche pas à dire que Jesé, Lucas Vázquez ou Kovačić ne sont pas bons, ils sont très bons, mais… C’est mon point de vue. » Ainsi, les préparateurs physiques du Real Madrid et la cellule de recrutement semblent visés par les propos du joueur. Mais ce coup de gueule est-il pour autant critiquable ? Cristiano Ronaldo, souvent caricaturé pour son égocentrisme exacerbé, ne serait-il finalement pas dans le vrai ? Car le Real Madrid, à savoir le meilleur club du monde si l’on se penche sur le palmarès de la Maison Blanche, traverse une période très difficile si l’on exclut la Ligue des champions remportée en 2014. En sept années passées au club, Cristiano Ronaldo n’a remporté qu’une seule Liga. De quoi faire réfléchir… Reste que le moment n’était peut-être pas très opportun, surtout quand on sait qu’il aurait pu marquer juste avant l’ouverture du score de Griezmann…

L’analyse définitive du week-end : l’Athletic de Bilbao soudoie Valence

Depuis vendredi, l’affiche entre le FC Valence et l’Atheltic Bilbao représentait un peu plus qu’un simple match de football. En fait, il en représentait trois. Qualifiés pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa, les Chauves-Souris et les Lions devront croiser le fer les 10 et 17 mars prochain à la suite du tirage au sort effectué à Nyon, en Suisse. Dès lors, la rencontre de ce dimanche était l’occasion de faire un état des lieux sur les forces en présence. Et après le premier round, ce sont bien les Basques qui prennent un avantage psychologique sur cette future double confrontation. Sur le terrain, tout s’est joué en sept minutes top chrono, avec des buts signés Sabin Merino (73e), Iker Muniain (78e) et Aritz Aduriz (80e, 0-3), le tout devant un stade Mestalla médusé. Entre les duels de buteurs pour la sélection espagnole, Aduriz prend aussi un léger avantage sur Paco Alcácer. Une défaite d’autant plus difficile à encaisser que, sur 81 réceptions de Bilbao par le FC Valence, les Chés totalisent 47 victoires, 22 matchs nuls et… 12 défaites. Sans aucun doute, la dernière vient de faire son petit effet.

Les déclarations du week-end

« Je vais être direct avant que vous me posiez la question : pour le Real Madrid, la Liga est terminée. » Après la défaite, Zinédine Zidane vient de se rendre à l’évidence : il faudra viser la qualification directe en Ligue des champions.

« Je trouve que l’arbitrage était une blague. » Attention, Gary Neville commence à la jouer comme René Girard. L’avantage, c’est que l’on sait comment ça se termine…

« La vérité, c’est que nous sommes au-dessus de nos objectifs et être troisième, cela reviendrait à avoir un immense mérite. Nous ne pensons pas vraiment à cela, on vit match après match. Mais si nous arrivons à ce stade, cela signifierait que nous serions au-dessus de notre niveau et que le Real Madrid et l’Atlético de Madrid seraient en dedans. » En gros, Marcelino explique qu’il se contentera avec grand plaisir d’une quatrième place au classement.

« Au moins, nous parvenons à montrer qu’ils sont humains. » Avant le match contre le Barça, Vitolo pensait que Lionel Messi était un mec normal. Du coup, Messi a souhaité lui rappeler les bases.

Le chiffre inutile

16. Comme le nombre de défaites de Levante depuis le début du championnat. Cette fois, les Granotes ont bu la tasse au Madrigal de Villarreal (3-0) et repassent lanterne rouge de Liga. Maigre consolation pour Giuseppe Rossi : les acclamations de son ancien public.

Et sinon, qué pasa ?

Grâce à sa victoire contre Séville, le FC Barcelone égale le record de 34 matchs consécutifs sans défaite du Real Madrid de Leo Beenhakker et sa Quinta del Buitre. Tranquille.

Grâce à son penalty converti sur la pelouse de La Corogne (1-0), Youssef El-Arabi est le meilleur buteur de l’histoire du FC Grenade en Liga, avec 35 buts. El Arabi > Messi.

C’étaient les grands débuts de Leandro Damião sous la liquette du Betis Séville. Et comme par hasard, le Brésilien a traversé la rencontre tel un fantôme. 34 minutes passées sur le pré pour assister à un match nul contre le Rayo Vallecano (2-2). On attendait mieux de ses vidéos Youtube en 2010…

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