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L’Atalanta tient tête au Napoli

Par Adrien Candau
L’Atalanta tient tête au Napoli

Dominateur et un cran au-dessus techniquement, Naples a finalement dû partager les points face à une formation bergamasque extrêmement réaliste ce mercredi. Frustrant pour les Partenopei, qui auraient peut-être dû bénéficier d'un penalty en toute fin de partie.

SSC Napoli 2-2 Atalanta

Buts : Maksimović (16e), Milik (71e) pour le Napoli // Freuler (41e), Iličić (86e) pour l’Atalanta

Un bras de fer entre esthètes accouche généralement de son lot de jolies choses. Et si tout le monde joue le jeu, c’est souvent celui qui peint la plus belle toile qui finit inévitablement par séduire le jury. C’est précisément ce qu’a fait le Napoli, dont le coup de pinceau a été à la fois plus généreux et appuyé que celui de Bergamasques globalement dominés ce mercredi, au San Paolo. Sauf que l’Atalanta avait une bonne dose de réalisme au fond de son pot de peinture : Iličić égalisait ainsi en toute fin de match, quand l’arbitre de la rencontre aurait pu siffler juste avant un penalty pour des Azzurri décidément pas vernis.

Par ici la musique

Bonheur ce mercredi : la Ligue des champions est au placard, mais l’Italie a quand même des étoiles dans les yeux, puisque ce choc de milieu de semaine voit s’opposer les deux formations au football le plus attractif de Serie A. Napolitains comme Bergamasques ne tardent d’ailleurs pas à faire honneur à leur réputation : au bout de 40 secondes, Milik, servi par Di Lorenzo, envoie déjà une frappe du droit dans les gants de Gollini. Les deux équipes ont décidé de dérouler leurs partitions collectives, avec Insigne et Papu Gómez en chefs d’orchestre respectifs. Une bataille de musicos globalement dominée par un Napoli souvent virtuose, alors que Callejón, superbement servi par une ouverture léchée d’Insigne, voit sa première tentative du gauche repoussée par Gollini, encore lui. Un raté qui n’empêchera pas l’Espagnol d’adresser quelques minutes plus tard un centre parfait à Maksimović, qui ouvre le score, d’une jolie tête piquée. De fait, la symphonie des Azzurri domine les débats en début de match : Fabian Ruiz et Zieliński donnent le la au milieu de terrain, et Koulibaly s’autorise quelques montées furieuses, à l’image de Di Lorenzo, décidément très offensif sur son côté droit.

Seule fausse note, ce gros manqué de Milik, qui, à la suite d’une frappe détournée de Fabian Ruiz, cochonne la balle du break, en envoyant son coup de casque à bout portant sur le poteau de la Dea. Mais l’Atalanta, d’abord sous pression, sait aussi jouer sa mélodie à elle, à l’abri du vacarme du San Paolo : pas fous, les Nerazzurri remettent la patte sur le ballon et insistent sur le côté gauche, où Luperto, régulièrement dépassé, oblige trop souvent Koulibaly à combler les trous. Sauf que le Sénégalais ne peut pas tout faire, et Freuler, bien servi par Toloi, égalise de près dans la surface, en profitant aussi de la fébrilité de Meret sur sa ligne, pas exempt de critiques sur le coup.

Rien ne VAR plus

Vexés, les Partenopei remettent en marche leur boum box après la pause. Le boucan napolitain reprend le dessus, alors que le pressing des gars d’Ancelotti mord à la gorge une défense de l’Atalanta qui frôle bien souvent l’asphyxie. Insigne, à la conclusion d’un une-deux avec Mertens, voit alors sa frappe enroulée flirter avec la barre, quand Milik, décidément poissard, trouve encore les montants, après avoir botté un coup franc à l’entrée de la surface. Sauf que le Polonais a de la rage dans les gambettes et que l’alignement défensif de l’Atalanta n’est pas toujours un modèle du genre. Et voilà le numéro 99 napolitain qui fonce en profondeur, réceptionne un service millimétré de Fabian Ruiz et crochète Gollini pour doubler la mise, du droit. Sauf que tout va dérailler pour le Napoli, alors que l’arbitre, Piero Giacomelli, oublie un penalty qui semblait évident pour les Partenopei, après une faute grossière de Kjær sur Llorente dans la surface. Évidemment, Iličić égalise lors de l’action qui suit, d’une superbe frappe croisée dans les seize mètres, et le bordel peut débuter : rendus fous par la décision arbitrale, les Napolitains pètent un plomb et Ancelotti se chope même un rouge, après avoir pourtant semble-il tenté de pacifier les choses. Complètement taré, peut-être un peu injuste, mais surtout suprêmement frustrant pour les Azzurri, qui restent sur deux matchs nuls consécutifs en Serie A.


SSC Napoli (4-4-2) : Meret – Di Lorenzo, Maksimović, Koulibaly, Luperto – Callejón, Allan (Zieliński, 11e), Fabian Ruiz, Insigne – Milik (Llorente, 82e), Lozano (Mertens, 58e). Entraîneur : Ancelotti.

Atalanta (3-4-1-2) : Gollini – Toloi, Djimsiti (Kjær, 64e), Palomino – Hateboer, De Roon, Freuler, Gosens – Pašalić (Castagne, 69e) – Gómez (Muriel, 74e), Iličić. Entraîneur : Gasperini.

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