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Lassana Doucouré : « On est de tout cœur avec la famille Luzi »

Propos recueillis par Florian Lefèvre
Lassana Doucouré : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>On est de tout cœur avec la famille Luzi<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Alors que le FC Chambly a acquis une qualification historique pour le dernier carré de la Coupe de France, Bruno, le coach, et son frère, Fulvio, le président, ont appris dans l'euphorie de la victoire le décès de leur papa, Walter, qui est aussi le père fondateur du club. Lassana Doucouré, auteur du but décisif face au Racing Club de Strasbourg (1-0), a accepté de revenir sur cette soirée aux sentiments partagés.

Quel est ton sentiment au lendemain de la soirée terrible que tu as vécu : la qualification historique de Chambly en demi-finale de la Coupe de France et le décès du père fondateur du club, Walter Luzi ?On passe de la joie à la tristesse en quelques secondes. On était en train de fêter la victoire dans le vestiaire quand on a appris la nouvelle. Un joueur est venu nous l’annoncer une quarantaine de minutes après la fin du match. On était en train de parler du match, et on apprend ça, ça nous met un coup derrière la tête…

Il représentait quoi, pour toi, Walter Luzi ?Il représentait le FC Chambly, tout simplement. Sans lui, le club n’aurait pas existé. C’était quelqu’un de très joyeux, il nous racontait souvent des blagues. Toujours le sourire. Après les matchs, il venait nous voir pour nous dire si on avait fait un bon match. Franchement, ça va nous manquer. On est de tout cœur avec la famille Luzi.

Quand est-ce que tu l’as rencontré pour la première fois ?Je suis arrivé au club à l’âge de 19 ans. Je lui ai serré la main, je ne le connaissais pas, mais on a commencé à discuter. Il me racontait déjà des blagues. Même s’il ne connaissait pas les personnes, il allait les voir. Chambly, c’est un club très familial. C’est pas comme d’autres clubs que j’ai connus, comme Châteauroux. Quand on arrive, ils nous mettent à l’aise, on se sent comme un nouveau membre de la famille.

Quel est le meilleur souvenir avec Walter ?Il était déjà rentré à l’hopital, quand après le match de Granville, il m’avait dit qu’il aimerait bien me voir marquer au match suivant. Malheureusement, il ne m’a pas vu. Hier, il était hospitalisé. Je n’en sais pas plus.

Ton frère, Gaharo, est le capitaine de l’équipe. Qu’est-ce qu’il t’a dit avant le match ?Il m’a parlé comme à chacun des autres coéquipiers. Pendant le match, il m’a dit : « Tu vas en avoir une, et il faut la mettre au fond. » C’est ce que j’ai fait.

Comment s’est déroulée la rencontre ?En première période, on s’est fait dominer. On jouait contre le vent, à chaque fois qu’on voulait dégager, la balle revenait dans notre camp. Ils ont tiré sur le poteau. Ensuite, dès l’entame de la seconde période, on a eu une occasion. Ça nous a mis dedans !

Si je dois choisir entre maintenir le club et jouer une finale de Coupe de France, je choisirais le maintien. C’est sûr et certain. C’est vrai qu’il y a des joueurs professionnels qui n’auront même pas l’occasion d’en jouer une, mais notre métier, cela reste le championnat.

Quand tu marques le but de la victoire face à Strasbourg à la 83e, on te voit courir vers les supporters… J’avais mes amis d’enfance – de maternelle, de primaire – situés derrière le but. On a grandi ensemble à Beaumont-sur-Oise… Mon pote m’a dit que je ne savais plus où j’étais. (Rires.) Je suis allé les voir et j’ai arrêté de bouger. J’étais dans le flou, tellement il y avait d’émotions… Quand j’ai vu la balle arriver de la droite, je me suis dit que j’avais une chance de marquer, et ça me réussit comme aux tours précédents. C’était encore plus impressionnant, parce qu’il y a une demi-finale au bout et que c’était devant ma famille et mes amis.

Vous vous êtes retrouvés avec l’équipe ce jeudi ?On a eu un entraînement ce matin à la salle de sport, en décrassage. Il y avait le coach adjoint. Les joueurs étaient tous effondrés. On pensait beaucoup à la famille Luzi.

Chambly est actuellement relégable en National 1. Tu sens que l’équipe est transfigurée en Coupe de France ?C’est sûr qu’on est plus motivés de jouer des grosses équipes de Ligue 1. Mais, la priorité, c’est le championnat.

Une finale de Coupe de France, a priori, tu ne pourras en jouer qu’une seule dans ta vie…C’est vrai, mais si je dois choisir entre maintenir le club et jouer une finale de Coupe de France, je choisirais le maintien. C’est sûr et certain. C’est vrai qu’il y a des joueurs professionnels qui n’auront même pas l’occasion d’en jouer une, mais notre métier, cela reste le championnat. Si on descend en National 2, il y a beaucoup de gens qui vont être au chômage. Je pense aux bénévoles et aux salariés du club : si on descend, ça fera tache.

Quand tu vas regarder le tirage au sort ce jeudi soir, tu aimerais voir tomber quelle équipe en face de vous ?Je voulais jouer l’OM, comme je suis marseillais. Alors, j’aimerais bien affronter Paris pour venger les Marseillais. (Rires.) Au Parc des Princes, un stade mythique. D’ailleurs, si on tire le PSG à domicile, le président a demandé d’inverser le tirage pour jouer là-bas.

Tu sais quelle est la dernière équipe que vous avez battu en National 1…C’est…

Les Herbiers.Ah ouais. (Rires.) Bon, c’est vrai que jouer Les Herbiers à domicile, ce serait un bon tirage, mais si on perd, on s’en voudra toute notre vie.

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