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L’Allemagne enterre son chat noir

Par Côme Tessier
L’Allemagne enterre son chat noir

La Nationalmannschaft se rassure à double titre, en battant le grand rival italien largement, trois jours après la défaite contre l'Angleterre. En face, le constat est bien triste : un match totalement manqué et un Bonucci blessé.

Allemagne 3-0 Italie

Buts : Kroos (24e), Götze (45e), Hector (60e) et Özil (75e) pour la Mannschaft // El Shaarawy (83e) pour l’Italie

Mario Götze est boudé par Pep Guardiola. Depuis son retour de blessure, le buteur en or, le héros du pays, le milieu de poche du Bayern a passé plus de temps sur le banc à regarder ses coéquipiers souffrir contre la Juventus et le Borussia Dortmund qu’à les aider sur le terrain. Pourtant, Joachim Löw lui accorde toujours un certain crédit. Contre l’Italie, il est titulaire. Seul. En pointe. Aux avant-postes d’un dispositif un poil expérimental, avec trois défenseurs centraux. Götze rend bien la confiance qu’on lui accorde. Même sans avoir beaucoup de ballons à exploiter, il parvient à être décisif deux fois : tout d’abord à la conclusion, de la tête, puis par une inspiration justement exécutée pour resservir Draxler et ouvrir la voie au troisième but du match. Joachim Löw a voulu faire des tests et savoir si ses hommes sûrs l’étaient toujours. Ce soir, il peut être pleinement satisfait. Contrairement à Antonio Conte en face.

Match d’amies câlines

L’Allemagne fait tout ce qu’elle peut pour garder le contrôle du ballon et surtout ressortir avec la balle au sol. Mais l’Italie presse haut et bien dans le premier quart d’heure. Ter Stegen n’a pas d’ouvertures quand le ballon arrive jusqu’à lui et manque plusieurs fois de trop tergiverser, alors que Zaza fonce sur lui. L’Allemagne est perturbée par son dispositif. Et ce n’est donc pas sur une attaque placée, après une phase de possession, mais sur un ballon de transition remonté efficacement suite à une récupération d’Hummels que les Allemands ont une première opportunité offensive. Götze est encore trop juste pour s’imposer au physique. Seulement, l’Italie perd vite le rythme et se laisse bercer par le balancement gauche-droite adverse. On est bien dans un match amical, avec une Mannschaft qui essaye de nouvelles choses sans trop y parvenir, alors que les Italiens la jouent tranquilles et sereins. Plusieurs fois, Thomas Müller parvient quand même à être décalé par Rudy sur sa droite. Les centres du Kapitän d’un soir ne trouvent pas de destinataires, jusqu’à la 24e minute : Bonucci intercepte, mais remise dans l’axe, dans les pieds de Toni Kroos. Le genre de ballons qui se paient cash avec le milieu du Real Madrid. L’Italie, peu concernée, se délite alors totalement dans le jeu. Les pertes de balle se multiplient, de plus en plus tôt sur le terrain, et les occasions concédées également. Le match ne s’emballe pas pour autant, parce que l’Allemagne est trop brouillonne devant pour maintenir la pression et que la Squadra Azzurra n’a pas l’air de s’inquiéter du score. Antonio Conte râle, rouspète, tempête dans sa zone dédiée, sans succès. Alors que l’Allianz Arena se lance dans une étrange ola, c’est encore une fois Müller qui vient mettre un peu de baume au jeu offensif de Löw. À l’entrée de la surface, coincé par les défenseurs adverses, Müller adresse un petit ballon piqué à l’aveugle aux six mètres. Götze se faufile et s’impose de la tête. Encore une fois, certains joueurs de cette équipe se subliment dès qu’ils portent le maillot de l’équipe nationale, et l’Allemagne retourne au vestiaire avec l’assurance d’une victoire aisée.

Match d’amis calmes

Mais l’Allemagne a mené 2-0 il y a trois jours. Au bout, elle avait perdu. Pour ne pas subir le même sort, Hummels intervient au dernier instant devant Montolivo. Le bel homme est là et il est beau, sans faire d’erreur pendant son temps de jeu. L’Italie a de meilleures intentions, clairement. Sauf que ses coups de pied arrêtés ne sont pas franchement bien exploités. Que ses frappes ne sont pas cadrées et laissent Ter Stegen passer une soirée tranquille. Et qu’elle s’expose. Draxler part à l’abordage, s’appuie sur Götze qui livre une merveille de passe avec le talon qui laisse Bonucci sur le carreau – il est remplacé de suite après l’action, blessé. Draxler temporise et donne le but à Hector, pour sa première réalisation internationale. La Squadra n’y croit absolument pas. Kroos casse toujours autant de lignes à chaque ouverture. En cherchant Rudy loin devant, à droite, il oblige Buffon à sortir à l’aventure et concéder le penalty du 4-0. Ça ressemble à une sévère déculottée, sauvée in extremis par une belle inspiration d’El Shaarawy. En un rien de temps, l’ex de Monaco se retourne et frappe en direction de Ter Stegen. Grâce à Rüdiger, le ballon lobe le gardien : 4-1. Cela ne change pas grand-chose. La supériorité était largement allemande ce soir. Mais attention : ce n’était pas une Italie de compétition officielle en face. C’est dans trois mois qu’il faudra gagner, avec autant de sérénité.

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