- Italie
- Serie A
- 13e journée
- AS Roma/Inter (4-2)
La Roma au bout de la course-poursuite
La patience est une vertu italienne. C'est ce que nous ont appris la Roma et l'Inter ce soir. Après un début de match au ralenti et de multiples rebondissements, c'est la Roma qui finit devant au bout de cette affiche de Serie A.
Gervinho (21′), J. Holebas (47′), M. Pjanić (60′), M. Pjanić (92′) pour AS Rome , A. Ranocchia (36′), P. Osvaldo (57′) pour Inter Milan.
Ouh ! Sacrée course-poursuite, hein ? Pendant ce match de fou, la Roma a toujours fait la course en tête. D’abord au niveau de la possession et puis au niveau du tableau d’affichage. 1-0, 1-1, 2-1 sur une merveille d’Holebas, 2-2… Et c’est certainement sur l’une de ses pires occasions que la Louve prend définitivement le large et les trois points. Un centre en retrait de Gervinho, un jeu au sol de 5 secondes de Totti et une frappe de renard de Pjanić. La Roma s’impose finalement 4-2 sur une merveille de coup franc de Pjanić. Les Romains ont globalement dominé les débats, mais ils ont eu chaud. Au classement, ils sont toujours à trois points de la Juve. Et si Pirlo n’avait pas planté à la dernière seconde…
La ruse de Gervinho, la rage de Ranocchia
13 minutes. C’est ce qu’il faut attendre avant que la traque ne commence. C’est long, mais c’est pour mieux apprécier la suite. Et ça commence par une incursion de Dodô. La lèvre botoxée du Brésilien s’écroule dans la surface romaine. Il cherche clairement un péno, mais l’arbitre ne siffle rien. Dodô paye son « surjeu » . Une action qui sonne le réveil (plutôt doux) des Romains. Plus les minutes avancent, plus l’Inter recule, plus la Louve prend confiance et s’installe dans le camp adverse. Ljajić est le premier à tester Handanović. Échec. Le même Romain s’engouffre une nouvelle fois dans la surface, mais cette fois-ci, il choisit la solution collective. Ça tombe bien, puisque Gervinho traîne quelque part derrière le gardien milanais. Ça fait 1-0.
Quelques minutes plus tard, on assiste à un copier-coller de l’action du but, mais les Romains manquent le break pour une position de hors-jeu de l’Ivoirien. Il n’en faut pas plus à l’Inter pour saisir sa chance. Sur une action qui n’en est pas vraiment une (un corner exactement), Ranocchia s’élève et pique une tête que les 37 ans de De Sanctis ne sont plus capables d’aller chercher. Jolie carotte de l’Inter. C’est cher payé pour la Roma. Cette première période est la démonstration qu’une fois de plus, dominer n’est pas gagner. Nainggolan a beau ratisser tous les ballons qui traînent dans sa zone, les deux écuries sont toujours au coude à coude. Et ça, c’est majoritairement parce que la Roma n’a pas réussi à distancer l’Inter.
La revanche d’Osvaldo, le doublé de Pjanić
Une leçon rapidement retenue et appliquée par les Romains, mais surtout par Holebas. Pour le coup, il faut à peine une minute pour que les Giallorossi ne reprennent l’avantage sur les Nerazzurri. Et de quelle manière ! Le latéral grec nous offre un numéro de soliste de grande classe. Après avoir un peu trop poussé son ballon, il crochète, slalome, claque un grand pont, humilie la défense interista avant de lâcher une mine dans la lucarne opposée d’Handanović. Boum ! Ça vaut bien un « chat-cul » de la part de tous ses coéquipiers.
Holebas se positionne pour Puskás 2015 https://t.co/OCleeoeG4m
— Olivier G (@OlivierG_l) 30 Novembre 2014
Jose Holebas scores for Roma and this is what follows after Visage pleurant de joieVisage pleurant de joieVisage pleurant de joie #footballvines #Roma https://t.co/8xN9x0v9vg
— Julia (@MiaSanJulia) 30 Novembre 2014
Mais dans le rétroviseur, l’Inter d’Osvaldo ne s’avoue toujours pas vaincue et replace un coup d’accélérateur. Sur un ballon tout pourri, l’Italo-Argentin contrôle de la poitrine et enchaîne un retourné en moins de 2 secondes. C’était parfait, si seulement le ballon avait fini dans les cages. Malheureusement pour lui, le prix Puskás et les supporters de l’Inter. Heureusement pour tous les Romains. Mais ce n’est que partie remise. Sur une action beaucoup moins sexy – un centre en retrait et une frappe contrée -, Osvaldo prend une petite revanche sur son ancien club. C’est l’index sur la bouche qu’il célèbre ce but. Deux partout.
Mais, à peine a-t-il le temps de s’en remettre que Pjanić vient tromper Handanović sur un but de renard, avec un centre en retrait à terre de Totti. La Roma repasse encore une fois devant. 3-2, c’en est fini pour l’Inter malgré de nombreuses occasions d’un côté comme de l’autre. M’Vila, sorti par Mancini, peut taper dans tout ce qui se trouve sur son chemin, l’Inter ne reviendra jamais à hauteur de la Roma. Et finalement, c’est Pjanić qui vient tuer les derniers espoirs milanais. Dans les dernières secondes, le Bosnien place un coup franc au-dessus du mur. C’est toujours sublime. Pour le plus grand désespoir de Mancini qui n’a toujours pas gagné pour son retour en Serie A. La Roma peut s’essuyer le front. Et commencer doucement à penser à Manchester City.
⇒ Résultats et classement de Serie A
Par Ugo Bocchi