La Juventus ronronne, la Lazio s’endort

Sassuolo 3-3 Juventus

Buts : Đuričić (29^e), Berardi (51^e) et Caputo (54^e) pour Sassuolo // Danilo (5^e), Higuaín (12^e) et Alex Sandro (64^e) pour la Juve

La Vieille Dame boite toujours. Au terme d’une nouvelle rencontre spectaculaire, la Juventus a dû se contenter d’un match nul (3-3), sans convaincre face à une séduisante équipe de Sassuolo. Le leader du championnat avait pourtant démarré le match de la meilleure des manières, c’est-à-dire en jouant haut, en imposant son rythme et en faisant le break dans le premier quart d’heure. Laissé seul en retrait sur un corner, Danilo claque un missile et trompe un Consigni masqué (5^e), avant qu’Higuaín ne profite d’un caviar de Pjanić pour faire parler son sang-froid et laisser la défense fébrile des Neroverdi constater les dégâts. Sauf que la bande à De Zerbi n’est pas du genre à baisser les bras. Résultat, la Juve disparaît tout doucement, laissant ses adversaires se balader entre les lignes et retrouver la confiance.

Abandonné par sa défense, Szczęsny sort trois parades décisives face à Müldür et Berardi, mais doit craquer à la suite d’une énième percée de l’Autrichien au bout de laquelle Đuričić surgit pour remettre son équipe dans la partie (1-2, 29^e). Après les citrons, le champion en titre ne rallume pas la lumière et poursuit sa sieste. Pas de pot, les petits gars de Sassuolo sont chauds : Berardi égalise d’un coup franc magistral (51^e), puis envoie un centre fort au deuxième poteau, où jaillit Caputo pour donner l’avantage à Sassuolo (3-2, 54^e). Fou, même si la Juventus recolle au score dix minutes plus tard, quand Alex Sandro plonge au premier poteau pour reprendre un corner de Bentancur (3-3, 64^e). Dans une fin de partie enlevée et plaisante, les deux équipes ont la possibilité d’arracher une victoire, mais les deux portiers sont impeccables, et Rugani empêche Boga d’exulter en sauvant sur sa ligne. Pour convaincre son monde, la Juventus repassera. En attendant, elle peut patiemment attendre son nouveau sacre en Serie A.

Udinese 0-0 Lazio

Le grand perdant du confinement, c’est la Lazio. Après trois défaites consécutives en championnat, les Romains n’ont pas été capables de relancer la machine à Udine (0-0). Toujours aussi cramés physiquement, les hommes d’Inzaghi n’auront jamais réussi à prendre le dessus sur leur adversaire, à l’image d’un duo Caicedo-Immobile peu inspiré. Peu d’occasions à se mettre sous la dent, mais surtout quelques frayeurs : De Paul, Becao et Lasagna se sont activés pour donner du boulot à Strakosha. Si l’Udinese fait un nouveau pas vers un maintien en Serie A, la Lazio doit accepter de laisser sa place de dauphin à l’Atalanta. Inéluctable.

AS Roma 2-1 Hellas Vérone

Buts : Veretout (10^e, s.p.) et Džeko (45^e+4) pour la Roma // Pessina (47^e) pour le Hellas

La Roma tient à sa 5^e place. Loin de pouvoir s’incruster dans le top 4, la Louve a gardé ses distances avec le Milan et le Napoli en disposant du Hellas (2-1). Un succès acquis en première période grâce à un penalty transformé par Veretout (10^e) et un coup de casque du grand Džeko sur un centre de Pellegrini (45^e+4). Petite consolation pour les visiteurs et pour les esthètes : cette jolie madjer de Pessina après un festival de Zaccagni sur le côté gauche (47^e). Une sucrerie qui ne suffit pas à faire vaciller la Roma, qui reste très bien placée dans la course à la qualification pour la Ligue Europa.

Lecce 1-3 Fiorentina

Buts : Shakhov (88^e) pour Lecce // Chiesa (6^e), Ghezzal (38^e) et Cutrone (40^e) pour la Fio

Ça sent bon le maintien, pour la Fiorentina. Les copains de Ribéry, titulaire ce soir, n’ont pas manqué l’occasion de prendre dix longueurs d’avance sur la zone rouge en s’imposant facilement sur la pelouse de Lecce (1-3). Les pions sont signés Chiesa, Cutrone et Ghezzal, qui a rappelé au monde du ballon rond qu’il n’aimait pas marquer des buts moches en déposant un superbe coup franc sans élan dans la lucarne de Gabriel. En fin de partie, Shakhov aura quand même sauvé l’honneur de Lecce. Sans gravité pour la Fiorentina, qui peut sereinement envisager l’avenir en Serie A. Avec ou sans toi, Francky ?