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La défense, fer de Lens
Meilleure attaque de Ligue 1, le Paris Saint-Germain va-t-il surprendre l'arrière-garde la plus efficace de France à l'occasion de la dix-septième journée de championnat ? Une mission compliquée, tant Lens se montre solide derrière depuis le début de la saison. Mais un défi pas non plus insurmontable en ce premier jour de 2023, même sans Neymar et Lionel Messi.
Kylian Mbappé risque-t-il de commencer à se lasser, ou va-t-il au contraire continuer à enfiler des buts comme des perles ? Depuis le mois de décembre 2022, en effet, l’attaquant affronte une fois sur deux des équipes qui savent particulièrement bien défendre. La Pologne, en huitièmes de finale de Coupe du monde ? Seulement deux réalisations encaissées et quatre cleans-sheets en cinq rencontres, avant de la croiser avec la France. Le Maroc, dans le dernier carré de la même compétition ? Encore plus fort : une seule réalisation encaissée en neuf rencontres, et huit cleans sheets. Et en 2023 ? Maillots et épreuves différents, mais même topo. Contre Lens, cette fois.
Car les Sang et Or, dauphins actuels du Paris Saint-Germain avec sept points de retard, se montrent eux aussi très efficaces quand il s’agit de protéger leur gardien. Ce qui n’était pas franchement le cas lors des éditions précédentes, loin s’en faut. Meilleure arrière-garde de Ligue 1 avec dix tremblements de filets concédés en seize parties (à égalité avec… le PSG) cette saison, l’équipe de Franck Haise a même réussi à tenir ses cages inviolées à sept reprises sur ses dix dernières sorties. Voilà pour les statistiques pures et dures, qui prouvent que le deuxième du championnat n’est franchement pas facile à manier.
Le trio qui tient chaud
Cette imperméabilité s’explique, en grande partie et logiquement, par les bonnes prestations de certains hommes qui ont gagné en régularité. Le triumvirat Jonathan Gradit-Kevin Danso-Facundo Medina, placé devant un Brice Samba décisif lorsqu’il le faut (comme à Nice, où ses arrêts ont récemment permis à Lens d’obtenir un résultat nul), offre une assurance indéniable. Le fruit d’une entente travaillée, élaborée avec le temps et l’envie. Ayant disputé toutes les minutes officielles possibles avec le Racing, l’Autrichien est d’ailleurs le joueur de champ le plus utilisé de l’effectif en compagnie de Salis Abdul Samed.
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— Racing Club de Lens (@RCLens) December 30, 2022
« On se comprend beaucoup mieux. Brice arrive d’Angleterre, il connaît ma mentalité, la façon dont je joue, c’était facile de me connecter avec lui, a ainsi expliqué Danso, dans les colonnes deLa Voix des Sports. Il parle anglais aussi. Avec Jo et Fac, maintenant, on se connaît beaucoup mieux. Parfois s’ils ne me comprennent pas, je l’explique à Brice qui traduit et c’est réglé. Même si je progresse sans cesse en français. Et puis il y a des choses qu’on n’a plus besoin de se dire, ça devient naturel, comme instinctif. » L’habituel remplaçant Massadio Haïdara, lui, fait le boulot quand il faut combler un vide laissé par une suspension ou une blessure (comme ce fut le cas avec la fracture de la clavicule de Gradit, en septembre).
Peut-on réellement résister à Mbappé ?
Adepte d’une ligne à trois derrière, Haise a également su faire évoluer son collectif vers davantage d’équilibre. Un levier nécessaire pour continuer à faire bonne figure et jouer les premiers rôles, dans un championnat où l’effet de surprise n’existe plus. « On a la capacité de gérer des temps plus difficiles, en restant solide, estimait justement l’entraîneur fin octobre en conférence de presse, se défendant de garer le bus. Je ne demande pas à mes joueurs de plus défendre, ou de moins attaquer. Notre jeu exige de la maturité et une façon de défendre qui implique d’être parfois plus équilibré ou moins ouvert, mais je veux qu’on continue à attaquer. » « Nous sommes une équipe solide à chaque ligne, ce sont les consignes du staff et nous les appliquons au mieux sur le terrain, renchérissait Deiver Machado, piston gauche aussi costaud que son pendant de droite Przemysław Frankowski. Si nous sommes deuxièmes, c’est aussi pour ça. »
Reste que pour cette première journée de la nouvelle année, c’est l’attaque la plus redoutable de l’Hexagone qui s’apprête à débouler au stade Bollaert-Delelis : le PSG, toujours invaincu. Certes, le leader ne pourra compter ni sur Lionel Messi (toujours en vacances, après son triomphe au Mondial) ni sur Neymar (qui a écopé d’un nouveau carton rouge, contre Strasbourg). Mais le club de la capitale n’est demeuré muet qu’une seule fois depuis février 2022 (sur la pelouse du Stade de Reims, score vierge), et tourne à une moyenne de près de trois pions par match. Surtout, un certain Mbappé devrait avoir encore faim malgré le saumon de la veille. Les bulles, très peu pour lui.
Par Florian Cadu