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Koziello de Cologne

Par Kevin Charnay
Koziello de Cologne

C'est officiel, Vincent Koziello quitte l'OGC Nice pour rejoindre Cologne. Un transfert à seulement trois millions d'euros. Ou comment un frisson général a vu sa cote sauter sans parachute.

Aucun club français n’a fait d’offre pour Vincent Koziello, libre de partir de l’OGC Nice. Les Aiglons ont tenu à le rappeler au moment de se séparer de leur milieu de terrain, comme pour justifier et s’excuser de le laisser filer hors du championnat de France. Mais c’est bel et bien officiel : Vincent Koziello quitte la Ligue 1 par la petite porte, un mois de janvier, pour rejoindre Cologne, dernier de Bundesliga avec neuf points en dix-huit matchs. Prix du transfert : trois petits millions d’euros. Ce qui signifie qu’aucun club de Ligue 1 n’a souhaité poser plus de trois millions d’euros sur la table pour s’attacher les services d’un joueur de 22 ans, que bon nombre d’observateurs encensaient encore il y a quelques mois. Comment, en un an et demi, la cote de Vincent Koziello a-t-elle pu chuter à ce point ?

Nouvelle attraction de la Ligue 1

Nampalys Mendy, Jean-Michaël Seri et Vincent Koziello. Voilà le milieu de terrain miniature de l’OGC Nice qui a fait un travail incroyable derrière les clinquants Valère Germain et Hatem Ben Arfa. Lors de la saison 2015-2016, Claude Puel fait le pari d’aligner trois petits gabarits dans l’entrejeu niçois, pour mettre en place un jeu basé sur la possession et la technique. Mais l’un de ses trois titulaires attire plus l’attention de par son profil atypique : Vincent Koziello, vingt ans. Une dégaine et une gueule d’adolescent, un tout petit corps (1,68m pour 60 kilos) et une tête bien remplie avec sa mention très bien au bac scientifique. En galère avec les U19 de Cannes à cause de son frêle gabarit deux ans auparavant – il ne jouait que des bouts de match –, le gamin boucle sa formation à Nice, réussit à convaincre Claude Puel et décroche son premier contrat pro à l’été 2014.

Parfaitement en adéquation avec le système de jeu prôné dans toutes les catégories d’âge depuis 2008, Koziello peut donner la pleine mesure de son talent. Sa capacité à ne jamais perdre le ballon et à toujours prendre la bonne décision en fait un relayeur redoutable. En quelques mois, il devient international Espoirs, attire l’attention d’Arsenal et devient la nouvelle coqueluche du championnat de France et des médias, intrigués par son profil différent des autres footballeurs. Puis, Claude Puel quitte l’OGC Nice pour rejoindre Southampton. Lucien Favre débarque sur le banc des Aiglons. Un entraîneur qui fait confiance aux jeunes et qui mise sur un jeu de possession fait de redoublements de passes dans les petits espaces. Parfait pour continuer à faire progresser Koziello ? C’est ce que l’on pense, mais tout ne se passe pas vraiment comme prévu.

Retour à la normale

Koziello joue les cinq premiers matchs de Ligue 1 en tant que titulaire, mais perd peu à peu sa place au profit d’un autre jeune talent : Wylan Cyprien. Nice ne veut plus se contenter de pratiquer un beau football. En tête du championnat, les Aiglons ont maintenant le devoir de dominer chacun de leurs adversaires pour aller le plus loin possible, y compris physiquement. Cyprien, tout aussi à l’aise techniquement, mais également plus solide, a en plus le mérite d’être beaucoup plus décisif dans la zone de vérité avec huit buts et trois passes décisives. Qui plus est, surtout contre les gros, notamment contre Marseille et le PSG. Il faut attendre une vilaine blessure de Cyprien en fin de saison pour que Koziello retrouve du temps de jeu. Bis repetita cette saison, où il a d’abord la confiance de Lucien Favre avant de progressivement disparaître du onze de départ au fil des mauvaises performances du club.

Sur les onze derniers matchs du Gym, il n’a joué que 154 minutes. Aujourd’hui, du milieu à trois de Claude Puel, il ne reste que Nampalys Mendy (parti une saison à Leicester avant de revenir cet été) et Jean-Michaël Seri. Le troisième larron, c’est Pierre Lees-Melou, en attendant le retour total de Wylan Cyprien. « Pour continuer ma formation, Lucien Favre a été très important, également. Je n’ai aucun sentiment d’amertume.(…)Mais mon temps de jeu s’amenuisait de plus en plus. Moi, j’avais vraiment envie de jouer. Il fallait trouver une solution » , explique Koziello dans L’Équipe. Et, apparemment, la solution se trouvait hors de nos frontières. Vincent Koziello a progressivement disparu de la circulation comme il s’est fait connaître : discrètement, sans faire de bruit.

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