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Kovač, le dernier match

Par Florian Cadu
Kovač, le dernier match

Pour sa dernière apparition sur le banc de l’Eintracht Francfort, Niko Kovač peut remporter son premier trophée d’entraîneur. En remportant la Coupe d’Allemagne contre le Bayern Munich, son futur employeur.

Lorsqu’on est âgé de 46 piges et qu’on est entraîneur de football professionnel depuis cinq années, il reste normalement pas mal de « match le plus important de sa carrière » à vivre. La finale de Coupe d’Allemagne 2018, qui se dispute ce samedi 19 mai, peut certainement être considérée comme tel pour Niko Kovač. D’abord parce que si son Eintracht Francfort l’emporte, le technicien croate soulèvera son premier trophée avec le costume de coach sur le dos pour sa dernière avec le SGE. Jolie conclusion.

Et ensuite parce qu’une victoire lui permettrait sans doute d’enjoliver sa réputation aux yeux des fans du Bayern Munich, son adversaire du week-end et futur employeur avec lequel il a signé un contrat de trois ans à partir de la saison prochaine (grâce à une indemnité de transfert de 2,2 millions d’euros).

Des supporters qui, s’ils ont pu observer le superbe travail effectué par Kovač à Francfort – qu’il a maintenu en Bundesliga à son arrivée en 2016 et amené à la onzième, puis huitième places les saisons suivantes tout en atteignant la finale de coupe à deux reprises –, ont également entendu leurs dirigeants déclarer que la recrue ne constituait pas un premier choix. « Avec Hasan Salihamidžić, on a essayé pendant très très longtemps de convaincre Jupp Heynckes de rester la saison prochaine. Quand on a réalisé qu’il ne resterait pas, on a commencé à discuter avec Thomas Tuchel qui était libre, mais il nous a dit qu’il avait déjà fait un autre choix, a ainsi reconnu le président Uli Hoeneß face à la presse. Quelques jours plus tard, on a discuté en interne et on a décidé que notre choix se porterait sur Niko Kovač. » Paradoxalement, un succès de l’Eintracht peinerait les Bavarois, mais aurait donc le mérite de donner un argument supplémentaire en faveur du remplaçant d’Heynckes. En attendant, bien sûr, de voir la réalité du terrain en 2018-2019.

Réflexion et sociabilité

Toujours est-il qu’Hoeneß et compagnie vont peut-être pouvoir assister une nouvelle fois à l’intelligence tactique de Kovač. Meneur d’hommes, assez bon gestionnaire d’ego (Kevin-Prince Boateng pourrait le confirmer) et adepte de la défense à trois, l’Allemand aime varier ses consignes tactiques (en gardant un goût prononcé pour le pressing) et sait diversifier le jeu proposé (possession de balle ou contre-attaque).

Surtout, il sait s’adapter aux adversaires comme aux forces de son effectif. Des qualités qui payent, qui ont permis à son équipe de regarder certains gros poissons dans les yeux (succès 1-0 sur la pelouse de Schalke 04 en demi-finale, 2-2 contre le Borussia Dortmund en championnat…) malgré une méforme apparue depuis le mois de mars, et qui ont réussi à charmer une grande partie du pays.

La finale de Coupe d’Allemagne est aussi l’occasion d’admirer le comportement quasiment irréprochable de Kovač, rarement sanctionné ou rappelé à l’ordre par l’homme en noir quand il réfléchit ou réagit sur son banc. Une attitude qui tranche avec celle démontrée par le joueur qu’il était quand il portait le maillot de la sélection croate (83 capes entre 1996 et 2008), du Hertha Berlin (entre 1991 et 1996, puis entre 2003 et 2006), du Bayer Leverkusen (entre 1996 et 1999) ou du… Bayern Munich (34 matchs entre 2001 et 2003).

Zen et jeune

« En tant que joueur, j’étais très impulsif. Et je peux aussi l’être en tant qu’entraîneur, précise le technicien, qui sera accompagné de son frère chez le champion d’Allemagne en titre et qui répond peu aux journalistes, dans les colonnes de Socrates Magazin. Seulement, en tant qu’entraîneur, j’essaie vraiment de faire preuve de calme. Des excès de nervosité et d’agressivité portent un effet négatif sur mon équipe. Je joue au football depuis longtemps, ce qui me permet de garder mon calme. »

Curieux à l’idée de voir de quel bébé le mariage va accoucher, les médias allemands proposent d’ores et déjà des onze munichois qui pourraient voir le jour avec le tacticien. Lequel dit vouloir être proche des joueurs, jeunesse oblige. Son profil, qui n’a pas grand-chose à voir avec celui de son prochain prédécesseur, risque donc de bouleverser un tant soit peu la gueule de la teammunichoise. Mais avant tout ça, il y a une coupe à aller chercher. Même si cela doit vexer ses futurs potes.

Par Florian Cadu

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