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Koubek, retour à la case Tchéquie

Par Clément Gavard
Koubek, retour à la case Tchéquie

Tomáš Koubek vit un début de saison difficile à Rennes. Moins décisif, coupable de plusieurs erreurs, il a perdu sa place de titulaire, avant de la récupérer avant la trêve internationale. Pas d’inquiétude, le gardien aura l’occasion de briller ce jeudi soir avec le Stade rennais à Jablonec, sur sa terre chérie, la Tchéquie. Un pays dans lequel il s’est révélé, mais où il a souvent peiné à s’imposer comme une évidence.

« Bordel, mais c’est où Jablonec ? » Beaucoup de joueurs rennais ont pu se poser la question le 31 août dernier, au moment de découvrir leurs futurs adversaires en Ligue Europa. Il suffisait alors de se tourner vers Tomáš Koubek, probablement le seul dans l’effectif à se réjouir à l’idée d’aller se cailler les miches en Europe centrale fin novembre, plutôt que d’affronter un cador européen. « C’était mon rêve de montrer mon équipe en Tchéquie et il va se réaliser alors j’en suis très content. J’étais en sélection la semaine dernière. J’en ai profité pour acheter cinquante places pour le match retour ! » s’était réjoui le portier de 26 ans dans les colonnes de Ouest-France avant l’aller. Une joie compréhensible chez celui qui a connu trois clubs en Tchéquie, avant de tenter l’aventure à l’étranger.

Appel du Sparta, masterclass au Vélodrome et propos sexistes

Le petit Tomáš fait ses débuts avec le Hradec Králové, un petit club avec lequel il joue son premier match professionnel le 30 avril 2011 face au Mladá Boleslav à seulement 18 piges. Mais il lui faut attendre l’été 2015 pour prendre son envol, direction le Sparta Prague, un club d’une tout autre envergure en Tchéquie. Sauf qu’il est immédiatement prêté au Slovan Liberec, histoire de s’aguerrir et gagner en expérience. « Quand Koubek arrive, il y a déjà trois gardiens et le numéro 1, Marek Stech, sort d’une grosse saison. Liberec est un bon club et ça lui a surtout donné la possibilité de jouer la Coupe d’Europe » , précise Jimmy, un suiveur assidu des Rudí et du football tchèque en général.

Bingo, le grand Tomáš (1,97 m) réalise une très bonne saison et se fait même remarquer sur la scène européenne au Vélodrome – le stade dans lequel il fera ses débuts en Ligue 1 avec Rennes deux ans plus tard – le 1er octobre 2015. Ce soir-là, l’OM de Míchel tente 19 tirs, mais aucun ne trompe la vigilance d’un Koubek épatant, et le Slovan Liberec s’impose dans les dernières minutes (0-1). « C’est le moment le plus important de ma carrière » , affirmait l’international tchèque lors de sa présentation à Rennes. Résultat : son prêt réussi à Liberec lui permet de s’installer comme titulaire dans les cages du Sparta en 2016-2017.

Mais il se distingue d’abord par une sortie médiatique malencontreuse. En octobre 2016, le club pragois concède un nul à la dernière minute contre le Zbrojovka Brno (3-3) et Koubek dégoupille en se payant Lucie Ratajová, l’arbitre assistante. « Les femmes doivent être à la cuisine et ne pas arbitrer un match d’hommes » , balance le gardien après la rencontre. « Cette sortie avait fait le buzz pendant deux ou trois semaines et ça n’avait pas du tout été apprécié au club » , se souvient Guillaume Narguet, un journaliste français de Radio Prague, basé en Tchéquie depuis 1997. Une sortie de route étonnante pour un joueur discret, qui décide finalement de quitter son pays en août 2017 pour rejoindre le Stade rennais. « Je pense que son transfert à Rennes a surpris pas mal de monde ici, juge Guillaume Narguet. Il faut savoir qu’avant de quitter le Sparta Prague, il avait perdu sa place au profit de Martin Dúbravka, le gardien slovaque. Il n’était pas du tout certain d’être numéro 1 pour la nouvelle saison. »

Déprime rennaise, casquettes Koubek et Petr Čech

Une bonne première saison en Bretagne et patatras ! Depuis le début de l’exercice 2018-2019, Koubek n’est plus souverain dans les bois rennais. Au point d’obliger Sabri Lamouchi à redonner sa chance à Abdoulaye Diallo en octobre. Déjà la fin de la parenthèse rennaise pour le Tchèque ? Pas tout à fait, puisqu’une blessure de l’international sénégalais contre Reims le 28 octobre lui permet de faire son retour sur le gazon du Roazhon Park et d’encaisser un nouveau pion après seulement 8 minutes de jeu. Entre-temps, le gardien de 26 ans avait fait son mea culpa sur les réseaux sociaux, admettant sa petite forme et promettant de revenir à un meilleur niveau. La preuve que le bonhomme cogite fort. « C’est un joueur vraiment discret, mais paradoxalement il communique beaucoup sur internet, analyse Jimmy. Par exemple, il a un blog sur lequel on peut trouver toutes ses statistiques ou même des casquettes à son effigie ! »

Et pourtant, il ne s’agit pas de Petr Čech ou même de son successeur. Un gardien tchèque qui passe une année au Sparta Prague, avant de filer à Rennes pour découvrir l’étranger, la comparaison était facile. Surtout que Koubek avait avoué avoir échangé avec le dernier rempart d’Arsenal avant d’arriver en Bretagne. « C’est totalement différent, Čech est devenu titulaire avec la sélection nationale très jeune, notamment parce qu’il a bénéficié du titre à l’Euro avec les Espoirs en 2002 (contre la France, N.D.L.R.) avec Karel Brückner, le futur sélectionneur » , éclaire Guillaume Narguet.

Koubek, lui, enchaîne les sélections dans les catégories jeunes et dispute notamment la finale de l’Euro U19 en 2011, perdue contre l’Espagne de Paco Alcácer. Seulement, le portier rennais ne parvient pas à s’imposer comme titulaire chez les grands – pas aidé par ses deux dernières sorties contre l’Australie (4-0) et la Russie (5-1) en amical –, faisant face à la concurrence de Tomáš Vaclík (FC Séville) et Jiří Pavlenka (Werder Brême). « Le but de Koubek, c’est d’être le numéro 1 avec la sélection. Et je pense qu’il a quitté la Tchéquie sous pression, étant face à deux gardiens en réussite à l’étranger. Koubek c’est le besogneux, il a des capacités, mais il ne sera jamais un très grand. Il y aura toujours un ou deux gardiens devant lui en sélection » , explique Jimmy. « C’est un bon gardien, mais pour l’instant, c’est le troisième dans la hiérarchie et je pense qu’il le restera un bon moment » , confirme Guillaume Narguet. Avant cela, il s’agirait déjà de confirmer qu’il est bien le numéro 1 au Stade rennais. Et pourquoi pas commencer par une première clean sheet depuis le 2 septembre sur la pelouse tchèque de Jablonec ?

Par Clément Gavard

Tous propos recueillis par CG, sauf mentions

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