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Karim Belhocine, champion une fois 

Par Cédric Perrier
Karim Belhocine, champion une fois 

Vainqueur de la Jupiler Pro League avec La Gantoise, Karim Belhocine, formé dans le 8e arrondissement de Lyon, aura attendu 37 ans pour connaître la joie d'un titre national. Une série d'histoires belges bien sûr.

Il y en a pour qui sommet rime avec fin de carrière. Des saisons à s’approcher du but sans jamais se brûler. Et des choix de clubs qui conduisent là où le vent souffle. Un parcours jalonné d’essais, de claques, de gloire, de moments heureux, d’autres malheureux. Une vie de footballeur. Rien de plus. Karim Belhocine a décroché, à 37 ans, son plus beau et seul titre. Paradoxalement, pas son meilleur souvenir. Champion de la Jupiler Pro League avec La Gantoise, le natif de Vénissieux n’aura que peu goûté au premier titre national de la ville de Gand – en néerlandais Gent – ne prenant part qu’à 7 matchs de championnat. Pour sa première saison au club flamand du KAA, des blessures et une confiance mesurée de l’entraîneur Hein Vanhaezebrouck, pourtant son ancien coach à Courtrai, l’ont souvent tenu éloigné des terrains. Après une carrière professionnelle passée en Belgique, notamment à Courtrai (2008-2011), période où le Franco-Algérien a aligné 101 participations en trois saisons, il a décidé de raccrocher. Tatoué football belge, Karim Belhocine restera néanmoins proche du terrain en devenant l’adjoint de Johan Walem, nouvel entraîneur du KV Courtrai. « Je sais qu’il prépare ses brevets pour devenir directeur sportif ou entraîneur » , soutient Gerard Gudicce, président historique et fondateur du club du 8e arrondissement de Lyon, l’ES Trinité. Parce que c’est ici que tout a débuté.

Avec Carmelo Micciche en CFA

« Il a commencé chez nous dans les catégories de jeunes avant de rejoindre le FC Vaux-en-Velin en Ligue, dans la catégorie cadets comme on disait à l’époque. Et puis il est revenu pour deux saisons en senior. Il est parti l’année de la montée au niveau régional » , se souvient toujours le président de l’ES Trinité. Tout juste chez les grands, il file au Portugal. Direction Espinho, en D2. À 20 km de Porto, le club réputé de niveau moyen passe la plupart de son temps à naviguer entre la première et deuxième division. Plus connue pour son équipe de volley, la ville a d’ailleurs fêté le titre de champion cette année. Un an de mauvais souvenirs.

Retour en France, en Lorraine, auprès de Forbach (CFA) où il brille sous les ordres d’une ancienne gloire messine, notamment lors d’un 32e de finale de Coupe de France. Aux côtés de Carmelo Micciche, inscrit sur la feuille de match comme entraîneur, mais aussi comme attaquant, Karim Belhocine et ses coéquipiers poussent le RC Lens à la prolongation (2-3). Salem El Foukhari, aujourd’hui entraîneur de Forbach s’en rappelle bien : « On a joué ensemble, il devait avoir 22 ans. On sentait chez lui un potentiel pour aller plus haut. Même si c’est au poste de milieu récupérateur qu’il s’exprime le mieux, en CFA il jouait numéro dix, notamment en raison de ses capacités techniques. Très adroit, athlétique et intelligent dans ses déplacements, c’était aussi un bon camarade de vestiaire. »

La fierté des enfants de Mermoz, dans le 8e arrondissement lyonnais

Avant de s’exiler en Belgique, c’est le club de Trélissac (CFA) qui lui fait de l’œil. Deux saisons et puis s’en va, il rejoint le Royal Excelsior Virton où il sera capitaine avant d’ajouter à son CV le KV Courtrai, le Standard de Liège et quelques rencontres de Coupe d’Europe, Waasland-Beveren et enfin La Gantoise. « Il est passé il y a un mois au club, ça reste un enfant de Mermoz. Quand il revient, les gamins lui courent après, c’est un peu notre fierté. Et puis, il a encore beaucoup de connaissances ici » , ajuste Gérard Guddice, avant d’ajouter sur l’actualité de Karim. « On n’est pas trop entrés dans les détails la dernière fois que je l’ai vu. Mais j’ai compris qu’il était usé, fatigué, qu’il avait envie d’autre chose. Alors je ne suis pas surpris qu’il arrête pour se consacrer à l’entraînement. Et puis, ça lui fait une sacrée carrière non ? » Pour un enfant du 8e arrondissement de Lyon, c’est sûr que c’est pas si mal. Pour son ancien partenaire de jeu Salem El Foukhari, le refrain est le même : « Je ne suis pas étonné, il avait déjà un profil de meneur d’hommes. Comme adjoint en première expérience, ça peut le faire. »

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