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Joaquín, l’éternel gamin

Par FM Boudet
Joaquín, l’éternel gamin

Revenu au Betis la saison dernière pour boucler la boucle, Joaquín Sánchez n'est pas en pré-retraite. Contre Málaga, le capitaine des Verdiblancos a été brillant sur et en dehors du terrain, et veut se rappeler au mauvais souvenir de la Real Sociedad en ouverture de la septième journée de Liga.

À trente-cinq balais, Joaquín en a encore sous la semelle, même si le temps où il arrachait la pelouse à grands coups de sprints ravageurs est déjà loin. Et ce ne sont pas six points de suture, stigmates d’un choc avec Ignacio Camacho contre Málaga qui allait l’arrêter vendredi dernier. Au crépuscule de sa carrière, c’est toujours lui qui donne l’exemple au Betis. Rentré chez lui après un long voyage de quasiment une décennie qui l’a vu porter les maillots de Valencia, Málaga et la Fiorentina, l’international (51 sélections) n’est pas venu jouer les utilités, mais bel et bien pour aider son club formateur à retrouver les sommets. Laissé libre sur le front de l’attaque par Gustavo Poyet, Joaquín a livré son meilleur match de la saison face à Málaga, permettant aussi au Belge Charly Musonda de faire parler sa vitesse de déplacement et de lui adresser un centre millimétré pour inscrire l’unique but de la partie d’un cabezazo. De son aveu même, il s’agit certainement de son meilleur match depuis son retour à Heliópolis. Vu sa saison 2015-2016, une telle résurrection était loin d’être assurée. Fatigué, très moyen sur le terrain, un départ a même été évoqué. « Je fais tout mon possible parce que je ne suis pas là pour aller voir quatre peñas ou raconter quatre conneries. Ma confiance en moi est totale, mais c’est vrai que je peux bien plus. C’est ce que je veux et je sais que les gens m’attendent les bras ouverts » , expliquait-il l’an dernier. Finalement, le fils préféré est resté et il a bien fait.

« Celui qui comprend le mieux le jeu »

À la veille du déplacement à Anoeta où le Betis n’a plus gagné depuis la saison 2003-2004 (il avait inscrit un doublé), Joaquín est revenu sur son bon début d’exercice, ponctué par deux buts contre ses ex, Valencia et Málaga. « Je veux m’améliorer et l’aspect physique est primordial. Chaque jour, ça coûte davantage, mais j’ai acquis un très bon niveau de préparation. Dès lors, j’apporte mon expérience et ma qualité. » Un point de vue que partageait Gustavo Poyet en conférence de presse d’après-match : « On ne joue pas de la même manière à vingt ans ou à trente-cinq. Contre Séville, il m’a dit qu’il n’en pouvait plus à la 80e, et là, il en a joué 94. Joaquín comprend très bien le jeu, je dirais qu’il est celui qui le comprend le mieux. » La victoire contre les Boquerones a permis de débloquer le compteur des victoires à domicile cette saison. « Benito-Villamarin doit devenir une forteresse et nous devons prendre des points à tous les matchs » , a appuyé le joueur. Surtout, les Béticos doivent prendre le contrôle du ballon, sachant qu’ils ont eu la possession seulement deux fois cette saison, contre le Deportivo de La Corogne lors de la deuxième journée (57%) et contre Grenade lors de la quatrième (64% en supériorité numérique pendant 35 minutes), deux matchs achevés sur un zéro à zéro à domicile. Après une inter-saison agitée avec les arrivées d’un nouveau directeur sportif, d’un nouveau coach et de dix joueurs, le Betis avait besoin d’une victoire à la maison pour définitivement exploser, et l’identité du détonateur n’est guère étonnante.

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La jeunesse, c’est aussi dans la tête. Et en la matière, Joaquín est une référence. Un bon client aussi, qui ne se cache pas et intervient régulièrement devant la presse. Malgré la défaite lors du Gran Derbi, il est resté très longtemps en zone mixte avec les journalistes, à tel point que l’attachée de presse du Betis a dû littéralement lui arracher l’oreillette pour qu’il rejoigne son bus. La vidéo de sa petite danse dans les vestiaires après le match contre Málaga est devenue virale en Espagne. Une de plus. Depuis un mois, il a lancé sa propre chaîne YouTube. Difficile de ne pas sourire et de ne pas trouver le bonhomme sympathique, surtout quand il explique que, malgré l’accord du Betis, il a refusé sans regret de signer au Chelsea de Mourinho, car il préférait être heureux chez lui que très riche à Londres. Un mec nature, blagueur, attaché à sa terre. Une espèce rare. Ce n’est pas un hasard si l’exigeant public de Mestalla lui réserve toujours le meilleur des accueils, lui qui fut aussi le capitaine du Valencia CF. Et si Joaquín conserve ce niveau de jeu, le Betis atteindra peut-être l’objectif qu’il s’est fixé : redevenir un grand nom d’Espagne.

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Partido de LaLiga Santander entre el Betis y el Valencia. En la imagen, Joaquín celebra su gol. LaLiga Santander match between Betis and Valencia. In this picture, Joaquín celebrates his goal.
Partido de LaLiga Santander entre el Betis y el Valencia. En la imagen, Joaquín celebra su gol. LaLiga Santander match between Betis and Valencia. In this picture, Joaquín celebrates his goal. Photo by Icon Sport
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