S’abonner au mag
  • Espagne
  • Atlético

João Félix, le diamant qui a fini d’être poli

Par Steven Oliveira
João Félix, le diamant qui a fini d’être poli

Après une année de transition à digérer son transfert record, João Félix est désormais en train de réciter son football avec l'Atlético de Madrid. En attendant de le faire avec le Portugal, qui ne demande que ça.

Devoir justifier le prix d’un transfert n’est jamais une chose aisée. Alors devoir justifier 126 millions d’euros lorsque l’on a 19 ans et que l’on quitte son club formateur et son pays natal pour débarquer dans un grand club européen l’est encore moins. De quoi relativiser la première année « difficile » de João Félix avec l’Atlético de Madrid malgré quelques éclairs de génie par-ci par-là. Une période qui semble bien loin désormais, tant l’ancien du Benfica rayonne à chaque rencontre des Colchoneros cette saison. Preuve en est avec ce nouveau doublé face au promu de Cadix (4-0) qui fait écho aux deux autres enfilés au Red Bull Salzbourg en Ligue des champions (3-2) et sur la pelouse d’Osasuna (1-3). Avec six buts plantés lors de ses 4 derniers matchs, celui qui fête ses 21 ans ce mardi 10 novembre a fait aussi bien que sur ses 26 rencontres précédentes. Mieux, avec 5 buts et 3 passes décisives en Liga, l’attaquant portugais fait déjà mieux que lors de l’exercice précédent où il a compilé 6 pions et 1 offrande. Sauf qu’il lui reste encore 31 matchs pour ringardiser son total de l’an dernier.

L’Atlético (enfin) sous le charme

Flagrante d’un point de vue statistique, la transformation de João Félix l’est encore plus dans le jeu. C’est bien simple, désormais tous les ballons offensifs passent par ses pieds soyeux. Et il le rend bien en envoyant caviar sur caviar quand il ne se contente pas de balancer, lui-même, une praline au fond des filets. Une perspective qui se voit, là encore, dans les chiffres puisqu’en 10 matchs disputés cette saison, l’Atlético a eu la possession de balle à 7 reprises. Les 3 autres rencontres ? Face au Bayern Munich en Ligue des champions (4-0) et contre le Celta de Vigo et le Betis en Liga. Soit les deux seuls matchs que João Félix a commencés sur le banc. Diego Simeone, qui n’a cessé de défendre son poulain en demandant un temps d’adaptation, a compris que pour obtenir le meilleur du Portugais, il fallait que l’équipe s’adapte à lui. Une situation que le Cholo a accepté après avoir obtenu que le natif de Viseu ne rechigne pas dans l’effort. Les deux protagonistes s’étant adaptés l’un à l’autre, le mariage peut fonctionner à merveille, comme l’a confirmé récemment l’entraîneur argentin en conférence de presse : « João Félix a toujours été important. Ce qu’il montre aujourd’hui, c’est plus de régularité. Il est plus cohérent dans son jeu, plus dynamique et il fait beaucoup plus d’efforts. Et évidemment, cela nous donne plus de possibilités en attaque. »

Sauf que parler du renouveau de João Félix sans évoquer son compère offensif Luis Suárez serait malhonnête. Arrivé l’été dernier en provenance du Barça, l’Uruguayen participe grandement au rayonnement offensif du Portugais. Que ce soit par ses appels qui ouvrent des espaces à son compère, sa capacité à combiner avec lui ou par sa finition clinique. Car oui, les statistiques de João Félix la saison passée auraient été tout autres avec un Luis Suárez à ses côtés qui n’aurait pas vendangé ses nombreux caviars adressés comme ont pu le faire Diego Costa et Álvaro Morata. Toutes proportions gardées, avec João Félix, Luis Suárez retrouve son Lionel Messi. Et il a montré par le passé à quelle point l’entente avec un tel joueur peut être redoutable.

Le Portugal attend d’être à ses pieds

Alors que sa période d’adaptation avec l’Atlético semble désormais terminée, celle avec le Portugal est, en revanche, toujours en cours. Appelé pour la première fois par Fernando Santos en mars 2019 – alors qu’il ne pesait que 23 titularisations en pro -, João Félix a dû attendre une demi-finale de Ligue des nations gagnée face à la Suisse (3-1) trois mois plus tard pour obtenir sa première cape. Depuis, celui qui n’a pas été retenu par le FC Porto durant sa formation n’a plus quitté les petits papiers du sélectionneur portugais qui lui maintient sa confiance. Pourtant, João Félix n’a planté qu’un but pour une passe décisive en 10 rencontres. Trop peu. Pire, le natif de Viseu n’arrive pas à prendre le jeu à son compte comme il a su le faire avec l’Atlético ces dernières semaines ou avec le Benfica Lisbonne par le passé. Et si l’avenir de la Selecção lui appartient à coup sûr, il va devoir cravacher pour appartenir aussi au présent. Car si la concurrence a longtemps été très pauvre dans le secteur offensif, cette époque est désormais révolue avec notamment les premiers pas prometteurs de Francisco Trincão (20 ans) au Barça et l’émergence de Diogo Jota (23 ans) qui enchaîne, lui aussi, les pions avec Liverpool. À la différence près que l’ancien des Wolves, lui, a déjà claqué trois buts en Selecção. Quoi qu’il en soit, Cristiano Ronaldo peut être tranquille, avec – entre autres – ces trois hommes, sa relève est très bien assurée.

Dans cet article :
Dans cet article :

Par Steven Oliveira

Articles en tendances

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

20
Revivez France-Belgique (2-0)
Revivez France-Belgique (2-0)

Revivez France-Belgique (2-0)

Revivez France-Belgique (2-0)

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

Portugal

João Félix

00
Revivez Portugal - Slovénie (0-0)
Revivez Portugal - Slovénie (0-0)

Revivez Portugal - Slovénie (0-0)

Revivez Portugal - Slovénie (0-0)

Espagne