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  • Le joueur de la 13e journée

Jimmy deux fois

Swann Borsellino
Jimmy deux fois

Dans la famille « phrases clichées avant un derby », l’OL voudrait « un derby ne se joue pas, il se gagne ». Ok. Dans la famille « phrases clichées avant un derby », l’OL voudrait « un derby se joue jusqu’à la dernière seconde ». Ok. Tricard comme Bafé Gomis, moqué comme Brandão, Jimmy Briand a été l’homme du choc de cette 13e journée. Pour la deuxième fois en moins d’un mois, l’ancien Rennais a planté dans le money time pour sauver les siens. Une belle revanche.

Il y a quelques années de cela, confortablement installé dans son cocon breton, Jimmy Briand rêvait de Premier League, d’équipe de France, de succès et de buts en pagaille. Une rumeur folle veut même qu’un certain Marco van Basten se soit délecté des performances du natif de Vitry-sur-Seine lorsque celui-ci évoluait sous les couleurs du Stade rennais. Si l’intéressé ne s’est jamais privé de planter de jolis pions que l’ancien attaquant du Milan AC aurait pu dégainer, sa carrière a pris, en quelques saisons, une tournure assez morose. Ce 7 septembre 2013, celui qui ne perd que très rarement le sourire est titulaire avec la CFA de l’Olympique lyonnais aux côtés de Bafetimbi Gomis. Les deux bannis affrontent Vesoul, et Jimmy Briand, en bon pro, claque son caramel. Son deuxième de la saison en quatrième division après celui inscrit face à Raon-L’Étape trois semaines plus tôt. Le 11 novembre 2013, en Ligue 1, un peu moins d’un mois après avoir sauvé les siens d’une défaite à domicile face à Bordeaux à la 91e minute de jeu, l’ancien international français se fend du genre de but que personne n’oublie. Dirigeants, supporters, partenaires, tous se souviendront que pour la deuxième fois de la saison, cet ancien espoir relégué en CFA vient de faire gagner des points à l’OL dans le money time. Plus que des points, les Rhodaniens viennent de ramasser un derby grâce à un coup de tête de l’ancien Rennais. Aujourd’hui, la tête n’est plus tressée, mais tondue, l’avenir moins radieux et les performances moins enthousiasmantes. Mais ces folies de Briand demeurent toujours. Des éclairs de Jimmy.

Quelques étapes, jamais le général

Comme la foudre, l’attaquant rhodanien se fait rare. Au vrai, Jimmy Briand fait partie de ces attaquants qui n’affolent pas les statistiques. Depuis sa première apparition en Ligue 1 sous les couleurs du Stade rennais lors de l’exercice 2002-2003, le vainqueur de la Gambardella cette même année n’a jamais atteint la barre symbolique des dix buts en une saison. Auteur de 52 buts au sein de l’élite, il a échoué près du but à deux reprises en 2006-2007 en Bretagne et il y a deux ans entre Saône et Rhône. Pas vraiment un goleador, le Jimmy fait partie, comme Sidney Govou, de ces hommes qui ont préféré vivre tranquillement dans le football plutôt que sous les feux des projecteurs. Comme son illustre prédécesseur à l’OL, Jimmy Briand, qui peut évoluer dans l’axe, a souvent préféré se planquer sur un côté, là où il peut se battre, courir et aider l’équipe sans trop avoir de pression. En somme, Jimmy ne court pas pour le classement général, il coche simplement quelques étapes ça et là sur les courses de trois semaines. Cela lui permet, tantôt d’être décisif comme ce dimanche face à Saint-Étienne, tantôt de marquer l’un des buts de l’année, comme ce 18 février face à Nancy. Un talent par intermittence qui lui a tout de même permis de porter le maillot bleu.

Les Bleus et la tuile

Le 11 octobre 2008, seize mois après avoir été appelé pour la première fois par Raymond Domenech, Jimmy Briand chope sa première sélection en remplaçant Franck Ribéry face à la Roumanie. Le graal pour l’enfant du 94 qui marque le début de la fin. La fin d’un Jimmy Briand. Cinq mois plus tard, lors d’un rassemblement avec les Bleus, Briand est victime d’une entorse du genou gauche avec rupture des ligaments antérieurs suite à un contact avec Cédric Carrasso. Absent pendant plusieurs mois, l’attaquant suit sa rééducation sérieusement, mais ne sera plus jamais le même. L’espoir est devenu un joueur correct de Ligue 1. Suffisamment correct pour atterrir à Lyon où il est rejoint par son pote du centre de formation Yoann Gourcuff, lui aussi amateur de trajectoires déprimantes. Retenu dans les 30, mais pas dans les 23 pour disputer le Mondial 2010, Jimmy Briand n’a jamais vraiment fait son trou à Lyon malgré une saison 2011-2012 plutôt réussie. À 28 ans, le droitier à encore quelques années et quelques reprises de volée dans les pattes. Après ça, il aura de belles histoires à raconter. Manque de bol, Joël Bats n’a pas accroché l’écharpe de l’OL dans les cages de Vesoul.

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