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Jeu de main, jeu de Ligue 1

Par Steven Oliveira
Jeu de main, jeu de Ligue 1

Ce week-end de Ligue 1 était finalement un week-end comme un autre qui s'est terminé par un débat autour de l'arbitrage. Et plus précisément sur un débat sur les mains dans la surface à la suite de la rencontre entre Marseille et Lyon (1-1). Alors qu'il existe une solution qui pourrait mettre tout le monde d'accord : le retour du coup franc indirect.

C’est un débat sans fin comme le football sait si bien en proposer. Comme souvent, il concerne l’arbitrage. Et comme très souvent, la vidéo ne semble pas pouvoir le régler. Il n’y a rien à faire, les mains dans la surface sont un problème qui perdure et qui ne semble pas pouvoir être tranché. Il n’y a qu’à voir le dernier affrontement entre l’Olympique de Marseille et l’Olympique lyonnais (1-1) où un penalty a été sifflé en faveur des Phocéens sur une main de Lucas Paquetá consécutive à un boulet de canon de Pape Gueye, alors que les Rhodaniens, eux, n’ont pas eu cette chance sur un coude de Yūto Nagatomo quelques minutes plus tard. Et si les Lyonnais se sont offusqués de ces deux situations, il est difficile de leur donner tort. Mais il est aussi très difficile de leur donner raison tant cette règle des mains dans la surface est totalement incompréhensible.

Rudi Garcia : « Je pensais qu’il y avait une règle »

Quelques minutes après la rencontre, Rudi Garcia s’est montré agacé en conférence de presse au sujet de la main sifflée contre Lucas Paquetá : « A priori, je pensais qu’il y avait une règle… C’est-à-dire que si la main touche d’abord le corps, ce n’est pas penalty. » L’entraîneur lyonnais fait ici référence aux modifications de la loi 12 apportées en mars 2019 par l’IFAB (International Football Association Board) qui précise effectivement qu’« il n’y a pas faute si le ballon touche le bras ou la main d’un joueur directement depuis sa tête, son tronc ou sa jambe ». Ce qui est le cas sur l’action de Lucas Paquetá. Sauf que cette même loi précise aussi qu’« il y a faute si un joueur touche le ballon du bras ou de la main lorsque la position du bras ou de la main a artificiellement augmenté la surface couverte par son corps ». Ce qui est aussi le cas sur l’action du Brésilien. Mais aussi sur celle de Yūto Nagatomo.

L’IFAB a beau essayer de modifier le règlement pour rendre la chose plus simple, cela reste un bordel sans nom. Résultat, les attaquants n’ont plus qu’à taper dans le tas à mi-hauteur pour espérer que le cuir effleure un bras et bénéficier ainsi d’un penalty. Quant aux défenseurs, ils sont obligés de défendre les bras dans le dos, à l’image de Marquinhos, spécialiste en la matière. Or, cette position n’est absolument pas naturelle et ne devrait pas être érigée en exemple. Nous en sommes arrivés à cette triste réalité-là, car les arbitres, dans la majeure partie des cas, appliquent à la lettre le règlement et ne prennent pas en compte la dangerosité de l’action et si cette main empêche réellement ou non une action de but.

Le coup franc indirect comme solution

Pour la défense des arbitres, il n’existe pas de juste milieu entre le penalty et le fait de laisser jouer malgré une main qui touche le cuir. Pourtant, il existe une sanction qui n’est aujourd’hui utilisée que lorsque le gardien de but chope le ballon de la main alors qu’il provient d’une passe volontaire d’un coéquipier : le coup franc indirect. On pourrait alors imaginer que l’arbitre accorde un coup franc indirect dans la surface de réparation en cas de main involontaire qui n’empêche pas un but. Que Luis Suárez et Abel Xavier se calment, leurs mains resteraient donc sanctionnées d’un penalty. En revanche, lorsque le cuir est touché involontairement comme pour Nagatomo ou après avoir touché une partie du corps comme pour Lucas Paquetá ou encore Presnel Kimpembe face à Manchester United, l’arbitre aurait alors le choix entre le penalty et le coup franc indirect en fonction de son sentiment sur la dangerosité de la frappe. Cela permettrait en outre de revoir de manière plus fréquente le coup franc indirect dans la surface où il n’est pas question de mettre une chiche qui sera dans 99% des cas contrée par le mur de 11 joueurs. Mais de la jouer en « finesse » comme avait pu le faire Diego Maradona avec le Napoli. Ou encore Pedro Miguel Pauleta avec le PSG. En somme, un geste d’esthète bien plus noble qu’un vulgaire penalty.

Par Steven Oliveira

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