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Jean-Marc Furlan raconte son passage au JT de France 2
Sur les coups de 13h08 lors du JT de France 2, un visage familier des amateurs de foot est apparu à l'écran : Jean-Marc Furlan qui réagissait à la volonté du gouvernement de proposer à la rentrée un bonus de 100 euros pour toute personne s'inscrivant sur une plateforme de covoiturage. Depuis une aire d'autoroute proche de Laval, l'ancien coach de l'AJA s'est amusé de la situation.
Jean-Marc, on vous a vu ce midi au JT de France 2 pour parler de covoiturage ! Comment vous êtes-vous retrouvé là ?J’ai fait L’Équipe du soir hier, et je repartais pour Brest avec ma femme aujourd’hui. J’étais au feu, j’ai pas voulu l’envoyer chier… Ma femme qui était à côté de moi me disait : « Dis non, non je veux pas répondre. » Ils étaient avec une caméra et un micro, j’étais perdu…
En revanche les écouteurs au volant, c’est 135 euros d’amende et 3 points sur le permis Jean-Marc.#TeamAJA pic.twitter.com/SjdlULMSj5
— Julien Duez (@Fluxke) December 13, 2022
C’était quand ce matin ?Vers 10h-10h30. Finalement, je me suis retrouvé comme un gland ! Alors que si le gars m’avait parlé de foot, je lui aurais dit oui sans problème et ça m’aurait arrangé d’ailleurs. (Rires.)Depuis, je reçois plein de messages où l’on me dit : « Jean-Marc, je t’ai vu sur Antenne 2 ! »
Mais comment en est-il venu à venir vous voir ? Pourquoi vous ?Boh tu sais, j’étais au feu, le type était cool, il me demande : « Vous faites du covoiturage ? » Je lui ai dit : « Pas vraiment… » Tu sais, quand tu es entraîneur et que tu habites pas loin d’Auxerre, tu ne fais pas beaucoup de route. J’habite pas très loin du stade en plus, et du centre d’entraînement, tu fais stade-maison maison-stade.
Avec quel entraîneur auriez-vous pu faire du covoiturage ? C’est une bonne question, mais je n’en ai aucune idée. Les joueurs, eux, le font ! Ils montent à 3-4 dans les voitures. Moi, j’ai tellement de trucs à penser… Et puis j’arrive largement avant eux et je repars largement après eux du centre d’entraînement.
Vous avez revu la séquence ? Constance, l’attachée de presse de l’AJA, m’a envoyé le lien, mais je ne l’ai même pas regardé ! Elle m’a dit : « Coach, on vous voit partout ! » Moi, je ne regarde pas beaucoup la télé, je suis un fou de lecture. Je l’allume juste pour les matchs. Concernant la séquence, je sais juste qu’il y a un passage qu’ils ont coupé, celui où je disais que les 100 euros que compte donner le président Emmanuel Macron, ce n’était pas assez ! Qu’il fallait donner plus. Ça a duré une minute, j’ai répondu à deux questions.
On n’avait pas eu beaucoup de nouvelles de vous depuis la fin de l’aventure à Auxerre à la suite de ce doigt d’honneur…Je me suis fait virer sans explication, juste parce que j’avais fait un doigt d’honneur à une vingtaine des mecs qui étaient collés au grillage, à Clermont, et qui m’ont insulté pendant tout le match. J’avais déjà fait un doigt d’honneur à Brest, après une défaite, car un mec en tribune honneur m’avait dit : « Furlan, t’es un gros con. » Sauf que le lendemain, les ultras ont fait une tribune pour dire qu’ils étaient tous derrière moi. Comment ça s’est terminé ? Deux jours après, le président de Brest m’a invité à boire le champagne chez lui. Les ultras brestois, c’étaient des gars durs, je me souviens qu’ils me disaient : « T’es pas un Bordelais, t’es un Finistérien, t’es un sauvage ! »
Vous n’avez pas eu le même soutien à Auxerre ?En ville, j’ai eu un soutien fantastique. Quand je passais en voiture, les jeunes m’applaudissaient… puis me faisaient des doigts d’honneur pour rigoler ! (Rires.)
Propos recueillis par Andrea Chazy