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Ils valent le coup, les Brésiliens du Shakhtar ?

Par Régis Delanoë
Ils valent le coup, les Brésiliens du Shakhtar ?

La colonie brésilienne du Shakhtar est régulièrement pillée : ces dernières années Douglas Costa, Willian, Luiz Adriano, Fernandinho, Elano ou tout récemment Alex Teixeira, parti en Chine. Reste-il tout de même matière à bonnes affaires pour le prochain mercato ? Le point avec les 8 Brésiliens de l’effectif actuel.

Taison, le temps presse…

Taison Barcellos Freda, dit Taison : fantastique blase et excellent joueur de ballon que cet ailier gauche arrivé en Ukraine en 2010 en provenance d’Internacional. C’est d’abord le Metalist Karkhov qui récupère le garçon et lui offre sa chance en Europe, dans le championnat local et les compétitions continentales, avec notamment un quart de finale de Ligue Europa en 2012. Un an plus tard, il est transféré au Shakhtar pour 15 millions d’euros et s’est imposé vraiment cette saison comme titulaire à gauche de l’attaque, en lieu et place de Bernard. Taison réalise actuellement clairement sa meilleure saison depuis son arrivée en Ukraine (8 buts, 15 passes décisives, toutes compétitions confondues), mais le temps presse pour tenter sa chance ailleurs en Europe, puisqu’il a déjà fêté ses 28 ans en janvier dernier… Ces derniers jours, la rumeur l’envoie en Premier League, avec un intérêt d’Arsenal et de Chelsea.

Marlos, la valeur montante

Voici peut-être le Brésilien du Shakhtar le plus intéressant du moment : Marlos et son « double double » (10 buts, 12 passes) réussi jusqu’à présent dans toutes les compétitions auxquelles son club a participé cette saison. Ailier gauche à la base, l’ancien joueur de Coritiba et du São Paulo FC, arrivé en Ukraine via également le Metalist Kharkiv, s’est vu confier par son entraîneur Mircea Lucescu la responsabilité l’été dernier de remplacer Douglas Costa à droite de l’attaque du Shakhtar. Un sacré challenge que Marlos, 27 ans, est en train de réussir avec des statistiques doublées par rapport à sa première saison au club et qui équivalent en gros à celles de l’actuel joueur du Bayern quand celui-ci évoluait encore en Ukraine. Attention à ne pas le confondre avec son jeune homonyme colombien Marlos Moreno (19 ans) de l’Atlético Nacional, qui serait pisté par Liverpool, Benfica, Porto ou encore le PSG.

Fred, le suspendu

Le dernier Brésilien de l’effectif actuel du Shakhtar à avoir porté la tunique auriverde se nomme Fred. L’homonyme du sosie officiel de Francis Perrin était titulaire au début de la Copa América 2015 dans un milieu à trois, avec Elias et Fernandinho. Problème : le box-to-box de poche n’a pas franchement impressionné et s’est surtout fait prendre par la patrouille avec un contrôle positif à un diurétique nommé hydrochlorothiazide. Dans un premier temps seulement suspendu par la confédération sud-américaine de foot, Fred s’est finalement vu interdire de toutes compétitions pour un an à partir du jour de son contrôle positif. Sa suspension sera donc levée le 27 juin prochain. Son dernier match officiel remonte à la défaite 0-2 du Shakhtar au Parc des Princes le 8 décembre dernier.

Bernard, l’oublié

C’est peut-être un prénom de vieux en France, mais le dénommé Bernard a été durant l’été 2013 l’un des petits jeunes les plus convoités sur le marché des transferts. Dortmund le voulait, Arsenal aussi évidemment, de même que Tottenham, mais c’est finalement le Shakhtar qui décroche le pompon contre une indemnité record de 25 millions d’euros rentrant dans les caisses de son club formateur, l’Atlético Mineiro. Un choix de carrière discutable et d’ailleurs plutôt foireux rétrospectivement, bientôt trois ans après. L’ailier gauche n’a jamais vraiment confirmé en Ukraine et s’est fait piquer sa place dans l’équipe par Taison cette saison. Titulaire lors de la déroute 1-7 face à l’Allemagne en demi-finale avec le Brésil, le gamin de seulement 23 ans n’a plus rejoint la sélection depuis et aurait vraiment besoin d’un coup de relance dans un autre championnat…

Dentinho, le pantouflard

Il est le Brésilien le plus anciennement installé au Shakhtar. Un peu trop confortablement installé d’ailleurs, car Dentinho, arrivé à Donetsk en 2011 avec l’étiquette de future star, n’a jamais confirmé et n’est pas parvenu depuis à signer ne serait-ce qu’une bonne saison. Au mieux, c’est un remplaçant de Taison ou de Marlos, comme lors des derniers tours de Ligue Europa face à Anderlecht et Braga. Au pire c’est un placardisé, poussé dehors en 2013 à l’occasion d’un prêt à Beşiktaş sans lendemain. Dentinho a aujourd’hui 27 ans et arrive en fin de contrat à la fin de la saison. Avis aux clubs amateurs de causes désespérées…

Wellington Nem, toujours la cote

Attention, gâchis XXL. Wellington Nem est la preuve que la filière brésilienne du Shakhtar ne réussit pas toujours. Pourtant, quand le meneur de jeu de poche débarque en Europe de l’Est en 2013, l’excitation est grande. On parle tout de même à l’époque d’un joueur de 21 ans seulement, champion du Brésil avec son club formateur Fluminense et qui a déjà disputé trois matchs avec la sélection brésilienne. Sauf que ce sont pour l’instant ses trois dernières capes, car l’arrivée à Donetsk ne se passe pas du tout comme prévu. Souvent blessé, relégué sur le banc quand il est apte, l’ex grand espoir a perdu un temps fou ces dernières années et doit se contenter de gratter quelques minutes par match, au mieux. Il garde pourtant toujours la cote et la presse anglaise annonce ces derniers jours un intérêt d’Arsenal. Oui, encore les Gunners.

Ismaily, le discret régulier

Si la colonie sudam’ du Shakhtar occupe prioritairement les postes offensifs, deux latéraux gauches sont actuellement dans l’effectif. Celui qui s’en tire le mieux se nomme Ismaily Gonçalves Dos Santos et est arrivé en 2013 de Braga après avoir découvert l’Europe via la D2 portugaise. Discrètement, il s’est imposé à gauche de la défense du Shakhtar, l’autre côté étant occupé par l’inamovible et légendaire capitaine Darijo Srna. Une défense qui a eu du mal en phase de poules de la Ligue des champions à l’automne et l’hiver dernier, mais qui paraît bien plus solide en C3 avec quatre « clean sheets » sur les six matchs disputés jusqu’à présent cette saison dans la compétition. Ismaily, chaque fois aligné, y est forcément pour quelque chose.

Marcio Azevedo, le blessé disparu

Le huitième et dernier Brésilien de la bande est actuellement écarté des terrains, blessé depuis novembre dernier et pour une durée indéterminée. Ce n’est pas forcément une grande perte pour Mircea Lucescu, puisque le transfuge du Metalist Kharkiv lors des grands mouvements de l’été 2014 ne s’est jamais vraiment imposé dans son nouveau club…

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