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Icardi sort une belle épine du pied du PSG face au FC Bruges

Par Théo Denmat, au Parc des Princes
Icardi sort une belle épine du pied du PSG face au FC Bruges

Il aura suffi d'une : à nouveau titulaire à la place de Cavani, Mauro Icardi a marqué le seul but de la soirée du PSG face à Bruges (1-0). Une belle opposition tactique marquée par un penalty arrêté par Navas, et une qualification validée pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Ouf !

Paris Saint-Germain 1-0 FC Bruges

But : Icardi (22e) pour Paris

La dernière fois, c’était le 9 janvier dernier, face à Marcus Thuram. La fois d’avant ? Le 6 avril 2018, devant Rémy Cabella. Encore un coup ? Le 16 décembre 2017, Whabi Khazri. On peut ainsi remonter loin, l’essentiel est ici : dans l’histoire récente du PSG, les gardiens du club arrêtent en général un penalty par an. Une statistique au doigt mouillé envoyée valser d’un coup de sèche-cheveux par Keylor Navas ce mercredi soir aux alentours de 22h35, alors que M’Baye Diagne avait la balle du 1-1 dans les pieds. À ceux qui n’auraient pas suivi : le PSG s’est imposé face à Bruges, oui. Mais par la plus petite des marges (1-0), en souffrant tactiquement, et en sauvant un péno. Paris valide sa qualification pour les huitièmes de C1… et c’est bien là tout ce que les optimistes retiendront.

Magnus Carlsen est épaté

La Belle Époque est sortie au cinéma ce mercredi et il faut aller le voir, ne serait-ce que pour Fanny Ardant. Autre actualité, autre belle époque, sans les majuscules cette fois : celle du 22 octobre dernier, date à laquelle le FC Bruges n’avait pas encore perdu un match de la saison. Depuis, les hommes de Philippe Clément ont encaissé une démonstration d’efficacité chez eux (0-5), accusé le coup de frein contre le Standard (1-1), et ré-enclenché la seconde en championnat, avec deux victoires sans prendre de buts. Comme si rien n’avait changé. Comme si trente minutes de torture face à Mbappé, titulaire ce soir, ne chamboulaient pas autant l’existence qu’une heure et demie contre Wesley Lautoa. Quoi, Paris choisit ses matchs ? La belle est pourrie gâtée ? Découpons-lui la robe au ciseau cranté, pardi ! Dans les faits, cela donne ça : en début de match, le bloc belge est haut comme un col roulé, Mats Rits est enchaîné à Marco Verratti comme le Cerbère à la porte des Enfers, et les constructions parisiennes ne parviennent pas à toucher leur chef d’orchestre.

Pendant ce temps-là, les montées de Marquinhos – positionné en 6 -, couplées aux renversements de jeu perpétuels de la gauche vers la droite laissent Bernat en collé serré avec Bonaventure, qui offre plusieurs centres dangereux à Okereke (7e, 12e, 16e, 28e). À bien y regarder, l’ouverture du score parisienne d’Icardi ne tient qu’à une seule chose : une passe de dix mètres et en plein cœur du jeu (enfin) réussie de Gueye pour Di María, suffisante pour casser le milieu brugeois. Le centre de Dagba, lui, est chanceux (1-0, 22e). Un déclic, peut-être : le jeu du PSG s’en voit fluidifié, car Di María redescend plus souvent en position de 10, et, si les occasions sont rares, elles sont cette fois parisiennes (39e, 43e). La partie d’échecs bat son plein, mais sans la reine : paraîtrait que Mbappé peut se déplacer sur toutes les cases ; pour l’instant, il est muselé par les pions.

Nav-AS

Au retour des vestiaires, la donne est quasi identique, façon De l’autre côté du miroir, aux heures heureuses de Patrick Sébastien. Aux différences près que les râleries permanentes de Philippe Clément commencent à faire ressortir le spectre du Thomas Tuchel sanguin, et que Navas sauve les siens sur une frappe de Bonaventure contrée dangereusement par Okereke (50e). L’identique, cela veut aussi dire que Kylian Mbappé est aussi transparent que Vanessa Burggraf aux côtés de Yann Moix, loupant à peu près tous ses choix, ses dribbles, et même ses plats du pied devant le but (52e). Il faut dire que le « grand match collectif nécessaire pour le contrer » théorisé par Krépin Diatta en avant-match roule visiblement avec le régulateur sur l’autoroute du Nord, d’autant que Silva concède bêtement un penalty sur Diagne, fraîchement entré en jeu. Sortie de route : Navas plonge du bon côté et cale la gonfle dans ses airbags (76e).

Avait-on précisé que Cavani était entré en jeu ? Voilà le genre de nouvelle qui s’entend en général depuis son salon, comme la lumière du phare de la tour Eiffel est visible jusqu’en Charente. Bruges pousse dans les dernières minutes, Paris subit, bien, proprement, Tuchel perd du temps avec des changements, et voilà déjà que la statistique la plus importante du soir fait surface. Pour la première fois de sa campagne en Ligue des champions, le PSG a encaissé une frappe cadrée. En revanche, ses cages restent toujours inviolées, et c’est précisément le genre de petit défi qui pourrait exciter le Real Madrid, le 26 novembre prochain. Rendez-vous là-bas… et Navas ne sera pas de trop.


Paris Saint-Germain (4-3-3) : Navas – Dagba, Thiago Silva, Kimpembe, Bernat – Marquinhos, Gueye, Verratti (Sarabia, 89e) – Mbappé (Draxler, 83e), Icardi (Cavani, 71e), Di María. Entraîneur : Thomas Tuchel

FC Bruges (4-3-3) : Mignolet – Ricca, Deli, Mechele, Kossounou – Vanaken, Balanta, Rits (De Ketelaere, 87e) – Diatta (Schrijvers, 77e), Okereke (Diagne, 66e), Bonaventure. Entraîneur : Philippe Clement

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