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- Atlético-FC Barcelone (2-0)
Griezmann met le Barça à ses pieds
Porté par un grand Griezmann, auteur d'un doublé, l'Atlético rejoint le dernier carré de la C1. Le Barça n'a jamais réussi à trouver la faille. Un nouvel exploit après celui de 2014.
Atlético de Madrid 2-0 FC Barcelone
Buts : Griezmann (36e, 87e sp) pour l’Atlético
Au premier poteau, tel Michael Jordan dans Space Jam, Antoine Griezmann s’envole et reste en l’air durant plusieurs secondes. L’extérieur du pied de Saúl est parfait, et les 176 centimètres du Français s’allongent au fur et à mesure que le ballon s’approche de sa tête. Avec tout autant d’implication, il décroise et assiste du point de penalty à l’un des plus beaux et des plus importants buts de sa carrière. Sans le savoir, il mettra même un penalty en toute fin de match et enverra l’Atlético en demi-finale face à une méconnaissable et poussive équipe du Barça, qui ne s’est jamais vraiment montrée dangereuse. Ce mercredi soir, les Colchoneros avaient tout simplement plus la dalle que leurs adversaires. Et parfois, le football, ça ne tient qu’à ça.
Air Griezmann
Attaques éclair vs possession frileuse, avantage Atlético. En termes comptables, mais aussi en matière d’occasions de but. Et il faut dire que les Blaugrana l’ont bien cherché. Possession stérile dans leur camp, glissades répétées, relances molles face à une meute de chiens de la casse – la preuve avec les nombreuses percées de Carrasco, ce penalty réclamé (à raison ?) et ce coup d’épaule de Juanfran sur Neymar au quart d’heure de jeu et la petite tape sur la nuque qui va bien – la maison catalane devait forcément céder. Et de quelle manière ! Après avoir longtemps buté sur un Ter Stegen plutôt serein, Gabi, Carrasco et Griezmann chacun leur tour, l’Atlético réussit comme d’habitude à ouvrir le score face au Barça. À la 35e, Saúl envoie un délice de centre extérieur du pied gauche que Griezmann se fait un plaisir d’envoyer de la tête dans les filets catalans. 1-0. À la mi-temps, le Vicente-Calderón est bouillant. Et ne compte pas en rester là.
Men in Oblak
D’ailleurs, Simeone ne compte pas non plus en rester là. Au retour des vestiaires, il impose à ses joueurs la même rigueur tactique. Positionnement haut, défense en zone et pressing sur le porteur du ballon. C’est simple, mais tellement efficace. Et encore une fois, ce sont les Colchoneros qui se créent la première occasion chaude : une tête lobée de Saúl qui finit sur la barre de Ter Stegen.
La seule différence notable de ces 45 dernières minutes, c’est que le Barça se réveille petit à petit. Mais les Barcelonais ont beau assiéger la surface de l’Atlético durant la dernière demi-heure, Jordi Alba, Iniesta et Suárez tombent toujours sur une jambe madrilène ou sur un bon Oblak. Pas forcément impérial, mais simplement toujours entre le ballon et sa ligne de but.
Et dans les dernières minutes, sur un contre bien mené par Filipe Luís, Iniesta met volontairement la main pour anéantir la balle de break. Pénalty. Antoine Griezmann, encore lui, le convertit et envoie l’Atlético au paradis. 2-0.
Le Barça peut nourrir certains regrets, notamment cette main de Gabi dans les dernières secondes, qui semblait être dans la surface, mais les Colchoneros étaient simplement trop chauds ce soir. Les joueurs, Diego Simeone, tout le Vicente-Calderón a le droit d’exploser, d’exulter, de célébrer, ils viennent de réitérer l’exploit de 2014. Au courage, à l’envie, aux cojones, ils viennent de sortir le Barça et se retrouvent donc logiquement en demi-finales de Ligue des champions !
Résultats et classement de la Ligue des champions Retrouvez toute l’actualité de la Ligue des championsPar Ugo Bocchi