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  • La bonne question de la semaine

Gonzalo Jara fait-il un blocage avec le stade anal ?

Par Maxime Brigand et Robin Richardot
Gonzalo Jara fait-il un blocage avec le stade anal ?

Un peu plus d’un an après s’être amusé avec les fesses d’Edinson Cavani en quarts de finale de la Copa América, Gonzalo Jara a décidé de claquer celles de Gastón Ramírez en mondovision dans la nuit de mardi à mercredi. Il est temps d’éclairer le mystère.

Souvenez-vous. C’était le 25 juin 2015. Un soir de quarts de finale de Copa América, à Santiago. Le Chili a chaud et ne sait pas encore qu’un sacre final l’attend neuf jours plus tard contre l’Argentine. Face à lui, l’Uruguay et, donc, le tenant du titre. Cette fois, les hommes de Jorge Sampaoli sont à la maison et n’ont pas le droit de se planter. Ils ont, en revanche, le droit de planter. Une question de subtilité, simplement. Alors, peu après l’heure de jeu, Gonzalo Jara vient coller sa bouche à côté de l’oreille gauche de son adversaire. L’idée est de rappeler à Edinson Cavani que son père vient de filer en taule après avoir causé la mort d’un ado de dix-neuf ans lors d’un accident de la route. Selon des membres du staff technique uruguayen, Jara balance à Edi que papa va prendre vingt ans.

Sauf que Gonzalo aime joindre le geste à la parole alors il se la joue proctologue et cale son majeur entre les fesses de Cavani. Une « olive » , comme on appelle ça dans le jargon. Cavani réagit, est exclu et Jara sera ensuite suspendu deux matchs, histoire de boucler sa Copa América sur un doigt bien senti. Car Gonzalo est un enfoiré, mais un bel enfoiré. Hop, on saute un peu moins de deux ans plus tard et voilà le Chili qui retrouve l’Uruguay pour les éliminatoires à la Coupe du monde 2018 à Santiago. C’était mercredi, une belle victoire (3-1) pour la Roja. Jara est là, Cavani aussi et ouvre même le score. Gonzalo n’en a rien à foutre, l’attaquant parisien n’est pas sa cible. Il attend la fin de match, direction les fesses rebondies de Gastón Ramírez. La claque qu’il faut, un doigt qui traîne ? Seule l’histoire le sait, mais les fêlures de Gonzalo viennent de ressortir. Mais pourquoi cette envie de claquer des culs ?

Un esprit de sodomite

« Pour n’importe quel professionnel, c’est un geste inadmissible. On est dans l’abus sexuel. C’est unacte non consenti, dans un cadre public, donc raison de plus. » Le geste est donc formellement condamné par Valérie, sexologue à Paris. Mais alors, comment expliquer que Gonzalo brave ainsi l’interdit ? « Ça pourrait s’expliquer par le pouvoir qu’il souhaite exercer sur l’autre, mais aussi le regard qu’il porte sur ce joueur, sur son désir de gagner, son désir de lui dire qu’il va gagner puisqu’il est capable de l’asservir. Ce geste peut avoir comme symbolique qu’il est considéré par l’autre comme quelqu’un de faible et qui prendra du plaisir avec ça ou qui se sentira humilié ou asservi. »

D’autant plus que le doigt dans le cul reste un vrai sujet tabou, surtout chez les hommes. « Ce côté tabou s’explique par notre inconscient collectif vis-à-vis des sodomites, c’est-à-dire que les hommes ont du mal éventuellement à envisager un geste rectal qui serait susceptible de leur procurer du plaisir, qui pourrait les faire passer pour des homosexuels tout simplement » , poursuit Valérie. Finalement, Gonzalo est un type qui évolue avec son temps, un mec ouvert somme toute. Contrairement à Edinson.

« Une bonne olive doit être douce et tendre »

Le cas psychique de Gonzalo Jara étant cadré, il faut se tourner vers les spécialistes de la pratique. Damien est producteur d’olives dans le Var. Pour lui, c’est clair : « Une bonne olive doit être douce et tendre. Il faut mettre du cœur à la préparation, sinon elle sera moins agréable. On peut reconnaître une bonne olive au toucher, mais aussi à l’odorat. » Bon, Gonzalo n’a pas été jusque-là. Lui se contente de toucher son adversaire, avec plus ou moins de douceur. Tout est dans ce geste selon le docteur Maurice Bensoussan, le président du Syndicat des psychiatres français, qui voit dans les actes de Jara, « un comportement de pervers, notamment à cause de la répétition du geste. Il y a une volonté d’humiliation et il semble en tirer une satisfaction personnelle. Ce n’est pas quelque chose d’ordinaire. » Le spécialiste espère que l’auteur regrettera son geste, ce que n’a jamais vraiment fait le défenseur d’Universidad de Chile. Certaines histoires racontent que « les conduites adultes par rapport à l’argent découlent du stade anal » . Le foot ne peut donc y être étranger. Et Gonzalo refuse de s’y opposer, définitivement.

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