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Godín-Inter, le braquage à l’italienne

Par Antoine Donnarieix
Godín-Inter, le braquage à l’italienne

Valeur sûre de la défense de l’Atlético depuis 2010, Diego Godín arrive à la fin de son contrat chez les Colchoneros. Pire : l’international uruguayen aurait déjà trouvé un accord de principe avec l’Inter pour découvrir la Serie A à partir de l'été prochain. La mort dans l’âme, Diego Simeone va sans doute devoir dire adieu à l’un de ses plus fidèles serviteurs.

Il y a des adieux plus faciles à faire que d’autres. Durant l’hiver 2016, l’Atlético de Madrid cédait son buteur Jackson Martínez au Guangzhou Evergrande contre 42 millions d’euros, et Diego Simeone avait sans doute plein d’idées derrière la tête pour remplacer un buteur colombien en pleine dégringolade sportive. Peu impliqué dans le projet et les sacrifices quotidiens demandés par le Cholo, l’homme avait la parfaite étiquette du flop dont il fallait très vite se débarrasser. En revanche, la page semble plus difficile à tourner pour Diego Godín, dans les petits papiers de l’Inter dès l’expiration de son contrat en juin prochain.

Simeone : « C’est mieux que Godín reste avec nous »

Interrogé en conférence de presse avant le déplacement au FC Séville, l’Argentin s’est montré aussi clair que synthétique pour parler du cas Godín. « Godín et le club savent ce que je pense. Ils choisiront ce qu’ils pensent être le mieux pour le futur. Pour le bien de Diego et du club, c’est mieux qu’il reste avec nous. Il n’est pas nécessaire de parler plus clairement de ce que j’ai toujours dit de Godín. » Un coup de pression en bonne et due forme adressé à ses dirigeants, preuve que Diego Godín est considéré aux yeux de son entraîneur comme un pilier fondamental. Et pour cause : après les départs en fin de saison 2017-2018 de Fernando Torres et Gabi Fernández, Godín est, avec Filipe Luís et Diego Costa, membre de la première génération de cadres sculptée par les concepts de son entraîneur en poste depuis 2011.

Mais plus les années passent, plus la caste s’émiette. Et c’est là que la situation de Diego Godín entre réellement en jeu. À bientôt 33 ans, le défenseur central, dont l’hygiène de vie et la condition physique ne laissent transparaître aucune méforme, possède encore quelques années de football à haut niveau devant lui. Vingt-neuf jours avant le terme de son contrat, la finale de la Ligue des champions se déroulera au Wanda Metropolitano, enceinte flambant neuve de l’Atlético. Autant dire que terminer son idylle avec les Colchoneros sur une nouvelle finale de C1, après celles perdues de 2014 et 2016, serait une conclusion magnifique au livre des péripéties écrit par Godín à Madrid. Car malgré tout l’amour que lui porte son entraîneur, l’Uruguayen devrait en toute logique poursuivre le reste de son histoire en Italie.

Les mémoires de la Botte

La rumeur de voir Godín évoluer dans les rangs de l’Internazionale prend jour après jour davantage d’ampleur. Pour le club lombard, l’objectif était déjà clair avec les arrivées de références comme Radja Nainggolan, Stefan de Vrij ou Šime Vrsaljko. À savoir : s’installer durablement dans les équipes qualifiées pour la C1. Au-delà de cette première étape, l’arrivée d’El Faraón impliquerait deux choses : d’abord, la possible reconstitution de la paire Miranda-Godín à l’Inter, sacrée championne d’Espagne en 2014 grâce à un match nul arraché au Camp Nou à la suite du coup de tête sur corner de… Godín (1-1). Ensuite, l’arrivée d’un tel cador en défense centrale permettrait à l’Inter de mettre en péril l’hégémonie nationale de la Juventus, vainqueur des sept derniers championnats d’Italie.

Dans cette optique, les Milanais lui proposent, d’après les informations de la Sky Italia, deux années de contrat et une année supplémentaire en option avec un salaire de 6 millions d’euros annuels, bonus inclus. Conquérir l’Italie : voilà un défi à la taille d’un homme toujours désireux de renverser des montagnes, que ce soit en club ou en équipe nationale. Troisième du mondial 2010 avec l’Uruguay, Godín sait aussi que l’Italie se souvient de sa capacité à inscrire des buts de la tête pour éliminer du Mondial brésilien une nation quadruple championne du monde. D’une certaine manière, cette arrivée en Serie A serait donc synonyme d’une prochaine dette à payer à tout un pays. Haut les mains, Godín semble prêt à régler l’addition.

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Diego Godín

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Diego Godin during the Liga match between Atletico and Sevilla on 12th May 2019
Diego Godin during the Liga match between Atletico and Sevilla on 12th May 2019 Photo : Marca / Icon Sport
Diego Godin : défenseur d'une époque

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