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Giroud libère la France en Islande

Par Antoine Donnarieix
Giroud libère la France en Islande

Grâce à un penalty de Giroud, la France s'impose en Islande (0-1). Les Bleus prennent six points d'avance sur leur adversaire du soir, grand perdant de la soirée étant donné la victoire de la Turquie contre l'Albanie.

Islande 0-1 France

But : Giroud (66e sp)

Ce 11 octobre 2019 restera dans l’histoire comme le jour où l’on a retrouvé – et arrêté – Xavier Dupont de Ligonnès. On se souviendra certainement beaucoup moins de cet Islande-France, pourtant, cette victoire française sur l’île aura son importance. Un succès acquis à l’expérience, diront les plus optimistes. Au vice, diront les autres. Sifflé par une bonne partie du public après avoir obtenu un penalty, Antoine Griezmann restera comme l’homme qui s’est sacrifié sur l’autel de la persévérance. De son côté, Olivier Giroud a pris le rôle du héros à la fois buteur et pilier du système de jeu concocté par Didier Deschamps, au nez et à la barbe des plus réticents sur l’utilisation de l’attaquant remplaçant à Chelsea. Victorieuse par le plus petit des écarts, la France fait un joli bond vers une qualification pour l’Euro 2020. Et tant pis si la plupart des regards, ce soir, sont tournés vers l’aéroport de Glasgow.

Bouchon à l’islandaise

C’était l’heure d’enfoncer le clou une bonne fois pour toute sur l’île de tous les dangers. À Reykjavik, l’équipe de France arrive sur le terrain dans une position de dauphin de la Turquie, mais avec des ambitions pour tout écraser lors de ce rassemblement. Avec trois victoires consécutives à domicile contre l’Albanie, la Moldavie et le leader de la poule, l’Islande attaque la rencontre pied au plancher, mais le premier centre fuyant devant le but de Steve Mandanda donne un simple frisson dans la défense tricolore. Ce sera le seul de cette première période, où le portier de 34 ans va ensuite voir sa vingt-neuvième cape se passer sans accroc. Sur les phases offensives, le plan bleu n’est pas franchement reluisant. Avec seulement dix-huit minutes de temps de jeu effectif depuis le début de saison, Olivier Giroud ne parvient qu’à quémander une main dans la surface adverse, mais sa bonne foi ne récolte qu’une sanction de la part de l’arbitre central pour protestation.

L’objectif devient donc clair : avec un Antoine Griezmann invisible, l’utilisation du jeu long apparaît primordiale pour trouver les latéraux dans la profondeur et apporter du danger dans la surface. Une technique peu payante dans la pratique, puisque seul le volontaire Kingsley Coman tente de créer le décalage, mais ne peut se débarrasser seul du bloc compact islandais. Au bout du troisième quart d’heure, les locaux peinent à trouver un second souffle et les premières occasions pointent le bout de leur nez pour la France : la mine de Benjamin Pavard, déviée par le torse d’Antoine Griezmann, est captée par Hannes Halldórsson. Rebelote une poignée de secondes plus tard lorsqu’un centre en retrait de Lucas Digne permet à Griezmann de tenter une frappe trop centrée pour tromper la vigilance du portier. En dernier recours, Coman percute et trouve le petit filet extérieur à l’aide d’un tir puissant, mais trop imprécis. Aussi fou que cela puisse paraître, les Islandais semblent se contenter de ce partage des points alors que leur qualification semble en péril.

Giroud, numéro 37

Au retour des vestiaires, la France fait à nouveau face à la muraille insulaire et se met à pédaler dans le vide, à l’image de ce nouveau tir de Grizou d’une reprise de volée complètement dévissée. Si le joueur du FC Barcelone manque à peu près tout ce qu’il tente, c’est pourtant sur une action de sa part que la rencontre va se débloquer : son genou gauche est touché par le pied d’Ari Freyr Skúlason, le penalty est indiscutable. Soigné depuis la touche à la suite de ce contact, Griezmann voit Giroud réussir sa tentative d’un contre-pied parfait (66e, 0-1). Un but qui oblige les Strákarnir okkar (Nos garçons, en VF) à sortir de leur propre camp et crée des espaces en contre : servi depuis la gauche, Blaise Matuidi voit sa reprise frapper le poteau gauche et ressortir. Entré en jeu à la place du buteur du soir, Wissam Ben Yedder met également du sien pour obliger Halldórsson à une nouvelle parade salvatrice, puis le buteur de l’AS Monaco manque le cadre dans les ultimes secondes. Le score en reste là. Maintenant, place à la revanche contre la Turquie.


Islande (4-4-1-1) : Halldórsson – Skúlason, Arnason, R.Sigurdsson, Pálsson – Traustason (A.Sigurdsson, 81e), Bjarnason, Sigurjónsson (Finnbogason, 73e), Gudmundsson (Bödvarsson, 16e) – G.Sigurdsson – Sigthórsson. Sélectionneur : Erik Hamrén.

France (4-2-3-1) Mandanda – Digne, Lenglet, Varane, Pavard – Sissoko, Tolisso – Matuidi, Coman, Griezmann – Giroud (Ben Yedder, 79e). Sélectionneur : Didier Deschamps.

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