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Gernot Rohr : « Terminer sur le podium serait magnifique »

Propos recueillis par Florian Cadu
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Avant le début de la Coupe d'Afrique des nations, le Nigeria de Gernot Rohr se teste contre le Sénégal en match amical. Et le sélectionneur annonce la couleur, affirmant les ambitions de sa nation pour le tournoi et revenant sur les actualités de son équipe.

Gernot, vous arrivez à la Coupe d’Afrique des nations avec le Nigeria en toute confiance : lors des éliminatoires, vous vous êtes qualifiés plutôt facilement, alors que vous aviez commencé ces qualifications par une défaite à domicile contre l’Afrique du Sud.

On a concédé un match nul en Afrique du Sud à Johannesburg malgré deux buts annulés d’Ahmed Musa qui n’était pas hors jeu.

Votre seul revers dans ce groupe E également composé de la Libye et des Seychelles, d’ailleurs… C’est une défaite qui date maintenant de deux ans, puisque les éliminatoires ont commencé en 2017. On avait effectivement perdu à la maison lors de ce break estival, on avait beaucoup de joueurs absents. Avec ce 0-2, c’était mal parti !

Heureusement, vous avez ensuite enchaîné par de bien meilleurs résultats. Avec quatre victoires, quatorze buts inscrits, six encaissés et un seul nul, c’est ça ?Oui, oui. Et encore, on a concédé ce match nul en Afrique du Sud à Johannesburg malgré deux buts annulés d’Ahmed Musa qui n’était pas hors jeu.

Finalement, c’étaient des qualifications aisées puisque la mission a été accomplie avant la dernière journée.

Des faits de jeu qui ont d’ailleurs provoqué la suspension pour un an du juge de touche. On a donc fait 1-1 là-bas, mais ça suffisait déjà pour nous qualifier avant l’ultime journée des qualifications.

Cette campagne d’éliminatoires réussie vous a-t-elle étonné, surpris dans le bon sens du terme ?Non, car j’ai vu l’équipe progresser grâce notamment à la Coupe du monde. Elle a gagné en expérience, en complicité et peut-être aussi en efficacité. Les six ou sept semaines que nous avions passées ensemble pendant la préparation de ce Mondial nous ont permis de devenir plus costauds, et on a su enchaîner en septembre par une victoire aux Seychelles avec un groupe encore plus jeune que celui présent en Russie.

L’objectif a surtout été de renforcer encore plus l’esprit d’équipe qui est depuis longtemps une de nos forces, de consolider les liens du groupe.

Tout de suite, les succès sont arrivés. La double victoire contre la Libye en marquant sept buts, notamment. Finalement, c’étaient des qualifications aisées puisque la mission a été accomplie avant la dernière journée. À la première place du groupe et avec six points d’avance sur le troisième, qui plus est. Donc nous n’avons pas célébré cette qualification pour la CAN de manière excessive, ou comme s’il s’agissait d’un exploit. Il y avait de la joie, de la fierté et de la satisfaction, mais nous n’avons pas débouché le champagne dans l’avion non plus.

La récente retraite internationale de Victor Moses et la période d’absence de John Obi Mikel ont-elles permis aux plus jeunes de prendre davantage de responsabilité, et donc de grandir de manière optimale ?

Sincèrement, on garde toujours un peu en nous cette frustration d’avoir été sortis de ce Mondial à quelques minutes de la fin contre l’Argentine.

L’objectif a surtout été de renforcer encore plus l’esprit d’équipe qui est depuis longtemps une de nos forces, de consolider les liens du groupe. Avec le retrait de Moses, il fallait continuer d’appuyer là-dessus. Pour Mikel, c’était différent : il y a eu son break en Chine, son transfert, sa blessure au genou… Mais il n’a jamais déclaré qu’il se retirait. (Le milieu de terrain fait d’ailleurs partie des 23 retenus pour la CAN en Égypte, contrairement à l’ancien attaquant de Manchester City Kelechi Iheanacho ; N.D.L.R.)

Lors de la CAN, vous tombez dans le groupe B qui semble largement à votre portée. Vous allez en effet rencontré deux pays qui feront leur baptême dans l’épreuve, à savoir le Burundi et Madagascar, et la Guinée. Avec quel sentiment allez-vous commencer cette compétition que les Super Eagles ont remportée à trois reprises dans leur histoire, vous qui n’avez plus perdu depuis ce coup de poignard des Argentins en phase de poules de la Coupe du monde durant l’été 2018 qui vous avait privés de huitièmes de finale ? Sincèrement, on garde toujours un peu en nous cette frustration d’avoir été sortis de ce Mondial à quelques minutes de la fin contre l’Argentine. On s’est donc servis de cette frustration pour travailler encore davantage, afin qu’elle se transforme en force pour devenir plus performants et mieux gérer nos matchs… et nos fins de match. Maintenant, et toujours accompagnés de cette petite frustration, nous avons la motivation d’aller le plus loin possible dans la CAN. Selon le classement FIFA, nous sommes le troisième pays africain. (Le Sénégal, que le Nigeria affronte ce samedi soir en match amical, est le premier ; N.D.L.R.) On doit donc faire honneur à notre statut en terminant sur le podium, voilà la réelle ambition. Ce serait magnifique.

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Propos recueillis par Florian Cadu

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