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- Monaco-Metz (1-3)
Gauthier Hein, enfin compris
Par Mathieu Rollinger
Si le FC Metz a sorti de Coupe de France une équipe de Monaco en plein flou (1-3), Gauthier Hein a pleinement profité de l’occasion pour se signaler. Avec un superbe but et deux passes décisives délivrées en Principauté, le gaucher a éclairci quelques interrogations autour de sa personne. Et voici cinq choses à savoir sur le Messin de 22 ans.
Il a déjà son geste signature
Il n’y a pas qu’Arjen Robben qui utilise son pied gauche en mode automatique. Gauthier Hein a aussi dans ses cordes un tir qu’il affectionne : l’enroulé du gauche dans un coin du but. Son pion inscrit ce mardi à Louis-II, sur un beau service de… Youri Tielemans, en est la parfaite illustration. Trois de ses quatre buts inscrits l’an dernier avec Tours étaient également des modèles du genre. Lors de ce seizième de finale de Coupe de France, Hein était le seul joueur formé au club titulaire à Monaco et a marqué des points pour être plus régulièrement dans la rotation (seulement 28 minutes de jeu à Clermont cette saison en championnat). Ce qui apporterait une nouvelle arme offensive pour des Grenats qui se reposaient jusqu’ici beaucoup sur la régularité de leur buteur Habib Diallo.
Son premier but en Ligue 1 a été un pétard mouillé
Face à Lyon en décembre 2016, c’est d’un nouvel enroulé du gauche qu’il fait exploser Saint-Symphorien. Au sens littéral du terme. 28 minutes de jeu, le numéro 7 messin se joue de Jérémy Morel, ouvre le score et par la même occasion son compteur dans l’élite. « C’est ma première grosse émotion ! Je ne me sentais plus !, se remémorait-il pour So Foot. Ensuite, malheureusement, il s’est passé ce qu’il s’est passé. » Ce qu’il s’est passé ? Deux pétards lancés par des supporters messins à proximité d’Anthony Lopes, assourdi par les détonations. Le match a été arrêté et le but du jeune milieu effacé des tablettes. Pas de quoi le secouer pour autant. « Même si ce but n’a pas été comptabilisé, je m’en souviendrai toute ma vie, assurait-il. J’ai eu le soutien de quelques supporters, qui n’avaient rien fait pour le coup. Ils m’ont dit que les supporters n’avaient pas à faire ça et qu’ils étaient un peu dégoûtés pour moi. » La rencontre ayant été rejouée en avril après de longues tractations administratives, Metz restera finalement muet et encaissera une défaite sèche, 0-3.
L’an dernier, il a terminé dernier de Ligue 1 et de Ligue 2
En août 2017, il est prêté par la future lanterne rouge messine, pour passer une saison avec la lanterne rouge de Ligue 2. Malgré une saison satisfaisante à titre personnel, il a donc vécu deux relégations pour le prix d’une. « C’est sûr que ça ne fait pas plaisir, mais il ne faut pas oublier que malgré ça, on fait le plus beau métier du monde, relativisait-il. On est des professionnels, alors on a le devoir de ne jamais baisser les bras. On se doit de tout donner. Et puis dans toute expérience, il y a du positif. Je suis convaincu que ce que je vis en ce moment me servira plus tard dans ma carrière. » Aujourd’hui de retour dans son club, leader de Ligue 2, il y a fort à parier qu’il soit prêt pour jouer le maintien la saison prochaine en Ligue 1.
Il a été champion de France de tennis de table
S’il est aujourd’hui plus compliqué pour lui de taper dans la petite balle en plastique, Gauthier Hein a longtemps cumulé foot et tennis de table. Licencié dans le club de sa ville natale, Thionville, il a évolué à un joli petit niveau. « À 12 ans, j’étais classé 14, racontait-il. J’avais un gros coup droit et pas de revers. Je prenais tout en pivot, c’était ça mon style. Mon principal fait de gloire, c’est quand j’ai été champion de France par classement(dans la catégorie moins de 1300 points, N.D.L.R.) alors que j’étais un des moins bien classés de la compétition. Puis à 13 ans, quand je suis arrivé au centre de préformation du FC Metz, j’ai dû faire un choix. » Et quand l’envie lui prend, il peut toujours faire une partie avec son frère cadet, Thibault, 497e joueur français.
Il a ramené une Danone Cup à la maison
Si Gauthier Hein n’a jamais été appelé en équipe de France jeunes, il a pourtant déjà représenté son pays. À 12 ans, il a mis son tout petit gabarit au service de la sélection bleue de la Danone Cup 2008. Au Parc des Princes, l’ailier de poche inscrit le but victorieux en finale face à la Russie. Le seul titre à son palmarès pour le moment. Voilà qui est l’homme qui a terrassé trois champions du monde (Henry, Fàbregas, Sidibé), hier à Monaco.
— Markhy (@MlleMarkhy) 22 janvier 2019
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Par Mathieu Rollinger
Propos de Gauthier Hein recueillis par Matthieu Pécot
