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Gaëtan Charbonnier : « Je regarde souvent des vidéos de Bergkamp, de Berbatov… »

Propos recueillis par Maxime Brigand
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Co-meilleur buteur de Ligue 2 avec onze réalisations après onze journées, Gaëtan Charbonnier a été le grand bonhomme du succès du Stade brestois samedi face à Lorient (3-2) grâce à un doublé et à un geste incroyable qui a amené le troisième but de l'actuel dauphin du FC Metz. Entretien avec un buteur en chaleur.

Comment as-tu vécu ce derby contre Lorient, bien chauffé dans l’avant-match par les déclarations de Mickaël Landreau à l’intention du staff brestois ? C’est un match qu’on attendait impatiemment même si on n’avait pas de pression particulière. Ce qu’il s’est passé avant le match nous a surtout fait rire plus qu’autre chose. C’était bon enfant, dans l’esprit d’un derby. Est-ce que ça a rajouté un poids supplémentaire à la rencontre ? Pas du tout. Nous, on a abordé ce match très libérés et finalement, on a eu une bonne journée au niveau météorologique, mais aussi sur le terrain.

Justement, tu as une nouvelle fois inscrit un doublé, ce qui fait monter ton total à onze buts en onze journées. Quelles sont les consignes de Jean-Marc Furlan avec toi ?Je n’ai pas vraiment de consignes particulières, j’ai énormément de liberté dans mon jeu. Je me balade un peu où je veux, j’ai le droit de faire un peu ce que je veux, mais aussi parce que je m’adapte au système mis en place et aux joueurs qui sont autour de moi. Sans eux, je ne serais pas à ce niveau-là aujourd’hui. Ce total de buts, c’est un tout.

Et cette action folle qui amène le troisième but, c’est quoi ?On va dire que c’est le bon geste au bon moment. Je sais que généralement, les défenseurs essayent de nous emmener en dehors de la surface de réparation, donc j’ai tenté de me retourner directement sur mon contrôle. Derrière, ça finit en but, donc tant mieux.

Ce geste de Berbatov, je l’ai vu et revu. D’ailleurs, je ne vais pas vous le cacher, quand j’ai joué en Ligue 1 contre Monaco, mon premier réflexe à la fin du match a été d’aller chercher son maillot. Il est chez moi.

Tu fêtes cette passe décisive comme un but. Ça a la même importance à tes yeux ?Je prends autant de plaisir à faire les deux pour être honnête. Après, sur le but, vous pouvez regarder tous les joueurs, franchement, c’était quelque chose d’assez indescriptible, d’irréel. Toute cette action est à l’image de ce groupe, de cette équipe, de ce match, du public : c’était énorme.

Tu as pensé à Berbatov sur ce but ?Oui, je vois de quoi tu veux parler. (Rires.) Je regarde souvent des vidéos de Bergkamp, de Berbatov… Donc oui, ce geste de Berbatov, je l’ai vu et revu. D’ailleurs, je ne vais pas vous le cacher, quand j’ai joué en Ligue 1 contre Monaco, mon premier réflexe à la fin du match a été d’aller chercher son maillot. Il est chez moi.


C’est un modèle ?Oui, je trouve que physiquement, on est assez similaires, même s’il est une classe au-dessus. C’est important de s’inspirer des meilleurs pour réussir. Là, j’ai tenté, j’ai réussi, tant mieux.

Et que t’ont dit tes partenaires après la rencontre ?Anthony Weber est venu me voir et m’a dit : « C’est énorme ce qu’il vient de se passer… » Franchement, c’est bien, mais je pense que je tente ce geste car je suis en pleine confiance ici et qu’on me considère. J’essaye juste de rendre cette confiance sur le terrain.

Brest est vraiment le meilleur groupe de ta carrière ?Oui, et ça s’explique, car quand je suis arrivé l’année dernière, il y avait déjà cette ambiance. C’est quelque chose qui facilite ton intégration. Brest, c’est vraiment une bande de potes et on vit quelque chose d’extraordinaire. L’année dernière, on a connu des moments un peu plus difficiles et on s’est servis de ça pour grandir et revenir plus fort. Y a rien de mieux que la stabilité pour obtenir des résultats et posséder un tel groupe.

Jean-Marc Furlan a expliqué après la rencontre que « tactiquement et techniquement » , on pouvait te classer parmi le haut de tableau de Ligue 1. C’est quelque chose qu’il t’a fait comprendre ? Si je reviens quelques années en arrière, mes proches, dont mon père et mon frère, me disaient que la philosophie Furlan pourrait parfaitement me coller à la peau. Aujourd’hui, j’ai la chance de pouvoir travailler avec lui pour mon plus grand bonheur. Entre nous, ça coule facilement, on se comprend, on aime le même football.

Il dit aussi qu’il existe évidemment d’autres paramètres pour réussir en Ligue 1. Tu repenses parfois à la Ligue 1 ? Je n’ai aucun regret et quand je parle de stabilité, c’est la première fois depuis très longtemps que j’enchaîne deux saisons de suite avec le même entraîneur. Et ça change tout. Là, je suis dans les meilleures conditions en matière d’environnement, d’idée de jeu, je suis peinard au quotidien, c’est génial.

Tu avais envie d’être peinard ?Pas forcément, mais les gens à Brest ne sont pas intrusifs. Ici, on est des personnes « normales » même si on doit montrer l’exemple par rapport à notre métier. Si je suis épanoui, c’est avant tout parce que je le suis dans ma vie de tous les jours, c’est un tout.

Parce qu’on t’en demandait trop avant, aussi ? Quand tu es arrivé à Montpellier, on t’a mis l’étiquette de nouveau Giroud dans le dos, ça peut être pesant.C’est sûr que cette année-là, j’ai dû avancer avec cette étiquette qui n’était la mienne. Je l’ai dit et je le répéterai. Maintenant, je suis passé

Mbappé n’est pas loin, il est même revenu à ma hauteur et il l’a fait en jouant moins de matchs que moi. Je pense qu’il est meilleur que moi…

à autre chose : je suis ici et j’avance.

Tu t’amuses plus en Ligue 2 qu’en Ligue 1 ?J’ai été en Ligue 2 les années précédentes, je me suis amusé durant certaines saisons, mais je peux vous dire qu’avec Reims, lors de la saison 2016-2017, je ne m’amusais pas sur le terrain par exemple. Je ne prenais pas autant de plaisir que j’en prends aujourd’hui. Et le plaisir, ça tient à quoi ? Aux idées de jeu de ton coach, avant tout. C’est ce qui explique que tout le groupe s’éclate.

Bon, pour le moment, tu es le joueur qui est impliqué dans le plus de buts dans les cinq grands championnats européens, deuxième division y compris (onze buts, quatre passes décisives). C’est lourd à porter ?Ça ne fait que onze matchs et on ne va pas se mentir, les grands vont bientôt revenir. Mbappé n’est pas loin, il est même revenu à ma hauteur et il l’a fait en jouant moins de matchs que moi. Je pense qu’il est meilleur que moi… (Rires.)

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