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Futsal, beach soccer : pourquoi les autres formes de foot ne sont pas aux JO ?

Par Enzo Leanni

Les équipes de France de football vont entrer dans leur compétition dans l’anonymat quasi général, avant la cérémonie d’ouverture. Alors que beaucoup de clubs ont refusé de libérer leurs joueurs, il est temps d’arrêter la mascarade et de proposer de vrais sports olympiques au CIO : le futsal et le beach soccer.

Pourquoi les autres formes de foot ne sont pas aux JO ?

Les Jeux olympiques ont débuté avec les tournois de rugby à 7 et de football à 11 dès mercredi, avant même la cérémonie d’ouverture tant attendue. Si le premier sport attire tous les regards grâce à la présence de l’ovni Antoine Dupont ou à la grande chance de médailles pour les équipes de France, masculine comme féminine, c’est surtout l’aspect époustouflant du jeu qui entraîne un grand élan de popularité. « Le rugby à 7 est la version simplifiée et spectaculaire du rugby à 15. Il y a beaucoup d’essais, pas de temps mort et de la ferveur grâce aux matchs qui s’enchaînent les uns après les autres. C’est un modèle parfaitement adapté à l’olympisme et qui permet de toucher le grand public très rapidement », explique Sacha Valleau, pilier des Bleus à 7 aux JO de Rio 2016. Passionné de football bien plus que de rugby, au point de participer à l’émission Au Micro sur Canal+ ou de se dégoter à tout prix une place au Maracanã pour assister au sacre de la Seleção de Neymar lors de ces mêmes Jeux, il constate comme tout le monde que le ballon rond n’est pas à l’honneur lors de l’événement sportif planétaire. Pourquoi ne pas suivre la voie ouverte par l’ovalie, qui a différencié deux de ses activités, en proposant le futsal ou le beach soccer aux JO ?

Des sports qui ont toute leur place

Selon Raphaël Reynaud, sélectionneur de l’équipe de France de futsal, son sport possède « toutes les caractéristiques de l’olympisme : le spectacle, le respect des valeurs avec la règle des cinq fautes collectives, l’universalisme, car ça se pratique sur tous les continents et, en plus, c’est facile à organiser puisque ce sont les mêmes enceintes que le hand ». Kevin Ramirez, capitaine des Bleus, juge également que « le futsal a toute sa place », évoquant notamment l’aspect amateur de ce sport, mais regrette la position de la FIFA : « Malheureusement, on dépend d’elle, et les dirigeants n’ont aucun intérêt à ce que ça rentre aux JO. » Il appuie ses propos en révélant la pétition envoyée au même moment par Anderson de Andrade, ancien joueur brésilien, réclamant l’arrivée du futsal aux Jeux, laissée sans réponse.

Mettre du beach soccer aurait été idéal pour attirer du monde, c’est spectaculaire et rapide, donc je pense qu’on pourrait avoir le même engouement.

Sacha Valleau

La candidature du beach soccer attend également son heure. Un temps poussé par Pelé pour l’édition de 2016 au pays du futebol, le sport popularisé par Mickaël Pagis et Éric Cantona en France a finalement raté le coche, au grand dam de Sacha Valleau : « Mettre du beach soccer aurait été idéal pour attirer du monde, c’est spectaculaire et rapide, donc je pense qu’on pourrait avoir le même engouement. En plus, tu peux vite créer un chaudron autour du terrain. » Au pied de la tour Eiffel, ça aurait en effet eu de la gueule.

Vers un gain de visibilité

Si Raphaël Reynaud estime que le futsal peut cohabiter avec le football traditionnel, son capitaine Kevin Ramirez aimerait voir sa discipline et le beach triompher pour enfin sortir de l’ombre. « On a besoin de ça, cette visibilité pourrait bénéficier aux joueurs, aux équipes, aux supporters, donc à toute la discipline. On a vu après l’Euro ou la Coupe du monde que les médias ou les sponsors étaient plus nombreux. Avec les JO, ça serait multiplié par cent », estime-t-il. Le meneur de jeu amateur de volley et d’athlétisme avoue qu’il regardera les épreuves « avec de la frustration ». Pour avoir autant de néo-suiveurs, le rugby à 7 a pu compter sur la popularité déjà établie d’Antoine Dupont. Pas question pour autant de voir Kylian Mbappé concourir dans l’utopique tournoi olympique de futsal. « J’ai joué avec Ryan Giggs, Ronaldinho, Paul Scholes ou Francesco Totti au Koweït, mais ils étaient en fin de carrière. Je n’imagine pas un joueur en activité y participer », indique Kevin Ramirez. Alors pour convaincre les organisateurs, les deux disciplines liées au foot peuvent se targuer d’être plus spectaculaires que leur grand frère avec une moyenne de plus de huit buts par match. Surtout, elles ne sont pas suivies habituellement et permettraient d’adoucir le sentiment de trop-plein de foot traditionnel. « La beauté des Jeux olympiques est de mettre en lumière des sports qu’on ne regarde jamais dans l’année, abonde Sacha Valleau. Je ne regarde pas pour voir l’équipe de France de foot avec des joueurs que je connais, mais plutôt pour voir le canoë-kayak, le tir à l’arc ou le tennis de table. Découvrir le beach ou le futsal pourrait être super sympa pour les fans de sport et le grand public. Comme j’espère qu’un jour, il y aura du padel ou de la pétanque. » Le CIO sait désormais vers qui se tourner durant la prochaine olympiade.

Par Enzo Leanni

Tous propos recueillis par EL.

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