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France-Thaïlande : tournée générale ?

Par Julien Duez
France-Thaïlande : tournée générale ?

Ce samedi (16h), la France affronte la Thaïlande au Stade de la Source d’Orléans. Pour le premier des deux matchs amicaux de préparation avant le début de la Coupe du monde le 7 juin, Corinne Diacre pourrait profiter de l’occasion pour opérer quelques rotations et offrir un peu de temps de jeu à quelques joueuses appelées à passer le Mondial sur le banc. Revue d’effectif.

Sans prendre à la légère les modestes Thaïlandaises, 34es au classement FIFA, Corinne Diacre a bien précisé cette semaine que la joute amicale que s’apprêtent à disputer ses Bleues ce samedi à Orléans s’apparenterait avant tout à « une séance de travail. On ne sera pas au mieux de notre forme, on va piocher un peu, mais l’essentiel est de travailler et faire des efforts » , expliquait ainsi la sélectionneuse en conférence de presse, avant d’ajouter que « tout le monde n’est pas au même niveau physique, il va falloir gérer les temps de jeu » , faisant ainsi référence aux sept Lyonnaises qui ont rejoint le groupe ce mardi, trois jours après avoir été auréolées d’un quatrième sacre européen consécutif face au FC Barcelone.

Parmi elles, Eugénie Le Sommer qui, lors de son arrivée à Clairefontaine, ne cachait pas son absence d’expertise à propos des Chaba Kaew : « Nous n’avons pas l’habitude de voir jouer cette équipe. Je me rappelle juste qu’elles avaient participé à la dernière Coupe du monde et que cela n’avait pas été une grande réussite pour elles (les Thaïlandaises ont en effet terminé troisièmes de leur groupe, derrière l’Allemagne et la Norvège, N.D.L.R). Nous allons voir si elles ont progressé depuis. Mais là, je n’ai aucune idée de leur niveau. » Dès lors, tout laisse penser que Diacre opérera avec une équipe élargie, avant la dernière échéance du 31 mai, à Créteil face à la Chine, laquelle fera office de répétition générale avant de sauter dans le grand bain du Mondial face à la Corée du Sud.

Gardiennes

Pauline Peyraud-Magnin (27 ans, Arsenal, une sélection) ou Solène Durand (24 ans, Guingamp, aucune sélection)

La hiérarchie des portières est claire et c’est Sarah Bouhaddi qui truste le poste de numéro un. Derrière la Lyonnaise aux 141 sélections, Pauline Peyraud-Magnin pourrait espérer grappiller un peu de temps de jeu, un mois et demi après son expérience manquée face au Japon. Peu avant d’être sacrée championne d’Angleterre avec Arsenal, PPM était en effet sortie prématurément après s’être déglingué le genou lors d’un dégagement. Une tuile pour sa seule et unique titularisation.

À moins que Corinne Diacre ne prenne tout le monde par surprise en offrant sa première apparition à Solène Durand ? En conférence de presse, la Guingampaise n’a pas osé prendre le pari, préférant rappeler ce qu’implique le rôle de troisième gardienne qu’elle assume parfaitement : « Il faut être là pour le groupe et être prête à jouer. Donc je travaille, peut-être même plus que les autres parce qu’il faut que je sois toujours disponible quand les attaquantes ont besoin de faire des frappes. Je suis là aussi pour aider à fond Sarah pour qu’elle fasse une grosse compétition et Pauline aussi au cas où. » Avec une lieutenante pareille, aucune raison de craindre une mutinerie.


Défenseurs

Julie Debever (31 ans, Guingamp, deux sélections)

Pour la capitaine de l’EAG, cette Coupe du monde s’apparente à un cadeau de pré-retraite. La Nordiste a en effet été appelée pour la première fois il y a un an et comptabilise aujourd’hui tout juste 75 minutes de temps de jeu, dont quelques secondes grappillées face au Brésil, au mois de novembre dernier. Mais Debever a tout de même été convoquée onze fois sur les 21 rassemblements de l’ère Diacre. Preuve que la sélectionneuse compte sur son expérience en D1 (dix-sept saisons) pour pallier une éventuelle défaillance de l’inamovible charnière centrale Renard-Mbock. Comme quoi, ça valait la peine de temporairement mettre de côté sa carrière d’éducatrice spécialisée. Juste le temps de s’offrir un premier (et probablement dernier) kif international.

Ève Périsset (24 ans, Paris SG, treize sélections)

Vice-capitaine du PSG, la native de Saint-Priest a terminé dans l’équipe type de D1 au poste de latérale droite. Un poste pour lequel elle doit pourtant se contenter du statut de remplaçante en équipe de France, derrière Marion Torrent. La Montpelliéraine est en effet la joueuse ayant cumulé le plus de sélections sous l’ère Diacre, avec 20 apparitions sur 21 possibles. Autant dire que la hiérarchie est claire pour la sélectionneuse, qui n’a gratifié Périsset que de quatre capes depuis son arrivée en août 2017, quand son prédécesseur Olivier Echouafni, qui la dirige aujourd’hui à Paris, lui en offrait plus du double. Face à la Thaïlande, celle qui a terminé à la troisième place du Mondial U20 en 2014 pourrait cependant démontrer que le flanc droit compte parmi les points forts des Bleues. Peu importe qui en a la charge.


Milieux

Maéva Clemaron (26 ans, Fleury, trois sélections)

Seule représentante d’un club mineur du championnat de France, l’Iséroise n’a pourtant rien d’une perdrix de l’année puisqu’elle comptabilise déjà douze saisons au plus haut niveau. Avec trois sélections pour 36 minutes de jeu cumulées et un but marqué face à l’Uruguay début mars, Clemaron est avant tout là pour renforcer un milieu de terrain déjà richement garni. La preuve aussi que Corinne Diacre ne plaisantait pas lorsqu’elle déclarait en octobre dernier que le moment était venu « d’essayer des choses » . Avec comme victime collatérale, l’expérimentée Kheira Hamraoui (35 capes), aujourd’hui au Barça, mais finalement pas rappelée dans la liste des 23. À sa place, on retrouve donc une représentante du rajeunissement en matière d’expérience internationale opéré par Diacre. L’une des rares joueuses à encore avoir un double projet. Et non des moindres : Maéva Clemaron est en effet détentrice d’un diplôme d’architecte et officie en parallèle au sein d’un cabinet de Corbeil-Essonnes, non loin de Fleury.

Charlotte Bilbault (29 ans, Paris FC, quatorze sélections)

Absente du Mondial 2015 au Canada, la native du Cher sera présente en France avec plus de 200 matchs de première division au compteur. Un chiffre étourdissant et totalement opposé à son nombre d’apparitions faméliques sous le maillot bleu. Quatre ans après sa première cape, honorée chez elle à Châteauroux face à la Russie, l’expérimenté milieu défensif du Paris FC semble revivre sous Corinne Diacre, puisque la sélectionneuse a fait appel à elle huit fois, pour trois titularisations. En même temps, les deux se connaissent bien puisque la première a un temps joué sous les ordres de la seconde à l’ASJ Soyaux. Face à la Thaïlande, Bilbault pourrait avoir la chance d’apporter son expérience dans l’entrejeu et prouver que les joueuses en double projet ont malgré tout les épaules pour disputer une Coupe du monde.


Attaquante

Emelyne Laurent (20 ans, Guingamp, trois sélections)

Du haut de ses vingt ans, « Crevette » est la benjamine du groupe, mais surtout la surprise qui a remplacé Marie-Antoinette Katoto dans la liste de Corinne Diacre, en ne cumulant que 55 minutes de jeu en trois apparitions lors desquelles elle n’a jamais marqué.

Mais Emelyne Laurent est aussi le symbole d’une certaine maturité d’esprit, puisqu’elle choisit de redescendre d’un cran lors du mercato hivernal en quittant l’OL et sa féroce concurrence pour l’EAG, avec lequel elle termine à une honorable septième place, mais sans être parvenue à inscrire plus d’un pion en sept matchs. Avant de débloquer son compteur en équipe de France ? Contre la Thaïlande, la tâche serait loin d’être impossible pour la Martiniquaise qui attend de se révéler pour prouver qu’elle n’est pas un choix par défaut à la place de Katoto, meilleure buteuse du championnat cette saison.

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