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France féminine, J-99 avant la Coupe du monde

Par Florian Cadu
France féminine, J-99 avant la Coupe du monde

Ce jeudi, à moins de cent jours du Mondial disputé à domicile, l’équipe de France féminine rencontre l'Allemagne. Un bon test pour (ré)affirmer les ambitions de la bande de Corinne Diacre, face à une Mannschaft qui fait toujours partie des favoris pour le sacre planétaire.

99 jours. Dans 99 jours, soit l’équivalent de trois mois et sept journées, la huitième édition de la Coupe du monde de football féminin ouvrira officiellement son compte à rebours avant le soulèvement du trophée. Le 7 juin 2019, la France accueillera en effet la Corée du Sud au Parc des Princes à Paris pour le premier match de la compétition. Avec, évidemment, l’ambitieux espoir de participer au dernier prévu à Lyon le 7 juillet. Alors oui, vu comme ça, 99 jours peuvent paraître très court.

Car en l’espace de ces cent petits jours, l’équipe de France a plusieurs missions à réaliser : continuer à emmagasiner de la confiance, parfaire ses dispositions tactiques et techniques, cultiver l’esprit de groupe, montrer au monde entier qu’il faudra compter sur elle… avec, comme objectif principal, d’élever ses chances de gagner le Mondial. Pour réussir tout cela, la bande de Corinne Diacre dispose notamment de six matchs amicaux. Et ça commence ce jeudi, avec la réception à Laval d’une Allemagne qui porte déjà deux étoiles sur son maillot à la suite de ses sacres en 2003 et 2007.

Invaincue… et invincible ?

L’Allemagne, malheureuse quatrième et quart-de-finaliste lors des deux dernières éditions de la Coupe du monde (performances inversées pour les Tricolores), la France l’a déjà cognée la dernière fois qu’elle l’a rencontrée. C’était il y a un peu moins d’un an, le 7 mars à Orlando, et l’octuple champion d’Europe avait encaissé un méchant 3-0. Depuis ? Depuis, son bourreau de l’Hexagone va très bien. Merci pour lui.

Si l’EDF se projette avec énormément d’appétit sur le Mondial, c’est en effet parce qu’elle s’est habituée à repousser sa sensation de satiété en bouffant tout ce qui se présentait sur sa table. Invaincue depuis le 1er mars 2018 (mangée 4-1 par l’Angleterre), la team de Diacre s’est goinfrée du Nigeria (8-0), du Canada (1-0), du Mexique (4-0), de l’Australie (2-0), du Cameroun (6-0) et du Brésil (3-1). Et même quand les cordons bleues ont rencontré l’ogre américain, les États-Unis champions du monde en titre ont dû se laisser croquer (1-1, puis 3-1 en janvier 2019). Voilà ce qui explique en partie cette faim de loup.

Dépoussiérer l’armoire à trophées

« La Coupe du monde est l’un des gros objectifs à ne pas rater cette saison, c’est clair. On s’y rend en espérant aller au bout, surtout que c’est à là maison ! Même s’il y a bien sûr des gros morceaux qui nous attendent. Comme le Canada, l’Angleterre, les États-Unis, l’Allemagne… Il va falloir être costaud, résume Eugénie Le Sommer, blessée pour l’opposition contre la Mannschaft (au même titre que sa partenaire Griedge Mbock, et qu’Alexandra Popp ou Dzsenifer Marozsán dans le camp adverse). Et puis, c’est important à titre personnel : avec l’Olympique lyonnais, j’ai remporté huit championnats de France, six Coupes de France, cinq Ligues des champions… Mais je n’ai encore rien gagné avec l’équipe de France. C’est un vide que j’ai envie de combler. » Ce qui est vrai pour l’attaquante de 29 ans aux 73 buts en 157 sélections vaut en réalité pour toutes les autres Françaises.

Il suffit en effet de regarder dans l’armoire à trophées de l’EDF pour… ne rien voir. Pas une Coupe du monde, pas un Euro, pas une médaille aux Jeux olympiques, pas même une finale dans l’une des deux premières compétitions évoquées. Alors, pourquoi ne pas réparer l’anomalie à domicile dès cet été ? Avant de commencer la montée de l’Everest, les Bleues doivent donc préparer leur équipement et se tester. « Ça sera un match à impacts. On connaît les équipes allemandes qui ne lâchent rien du début jusqu’à la fin, donc il faudra être très attentives » , sonne Amel Majri face à la presse quand sa coach préfère rappeler sobrement que « l’Allemagne, ça reste l’Allemagne » . Comme un Mondial reste un Mondial. Top départ.

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Par Florian Cadu

Propos d'ELS recueillis par FC

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