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Fatsah Amghar (Rumilly Vallières) : « Chaque match est une finale »

Propos recueillis par Analie Simon
Fatsah Amghar (Rumilly Vallières) : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Chaque match est une finale<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Qualifiée pour la première fois de son histoire pour les quarts de finale de la Coupe de France, la formation haut-savoyarde de Rumilly-Vallières (National 2) n'est plus qu'à deux matchs du Stade de France. Opposés au TFC, les joueurs de l'entraîneur Fatsah Amghar croient fortement en leurs chances malgré l'absence de public et la délocalisation de la rencontre au Parc des Sports d'Annecy.

À quelques heures du coup d’envoi, dans quel état d’esprit est le groupe ?On est impatients et on a hâte que cela commence. On sait que ce sera difficile, mais nous avons bien travaillé pour espérer atteindre les demi-finales. Sincèrement, on ne réalise pas d’être en quarts de finale de la Coupe de France. Il reste huit équipes avec de grands noms. Et il y a nous, équipe de National 2. Dans quelques mois, on réalisera ce que les joueurs ont fait. On va tout faire pour se rapprocher du Stade de France, même si ce sera très compliqué.

Tout comme Canet-en-Roussillon, vous espériez tomber sur le PSG en quarts. Êtes-vous déçus d’affronter Toulouse ?Sur les deux derniers tours, nous espérions tirer une Ligue 1. Cela n’a pas été le cas, mais le TFC reste un grand nom du foot français, même s’il est en Ligue 2 et qu’il est armé pour retrouver la Ligue 1 rapidement. On reste satisfaits du tirage, même si ce sera difficile.

Chaque match est une finale : soit on gagne et on continue notre quotidien de footballeur, soit on perd et tout s’arrête.

Patrice Garande a déclaré à plusieurs reprises ne pas vouloir jouer la Coupe de France et a souvent aligné une équipe B. Est-ce un manque de respect selon vous ?Lors de la dernière conférence de presse, il a tenu un discours complètement différent. Même si le club est touché par la Covid (12 cas positifs dans le groupe professionnel, NDLR), il va aligner la meilleure équipe possible. Il a étudié notre plan de jeu, cela montre qu’il nous respecte. Mais nous aussi, nous avons fait nos devoirs.

En tant qu’ancien attaquant de Chambéry, vous avez forcément déniché des failles dans la défense toulousaine.C’est toujours l’un des premiers réflexes ! Toulouse prend beaucoup de buts (6e défense de L2 avec 34 pions encaissés, NDLR). Nous avons travaillé plusieurs phases de jeu en fonction de leurs points faibles. Si nous avons la chance de mener au score, l’équipe d’en face va se livrer pour tenter d’égaliser et on pourrait avoir des situations de break. Mais Toulouse a aussi la meilleure attaque du championnat de deuxième division, et il y a des chances que nous subissions. Donc si nous arrivons à tenir, nous pouvons prendre l’ascendant psychologique. Il faudrait résister le plus de temps possible pour aller jusqu’à la séance des tirs au but où nous sommes plutôt performants.

Beaucoup d’entraîneurs ont fustigé ce format new look de la Coupe de France, qu’en pensez-vous ? Au départ, je n’avais pas spécialement d’avis sur la question. Aujourd’hui, nous sommes en quarts de finale de la compétition. Donc on ne peut pas dire qu’il nous a désavantagés, au contraire, et c’est l’année ou jamais pour aller côtoyer une Ligue 1.

Cette saison est d’autant plus particulière que le National 2 et la D2 féminine sont les seuls championnats encore suspendus, est-ce un handicap ?Nous sommes pessimistes quant à une reprise du championnat, mais de notre côté, je ne pense pas que ce soit un handicap. Nous sommes toujours engagés en Coupe de France et, de fait, on garde le rythme, avec des entraînements et des matchs de préparation, et si le championnat reprend, nous serons prêts. En coupe, chaque match est une finale : soit on gagne et on retourne à notre quotidien, soit on perd et tout s’arrête. C’est important de rappeler tout ça.

Quand je perds, je peux faire la gueule pendant 3-4 jours et je ne veux parler à personne, sauf à mon adjoint pour refaire le match. J’inculque aux joueurs la haine de la défaite, mais j’espère qu’ils la gèrent mieux que moi.

Vous insistez beaucoup sur le plaisir de jouer, pourtant vous êtes un sacré mauvais perdant.(Rires.) C’est vrai ! Quand je perds, je peux faire la gueule pendant 3-4 jours et je ne veux parler à personne, sauf à mon adjoint pour refaire le match. Lorsque je rentre à la maison avec une mine de déterré, je sais que ça va être des heures compliquées. D’ailleurs, ça a failli se transformer en divorce à de nombreuses reprises ! J’inculque aux joueurs la haine de la défaite, mais j’espère qu’ils la gèrent mieux que moi. Pourtant, j’effectue un gros travail sur moi-même, je cherche à relativiser en me disant que ça reste du foot. Mais, ça va sûrement prendre des années.

Ça vous arrive de penser à autre chose qu’au foot ?J’essaie de m’organiser des temps de repos, sinon je fais finir par perdre la tête. J’ai une grande passion pour les voyages, mais en ce moment, les seuls que je peux faire, c’est à Saint-Étienne où j’ai de la famille. Mais même là, le foot n’est jamais loin…

Malgré tout, la Coupe de France reste un rayon de soleil, elle apporte beaucoup de sourires, de dynamisme au sein du club, dans la ville et en Haute-Savoie.

Votre épopée historique a un goût particulier, notamment à cause du huis clos. Vous sentez quand même le soutien de la région ?On ne peut pas en profiter pleinement, que ce soit avec les supporters ou la direction. Malgré tout, la Coupe de France reste un rayon de soleil, elle apporte beaucoup de sourires, de dynamisme au sein du club, dans la ville et en Haute-Savoie. On sent que nous sommes soutenus. Par exemple, on a lancé une billetterie virtuelle : plus de 5000 billets ont déjà été vendus, et le compteur peut facilement atteindre les 10 000. Dans le centre-ville de Rumilly, certains bâtiments sont éclairés des couleurs du club pendant la nuit et les enfants nous ont envoyé beaucoup de messages. On sent une grosse ferveur, depuis deux tours.

Que se passe-t-il si le GFA remporte la Coupe de France ?La fête sera exceptionnelle avec tous les supporters ! Avant d’en arriver là, j’ai dit aux joueurs que si on passe ce mardi, j’offre le McDo. Mais si on va au Stade de France, ils auront droit à une démonstration de danse de la part du staff. Ils savent que je danse comme un pied. Pour mon mariage, j’ai passé trente secondes sur la piste ! C’est du pain béni pour eux, ils n’attendent que ça. Maintenant, à eux de faire le job.

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