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Farid Boulaya : « J’ai à coeur de montrer ce que je vaux vraiment »

Propos recueillis par Mathieu Rollinger
Farid Boulaya : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>J’ai à coeur de montrer ce que je vaux vraiment<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Le milieu offensif messin est en feu lors de ce début de saison. Saignant, virevoltant et décisif, l'Algérien Farid Boulaya peut enfin se montrer sous son meilleur visage. Chose qu'il n'avait plus faite depuis un passage à Clermont Foot, qu'il retrouve ce samedi.

La semaine dernière face à Orléans, on a beaucoup parlé du quadruplé d’Habib Diallo mais c’est oublier que tu étais impliqué dans tous les buts messins face à Orléans, avec notamment un but et deux passes décisives. Si on y ajoute une autre passe dé à Brest, tu es pour le moment le tube de l’été en Moselle !C’est vrai que la saison commence bien. Ça me change parce que lors des deux dernières intersaisons, je n’avais pas fait la préparation physique. L’année où j’ai signé à Bastia (en 2016-2017, ndlr), je m’étais fait les croisés un peu avant avec Clermont. Ensuite j’ai rejoué un peu et je me suis blessé à nouveau. Mais là, je me sens bien physiquement. C’est important de faire toute la prépa et les matchs amicaux avec tout le groupe pour se sentir bien intégré et gagner la confiance du coach.


Retrouver la Ligue 2, un championnat qui t’es familier, c’est un facteur à prendre en compte ?Oui, peut-être. C’est un championnat très complet et très exigeant. Mais forcément, on ne va pas se contenter de ça, le but est de remonter tout de suite.

D’ailleurs ce samedi, tu vas retrouver Clermont, club où tu t’es révélé il y a trois ans. Tu en gardes quels souvenirs ?Que du bon. C’est là où j’ai réalisé ma meilleure saison (7 buts en 34 matchs, ndlr). J’ai pu m’y révéler et montrer ce que je savais faire. Le fait de partir de ma région, m’éloigner de la Côte d’Azur a été un déclic, et j’ai eu la chance d’avoir la confiance du coach là-bas (Corinne Diacre, ndlr). Elle m’a permis d’enchaîner les matchs et de progresser.

Qu’est-ce qui a changé chez toi entre cette période assez faste et aujourd’hui ?Je suis toujours le même, avec un peu plus d’expérience grâce aux épreuves que j’ai dû affronter. Il y a eu des blessures, du manque de temps de jeu… Ce n’est pas évident mais ça permet de se renforcer.

Il y a deux ans dans une interview à L’Équipe, tu reconnaissais ne pas t’être « donné tous les moyens pour réussir » , avec un certain côté nonchalant assumé. Et c’est pour ces raisons que tu n’avais pas réussi à percer à Cannes et Istres… Oui c’est vrai. Je peux encore avoir cette nonchalance de temps en temps, mais que j’ai globalement réussi à gommer ce défaut. J’essaye en tout cas que ces sautes de concentration ne me pénalisent ni personnellement ni le collectif.

Avoir un coach exigeant comme Frédéric Antonetti, ça ne peut qu’être bénéfique alors. Oui c’est sûr, il ne rigole pas là-dessus. Le premier contact est vraiment bien passé. On travaille beaucoup à l’entraînement et il a déjà réussi à redonner confiance à tout le groupe, alors que l’équipe a beaucoup changé cet été. Individuellement, il me laisse beaucoup de libertés offensives, pour aller provoquer dans les trente derniers mètres.

C’est ce cadre qui t’as manqué en Espagne pour réussir à t’imposer ?Non, je pense que j’ai surtout manqué de temps et d’occasion pour montrer ce que je pouvais apporter. Comme je le disais, je n’avais pas pu suivre toute la préparation, hormis quelques amicaux où je ne me suis pas montré à mon avantage. Je n’étais pas bon et au moment de commencer la saison, je n’étais déjà plus dans le bon wagon. Ça a été comme ça jusqu’au mois de janvier.

Ça fait bizarre de se retrouver face à des joueurs comme Yaya Touré, Sterling ou Nicolas Otamendi.

Ceci dit, tu es invaincu en Espagne avec Gérone : puisque tu as participé à un match nul en Coupe du Roi contre Levante (1-1) et, avant ça, il y a une victoire en amical contre le Manchester City de Guardiola (1-0) !(rires) Ça fait bizarre de se retrouver face à des joueurs comme Yaya Touré, Sterling ou Nicolas Otamendi. Bon après ça reste un amical… Mais malgré les difficultés, je garde un bon souvenir de cette expérience en Espagne. Ça m’a apporté beaucoup pour ce qui est de la technique, du jeu dans les petits espaces, dans le pressing et le travail à la perte du ballon.

Revenir en France au bout de six mois, tu n’as pas pris ça comme un aveu d’échec ?Non, juste un nouveau départ. Je cherchais surtout du temps de jeu, et la Ligue 1 et le FC Metz me paraissaient être l’endroit idéal pour avoir ça. J’ai à coeur de montrer ce que je vaux vraiment et c’est pour ça que je suis revenu.

Ça ne t’avais pas rebuté de rejoindre un club à qui la relégation était quasiment assurée à la mi-saison ?Oui c’est sûr que ce n’était pas la solution de facilité. Mais bon, il y avait encore plusieurs matchs de Ligue 1 à jouer, même si je n’ai pu participer qu’à sept d’entre eux. C’était dur de retrouver le rythme. Ok, il y avait le risque d’être en Ligue 2 la saison suivante, mais même à ce niveau, Metz reste un bon club français, qui a les moyens de remonter dans la foulée.

Ce qui est fait et fait, même si j’ai regretté cette panenka de suite après l’avoir tentée. On m’a bien allumé quand même…

L’image que beaucoup ont gardé de toi la saison dernière, c’est cette panenka ratée face à Caen, qui précipite l’élimination en Coupe de France. À l’époque, le coach Hantz t’avais écarté du groupe. Tout ça est derrière toi aujourd’hui ?Ce qui est fait et fait, même si je l’ai regretté de suite après l’avoir tentée. On m’a bien allumé quand même… Je ne m’attendais pas à de telles réactions, mais quand je suis sur le point de penalty, et que je tente ce tir, je ne pense pas aux conséquences. Sinon, je ne l’aurais pas fait. Et je n’aurais pas dû le faire.


Si tu as l’occasion de tirer un penalty, prendrais-tu le risque de claquer une nouvelle panenka ?Non non non ! Je ne suis pas prêt d’en retenter une ! Si je peux tirer un penalty, je ne me défilerais pas, mais je le tirerais normalement cette fois.

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