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Rodri, l’ordinateur a un travail à terminer

Par Tom Binet

Véritable régulateur du jeu espagnol comme de Manchester City tout au long de la saison, Rodri plane sur l’Euro. Avec une mission simple : ramener l’Espagne au sommet du football européen, ce dimanche face à l’Angleterre.

Rodri, l’ordinateur a un travail à terminer

« Rodri, c’est un ordinateur parfait, sans faille. » La comparaison est signée Luis de la Fuente, qui n’hésite d’ailleurs pas à confier les rênes de son jeu au natif de Madrid. Une évidence, tant le « meilleur milieu de terrain du monde », dixit Pep Guardiola, règne en maître sur son secteur de jeu depuis plusieurs saisons en Premier League. Si l’Espagne est certainement la seule sélection à proposer un jeu bien identifié (ou plutôt : la seule à proposer un jeu enthousiasmant) depuis le coup d’envoi de l’Euro, elle le doit en grande partie à son processeur, qui enregistre chaque fait et geste de ses partenaires pour mieux les (re)diriger. Un homme absolument indispensable, en somme.

Un homme Euro

Si la Roja n’a pas connu de bug majeur depuis le début du tournoi allemand, elle le doit en bonne partie à Rodri. Comme en huitièmes de finale face à la Géorgie, quand il a fallu égaliser pour rassurer tout le monde après l’ouverture du score contre son camp de Robin Le Normand. « On a Rodri qui contrôle tout, les émotions, tous les moments désagréables du match. C’est une grande aide pour tout le monde », se félicitait De la Fuente après avoir finalement vu son équipe dérouler pour s’inviter en quarts de finale. Le moment choisi par le bonhomme pour monter encore le curseur afin de continuer à guider son équipe face aux hôtes allemands puis un entrejeu tricolore totalement dépassé par les événements. Si Fabián Ruiz, Pedri ou désormais Dani Olmo, tous très en vue depuis la première démonstration de force contre la Croatie, peuvent autant se projeter et peser sur le jeu offensif, ils le doivent à leur sentinelle, garante de l’équilibre.

Rodri est sans aucun doute le meilleur joueur du monde, mais il ne bénéficie pas de la campagne de marketing que d’autres footballeurs ont derrière eux. Il aurait déjà dû gagner le Ballon d’or lorsqu’il a remporté la Ligue des champions.

Dani Vivian

Un rôle primordial que tout le monde reconnaît volontiers au sein de l’équipe espagnole. « Je pense que Rodri est sans aucun doute le meilleur joueur du monde, mais il ne bénéficie pas de la campagne de marketing que d’autres footballeurs ont derrière eux. Il aurait déjà dû gagner le Ballon d’or lorsqu’il a remporté la Ligue des champions, en marquant le but de la finale, lâchait même Dani Vivian ce jeudi devant la presse. Nous devrions valoriser ce que nous avons déjà chez nous et donner du crédit aux footballeurs qui font des choses extraordinaires. » Si le Citizen n’a terminé qu’en cinquième position de la plus prestigieuse distinction individuelle, rien ne dit qu’il ne pourra pas faire mieux cette année. « Nous sommes venus ici pour gagner, c’est la victoire qui te donne un héritage. Personne ne se souvient du second, c’est la réalité, affirmait-il ce vendredi dans une interview pour AS, deux jours avant d’essayer de gravir la dernière marche. Même si vous partez la tête haute, en ayant tout donné et en n’ayant rien à vous reprocher, c’est très bien. Mais l’héritage, dans l’histoire et chez les gens, reste pour les vainqueurs. C’est ainsi que fonctionne le sport. »

Tout pour le jeu

Face au pays qui l’accueille avec bonheur depuis désormais cinq saisons, Rodri entend bien maîtriser à nouveau les événements et proposer un sacré défi à Kobbie Mainoo et Declan Rice (sans oublier son coéquipier Phil Foden, recentré par Gareth Southgate lors des derniers matchs). « Mon rôle ? C’est de faire fonctionner l’équipe, glissait-il après la victoire contre la France. J’ai pour mission de connecter les joueurs devant moi. » Si les projecteurs ne quittent plus Lamine Yamal, nul doute qu’un succès dimanche soir consacrerait l’un des rares joueurs de Manchester City à la fête dans cet Euro comme le meilleur joueur du continent à son poste.

Une position que le successeur de Sergio Busquets en sélection maîtrise sur le bout des doigts, lui qui ne rechigne jamais à théoriser sur son style de jeu. « C’est un poste important, surtout vu la façon dont [City et l’Espagne] jouent. J’essaie de donner du mouvement au jeu, un dynamisme, un rythme. C’est ce qui définit le mieux le rôle du pivot : quand accélérer, quand freiner, quand presser plus haut, quand donner davantage de profondeur, développait-il il y a quelques jours pour le Guardian. J’ai toujours pensé que le rôle d’un milieu de terrain était très important en matière de leadership, de concept et de tactique. Il est difficile pour un ailier ou un défenseur latéral de s’organiser à partir de sa position parce qu’il n’a pas de perspective. » Au sein d’une Espagne rajeunie et en quête d’une nouvelle identité, le pur produit de l’académie colchonera s’est imposé comme le maître du jeu. Au point d’être à nouveau l’homme d’une finale, avec le seul but de la soirée dimanche à Berlin ?

Par Tom Binet

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