- Euro 2024
- Groupe C
Angleterre, Danemark, Serbie, Slovénie : avec un C comme Charbon
Pas le groupe le plus sexy, loin de là, mais qui promet de la sueur, des duels, des tacles et des buts de Harry Kane : voici le groupe C de l’Euro 2024, composé de l’Angleterre, de la Serbie, du Danemark et de la Slovénie.
Le joueur frisson : Josip Iličić
Le genre de belles histoires à suivre dans ces compétitions. Josip Iličić n’était plus apparu sous le maillot slovène depuis le 14 novembre 2021. Depuis tombé dans une dépression de plusieurs années, il quittait l’Atalanta dans un relatif anonymat pour rebondir à Maribor, au pays, pour retrouver le sourire et le goût du football. 9 buts et 12 passes décisives plus tard, le sélectionneur Matjaž Kek le choisit pour mener son équipe en Allemagne. Le meneur de jeu de 36 ans soigne même son retour avec un but en match de préparation contre l’Arménie et la victoire. Allez Josip, régale-nous.
Les retrouvailles : Slovénie-Serbie
Remontons dans le temps, pour parler du match entre la Slovénie et la Serbie, comptant pour les qualifications de l’Euro 2012. Les deux équipes s’affrontent lors de la dernière journée, avec un grand enjeu : si la Serbie gagne, elle est qualifiée pour les barrages. Troisième avant le match, elle est devancée d’un petit point par l’Estonie. Seulement, c’est le drame. Défaite 1-0 sur un but de Dare Vršič (45e+1). Nemanja Vidić loupait un penalty pour tout relancer juste après la pause, et la Serbie rate le coche. Le moment de prendre leur revanche ?
L’inexpertise de Vincent Gérard, gardien international de handball
« La Serbie c’est vraiment une équipe qui est fantasque, capable de tout à tout moment, mais pour qui rien n’est joué dans un sens comme dans l’autre, beaucoup de talent mais qui est capable de se tirer une balle dans le pied en loupant des jets de sept mètres des penaltys, ou en tentant d’en faire trop, de faire trop le spectacle. Pour gagner le groupe, ça sera l’Angleterre parce qu’ils ont l’habitude de jouer au foot. Mais à chaque fois qu’on les donne gagnant, ils n’ont pas réussi à s’en sortir, donc on verra. Les Danois, on connaît le tempérament des joueurs scandinaves, quand tout se passe bien ils peuvent être incroyables. Il faudra les faire déjouer et les amener sur leur plan B. Le Danemark est fort dans le contrôle du ballon avec un excellent jeu de passe, quand on les laisse dérouler, ils peuvent être en pleine confiance autour de la zone avec de très bons ailiers pour créer des décalages, s’infiltrer et pourquoi pas tenter des roucoulettes. La Slovénie, on ne sait pas quel visage ils vont montrer, ça joue bien au ballon avec un bon meneur de jeu et une belle relation avec leur pivot. Je regrette quand même l’absence de Grealish, il avait bien fêté le sacre en championnat. Dommage pour les bars d’Allemagne ! »
Si ce groupe était une personnalité, il serait la princesse Marina de Grèce
Comme son titre l’indique, Marina est la fille du prince Nicolas de Grèce… et de Danemark, ainsi que la petite-fille du roi Georges Ier de Grèce. Marina est aussi intimement liée à l’Angleterre puisqu’elle se marie le 29 novembre 1934 au prince George du Royaume-Uni, quatrième fils du roi George V. Par ce mariage, Marina devient duchesse de Kent. Mieux, cette représentante de la Maison de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg (à vos souhaits) a une connexion avec la Serbie, puisque sa grand-mère, la grande-duchesse Maria Pavlovna de Russie, avait elle-même des liens familiaux avec la famille royale serbe. Et la Slovénie dans tout ça ? Il y a des livres d’histoire pour tisser les derniers liens. Y a pas à dire : l’aristocratie, c’est plutôt pratique pour se trouver un arrière-grand-oncle possédant la nationalité du futur vainqueur de l’Euro.
Le chiffre : 188,98
Comme, en mètres, la taille combinée de tous les joueurs qui composent les quatre équipes du groupe, ce qui fait une moyenne de 1,82m par joueur. Pourquoi cette information ? Les quatre nations jouent sur leur qualité dans le jeu aérien, ce qui pourrait être une des clés des différents matchs. La palme de la taille pour un joueur de champ revient au Danois Jannik Vestergaard avec son mètre 99, alors que le Serbe Andrija Živković n’ira très certainement pas défendre sur les corners avec ses 169 centimètres. Le retour du bon kick and rush à l’ancienne : on ne vit que pour ça.
Vous allez adorer le détester : Aleksandar Mitrović
On continue dans le focus sur les nations slaves. Laissez-nous vous présenter Aleksandar Mitrović. Attaquant de 29 ans, passé de nombreuses années par la Premier League entre Newcastle et Fulham, 1,89m de muscles pour un joueur dans la lignée de Diego Costa ou Zlatan Ibrahimović. Un attaquant vicieux, qui met les coudes là où il faut, qui tire le maillot, marche sur les pieds, et va toujours s’en tirer. Même avec la faute pour lui. Le genre de joueur qui nous fait dire : « Quel petit enfoiré quand même » avec un petit sourire en coin.
Cette future recrue du PSG va faire flop : Pierre-Emile Højbjerg
Pierre-Emile Højbjerg ressemble en tout point à la belle erreur de casting pour le PSG. On les a déjà vus, ces milieux de terrain « d’expérience » pour donner de la profondeur à l’entrejeu parisien. Sur le papier, le nom ne paraît pas déconnant, d’autant que le garçon a le passeport français de par sa mère. Sur le terrain, ça ressemble au recrutement de Kevin Strootman à l’OM en 2018. Un joueur cramé, plus titulaire dans son club, qui trouve un point de chute grâce à son nom. Un peu comme Soler. Ou Fabian Ruiz. Ou Idrissa Gueye.
On vous spoile la suite
N’y allons pas par quatre chemins : l’Angleterre va survoler le groupe, s’enflammer avec quatre buts de sa majesté Harry Kane. Les hommes de Southgate affrontent le meilleur troisième, la Pologne de Lewandowski. Un match de nouveau maîtrisé avec un festival de Cole Palmer. Les British ne se sentent plus, pour aller au bout cette fois-ci ? Eh bien non, encore raté pour la bande de Harry Kane. Les Anglais tombent en demi-finales face aux Allemands, aux tirs au but, forcément. Un destin semblable au deuxième du groupe, le Danemark, tombé avec les honneurs face à la Mannschaft en huitièmes de finale. Et on fêtera dignement les 60 ans de disette internationale pour l’Angleterre en 2026, toujours un plaisir de les voir perdre.
Par Maxime Verhille