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L'Italie arrache sa qualif et des larmes à la Croatie
Grâce à un coup de génie signé Zaccagni dans le money time, l’Italie arrache le nul mais surtout sa qualification face à une Croatie qui, sauf miracle, est éliminée de la compétition.
Croatie 1-1 Italie
Buts : Modrić (55e) pour les Vatreni // Zaccagni (90e+8) pour les Azzurri
Du rêve au cauchemar, du cauchemar au rêve, c’est selon. Pendant plus de 40 minutes, 42 pour être exact, la Croatie pensait vivre une soirée magique. Peu avant l’heure de jeu, Luka Modrić – comme un symbole – délivrait les siens, moins d’une minute après avoir manqué son penalty face à Donnarumma. Oui mais voilà, en face, l’Italie a de la ressource. Et dans les ultimes secondes, Mattia Zaccagni a enfilé le costume de super-héros pour arracher un match nul (1-1) quasi inespéré. Un match nul permettant aux Azzurri de s’assurer la seconde place de ce groupe B, synonyme de qualification pour les huitièmes de finale où ils retrouveront la Suisse. Sort cruel pour les Vatreni qui terminent troisièmes du groupe avec 2 points et qui, sauf miracle, sont éliminés.
Luka lance les hostilités
Les Croates le savent, ce lundi soir, c’est la victoire ou rien. Naturellement donc, ce sont eux qui font le jeu et sont les premiers à s’illustrer, avec une frappe sèche signée Sučić que repousse Donnarumma (5e). La bande de Modrić a le cuir dans les pattes, mais cette domination ne dure guère longtemps. Les Italiens sortent peu à peu de leur tanière, chose quasi impossible il y a quatre jours face à la Roja, et c’est Retegui qui envoie un premier frisson dans la défense croate (21e), suivi six minutes plus tard de Bastoni, qui voit son coup de casque être repoussé par un Livakrović héroïque (27e).
Virtuellement éliminée, la Croatie décide de passer la vitesse supérieure dès le retour des vestiaires face à une Nazionale décidée à faire le dos rond. Mauvaise idée. Entré à la pause, le malheureux Frattesi est coupable d’une main dans la surface, et le penalty est logiquement accordé aux hommes de Dalić. C’est le capitaine Modrić qui s’en charge, mais bute sur Donnarumma qui repousse sa tentative (54e). Mais la force des grands joueurs, c’est la persévérance. La dernière danse du Ballon d’or 2018 ne pouvait pas s’arrêter sur une note négative. Alors que les hommes de Spalletti célèbrent encore leur dernier rempart, ils en oublient de défendre : dans la foulée, les Croates reviennent à la charge, Super Gigio écœure cette fois-ci Budimir, mais Modrić traîne dans la surface et débloque les siens (1-0, 55e). Comme un symbole, de la part du nouveau doyen des buteurs de l’Euro, du haut de ses 38 ans et 289 jours.
🇭🇷🇮🇹 Ce match entre la Croatie et l'Italie est FOU !!!
👉 52e : Main de Frattesi dans la surface 👉 53e : Donnaruma stoppe le penalty de Modric 👉 54e : Modric se venge et marque !
📈 La Croatie double l'Italie et prend la 2eme place !!!#beINEURO2024 #CROITA #EURO2024 pic.twitter.com/nqPuCKyxH3
— beIN SPORTS (@beinsports_FR) June 24, 2024
Zaccagni, pour l’histoire
Dans l’obligation de réagir, les champions d’Europe en titre se ruent à l’attaque, mais la Croatie est bien décidée à garder cet avantage, synonyme de qualification. En formation tortue, les hommes au damier quadrillent les offensives des Italiens, dans l’incapacité la plus totale à se montrer percutants. La faute à des erreurs techniques, des mauvais choix et un manque cruel de verticalité face à la deuxième pire défense de la compétition (5 buts concédés en 2 matchs, seule l’Écosse en a encaissé plus). Les minutes défilent, et l’Italie peine terriblement à perforer le bloc croate.
Luciano Spalletti se creuse les méninges et lâche ses dernières cartes, en faisant entrer Zaccagni. Et il aura fallu moins de quinze minutes à l’ailier de la Lazio pour s’illustrer. Et de quelle manière ! Dans les ultimes secondes, alors que les Italiens ont déjà sorti les calculatrices et les tableaux Excel pour calculer leur pourcentage de chance de qualification, Calafiori délivre une excellente passe à Zaccagni. La suite appartient à l’histoire : en première intention, le héros azzurro ouvre son pied droit, trouve le petit filet opposé (1-1, 90e+8) et arrache donc la qualification. Fou, dingue, fantastique, exceptionnel, dur de trouver les mots. Mais pas aussi dur que ce que vit la Croatie, lâchée dans le vide et dont la survie ne tient qu’à un tout petit fil.
Croatie (4-3-3) : Livaković – Gvardiol, Pongracic, Šutalo, Stanišić – Kovačić (Ivanušec, 70e), Brozović, Modrić (Majer, 80e) – Sučić (Perišić, 70e), Kramarić (Juranović, 90e), Pašalić (Budimir, 46e). Entraîneur : Zlatko Dalić.
Italie (3-4-1-2) : Donnarumma – Calafiori, Bastoni, Darmian (Zaccagni, 82e) – Dimarco (Chiesa, 57e), Jorginho (Fagioli, 82e), Barella, Di Lorenzo – Pellegrini (Frattesi, 46e) – Raspadori (Scamacca, 75e), Retegui. Entraîneur : Luciano Spalletti.
Par Tristan Pubert