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Sébastien Bichard : « Je suis né pour être au contact des autres et du foot »
Arrivé à Clermont il y a quelques mois, Sébastien Bichard, successeur de Pascal Gastien, va vivre à 41 ans ce vendredi soir face à Pau, sa première sur le banc auvergnat en tant que numéro un. Moment choisi pour qu’il nous ouvre les portes de sa tête.
Comment se sent-on avant de commencer sa première saison sur le banc d’une équipe professionnelle ?
Je n’ai pas trop le temps de penser à moi, mais je me sens bien. Je suis pris dans le quotidien et dans l’instant présent pour vivre de la meilleure des manières ce tout premier match, commencer le mieux possible la saison. J’ai envie de commencer parce que la préparation a été longue. Sept semaines, c’est quand même pas mal en matière de longueur et d’intensité. On a déjà vécu beaucoup de choses. On a tous hâte, mais autant moi que le groupe.
De quoi est-on le plus curieux lors d’un premier match ?
On veut voir en action tout ce qu’on met en place au quotidien dans le travail, dans l’engagement, dans l’intensité, dans le fait de faire les choses ensemble, d’être une équipe dominante. Je veux voir ça et un premier match, c’est une confrontation avec la réalité de la compétition. Il faut être en capacité de créer la performance, qu’elle soit la plus belle possible. On s’entraîne comme on joue et on joue comme on s’entraîne, donc un premier match est révélateur.
Implanter un projet de jeu demande du temps, souvent plusieurs mois. À quel stade en êtes-vous aujourd’hui ?
En toute franchise, c’est la compétition qui nous le dira. Il y a des étapes, un nouveau groupe, avec seulement un ou deux joueurs qui étaient titulaires la saison dernière en Ligue 1. Dans un premier temps, il a fallu apprendre à se connaître, créer des relations, des connexions, puis il a fallu favoriser ces connexions de manière positive dans un travail quotidien. Bien sûr, tout ça vient aussi avec la confiance, qui, elle, viendra avec les bonnes performances…
Comment construit-on des relations ?
J’ai une vision systémique de la performance. Dans les relations humaines, il faut réussir à se faire connaître et apprendre à connaître l’autre. Au quotidien, et c’est le propre du foot, c’est ce qui va être une base pour donner du liant à notre jeu. Les relations se bâtissent autant sur le terrain qu’en dehors. Le terrain, ce n’est finalement qu’une partie assez minime de notre journée puisqu’on y reste qu’1h30-2h. On a fait plusieurs stages lors de la préparation. Le premier a été consacré à la découverte des uns et des autres. J’estime qu’il est très important que chacun sache qui est le joueur à côté de lui, quelles sont ses forces, ses faiblesses, d’où il vient, comment il voit la vie, quel est son chemin. Le deuxième stage a été plus centré sur la découverte du territoire, l’Auvergne, afin d’alimenter les valeurs du groupe, du Clermont Foot. Là, on s’est coupé du monde pendant deux jours et demi.
Comment ça ?
On est partis à côté de Clermont, après un match amical contre Annecy. On est arrivés vers 23h, dans le massif du Sancy, on a dormi par terre, on s’est fait notre nourriture. Ça a permis de développer certaines choses par rapport au leadership. Ça ne suffit pas de faire pizza, merguez, bowling. Il y a un sens derrière et toute la préparation a été construite autour d’objectifs footballistiques et de création de groupe. On a aussi pas mal travaillé le développement individuel sur plusieurs thèmes : la communication, l’échange avec le coach, avec les autres coéquipiers… On a vécu plus de 48 heures sans téléphone, avec le minimum vital, pour se rapprocher. On a été tous logés à la même enseigne, staff compris, ce qui nous a forcément aidés à encore mieux nous connaître. Ce stage restera précieux, c’est la genèse d’un groupe. Ensuite, il faut l’alimenter au quotidien. Il y a des matins plus pluvieux que d’autres, des jours plus compliqués, d’autres plus simples…
Pourquoi est-ce si important que le joueur soit en connexion avec son territoire ?
J’estime que se sentir bien comme footballeur, c’est se sentir bien comme homme. Et pour se sentir bien, il y a le terrain et ce qu’il se passe en dehors. On doit connaître notre cadre, le lieu où on est, quelles sont les attentes, comment les gens vivent, à Clermont, les choses, comment ils les ressentent, quelle est la singularité de notre région. On doit aussi connaître notre capacité à s’intégrer à ce contexte. Dans le recrutement, c’est clé : le joueur doit venir, s’imprégner un petit peu de ce qu’il se fait dans le coin… Pourquoi ? Parce qu’on s’engage avec un joueur et avec lui, sa famille, qui, elle aussi, doit se sentir bien. Dernièrement, j’ai eu des discussions avec des joueurs qui ne se sentent pas bien dans un contexte et naturellement, ça affecte ce qu’ils peuvent faire sur le terrain. Je pense aussi que le public doit s’identifier à l’équipe. Ça va dans les deux sens. Il faut que les attentes soient alignées. C’est comme vous dans votre travail avec So Foot. Si vous avez des attentes et que votre direction n’a pas les mêmes, il peut y avoir un décalage.
On parle de l’intégration des joueurs au territoire, mais vous, qu’est-ce qui vous a fait dire que Clermont pouvait être le bon endroit ?
Je pense qu’un entraîneur doit être instruit. On s’enrichit en apprenant à connaître les autres. J’ai eu la chance de beaucoup bouger, voyager, que ce soit avec la sélection du Kosovo (où il a été adjoint de novembre 2020 à juin 2023, NDLR) ou par choix personnel. Il faut comprendre ce qu’il se joue, partout, les enjeux, et pour Clermont, bien sûr, j’ai essayé de capter ce que ce club représente à l’échelle de la région. On est sur un territoire de rugby, un territoire où il y a aussi eu beaucoup d’entreprises importantes, et le Clermont Foot, de par ce qui a été fait ici, notamment avec Pascal Gastien, a fait sa place en créant son académie et en jouant en Ligue 1. Ça a mis une lumière. La première fois où je suis venu ici, il y a deux ans, c’est ça qui m’a intrigué et c’est pour ça que j’avais eu envie de rencontrer Pascal. Il y a ensuite eu d’autres rencontres, d’autres relations, et l’occasion s’est présentée. Après, sans prétention, c’est avant tout quand on vit sur un territoire, que l’on y vit des émotions, qu’on comprend ce territoire.
Devenir entraîneur, c’était aussi pour découvrir et comprendre des territoires ?
Pour moi, entraîner a, très tôt, été une vocation. J’ai eu la chance de jouer, de faire une petite carrière, mais le foot a surtout été un moyen d’être heureux, d’être bien. Le fait de voyager, ensuite, m’a aidé à sortir de mon confort, m’a permis de découvrir autre chose, même s’il y a eu des sacrifices à faire. Quand on voyage, on n’a pas vraiment d’alternative : il faut faire des choix forts pour nos vies et moi, très tôt, j’ai fait le choix du foot. Le voyage m’a éduqué et tous les gens que j’ai rencontrés m’ont éduqué. Je n’avais rien prévu. Je n’ai fait qu’avancer, en cultivant un côté entraîneur que j’ai toujours eu. Je pense vraiment que je suis né pour ça. En tout cas, pour être au contact des autres et du foot. Ensuite, ça n’a été que des opportunités qui m’ont permis d’aller en Suisse, de rencontrer des entraîneurs de très haut niveau, de faire des stages, d’aller dans le cœur de certains réacteurs, que ce soit au Brésil, à Brighton, où j’ai rencontré De Zerbi, à Lorient, où j’ai passé du temps avec Régis Le Bris, au Red Star, avec Habib Beye, de vivre des moments en Algérie ou au Kosovo, où tu prends de plein fouet la force et la place du foot, mais je suis à Clermont, aujourd’hui, sans n’avoir rien calculé.
Qu’est-ce qu’on retient, par exemple, de quelques jours avec Roberto De Zerbi ?
Il faut savoir que j’ai commencé très tôt à faire des stages, dans différents contextes. Quand j’étais en Suisse, le premier que j’ai fait, c’était au centre de formation du Stade rennais. Il y avait à l’époque Julien Stéphan, Patrick Rampillon… Ça a commencé comme ça et ensuite, je me suis imposé, chaque année, d’aller rencontrer, via mes relations, des gens. À Brighton, j’ai uniquement voulu découvrir, en toute humilité, une façon de travailler. Avec le temps, on va plus s’attarder sur des détails. Je suis un chercheur, donc tout m’intrigue : le projet de jeu, la façon de communiquer d’un entraîneur, sa personnalité… En revanche, avant de partir, je n’ai aucune attente car si je me construis des attentes, je peux être déçu. Je pars uniquement avec des objectifs à remplir. Sur De Zerbi, je me suis fait un rapport d’une cinquantaine de pages sur ce que j’ai vu sur trois jours. J’y ai mis des observations, des interrogations, tout un tas de choses.
Dans votre approche, il y a un côté cuisinier, qui enchaîne les restaurants pour observer les manières de travailler avant de faire sa propre cuisine.
Oui et non. Au départ, quand on découvre, oui, puis non, car très vite, un coach doit savoir ce qui l’anime. Pendant la période du Covid, j’étais en pleine période de développement, je me suis posé et je me suis demandé : alors, qu’est-ce qui t’anime vraiment ? Qu’est-ce que tu as dans les tripes ? Quel type de foot est-ce que tu veux proposer ? Quelle est ta personnalité ? On dit souvent qu’une équipe ressemble à son entraîneur, mais il faut créer sa recette. Il ne faut pas prendre les recettes des autres. La recette de De Zerbi ne sera jamais la mienne. En revanche, tu peux arriver quelque part avec tes idées et tes envies, puis tu récoltes ce qui peut, selon toi, te nourrir. Je n’ai pas peur de dire qu’il y a des choses chez De Zerbi qui ne vont pas me nourrir.
C’est plus des ingrédients que des recettes, donc.
Exactement. Ce qui est riche, c’est les échanges, les observations… Mais je ne serai jamais à sa place et il ne sera jamais à la mienne. Je ne ferai jamais du De Zerbi et il ne fera jamais du Bichard. Chaque coach est unique et chaque coach doit s’instruire pour se trouver. Quand tu t’es trouvé, tu as tes valeurs, tu t’adaptes, tu joues avec tes ingrédients, tu les enrichis, tu les remets en cause. Des fois, c’est trop cuit. Des fois, c’est trop assaisonné. En revanche, ma base, elle est à moi. Si tu copies, tu n’es pas toi-même.
À quel moment avez-vous senti que c’était le moment de repasser numéro un ?
Il n’y a pas vraiment de moment, car j’ai toujours été numéro un. Je l’ai été dès 2015, à Nyon, en Suisse. Seulement, je l’ai été avec les amateurs, mais quand tu travailles chez les amateurs, tu travailles souvent avec des joueurs qui ont eu une formation professionnelle, donc tu vis des championnats qui sont aussi difficiles. J’ai déjà construit des équipes, j’ai bossé en préformation, puis j’ai été le plus jeune entraîneur de D3, en Suisse, à 30 ans. J’ai eu ma licence pro, très tôt. Après, ce qui m’a importé, moi, ça a été de me développer, de me sentir bien. Le monde pro m’a ouvert ses portes d’une manière naturelle. J’ai été adjoint, mais ça n’a pas été un problème pour moi. Je me sentais utile, dans un environnement important, j’ai pris énormément de plaisir et si je n’avais pas les projecteurs sur moi, j’étais quand même important dans les projets. Ce qui me porte, c’est le terrain, et là, le seul changement, c’est que je suis « en lumière », sauf que je suis la même personne et ma recette, c’est aussi celle de tout un staff.
Ça vous gêne que les projecteurs ne soient mis que sur une personne ?
Dans un projet commun, il y a différents leaders, mais il y en aura toujours un qui représentera le reste. C’est établi dans tout, pas que dans le foot. Dans tout type de fonctionnement, il y a un patron, quelqu’un qui est mis en avant pour prendre les décisions, même si dans le fond, il ne les prend jamais seul. Là, je suis leader principal de ce projet-là, mais autour de moi, j’en ai d’autres, qui sont leaders de leur domaine. C’est comme un orchestre : il faut quelqu’un qui donne le rythme de la symphonie, mais derrière, pour que la musique soit belle, il faut que le groupe joue ensemble. La société aime pointer du doigt, je comprends la mise en lumière, pas de souci avec ça, c’est la règle du jeu, mais je ne me mettrai pas en lumière pour me mettre en lumière.
Où allez-vous puiser pour travailler la mise en connexion ?
J’ai eu la chance de travailler dans le monde de l’entreprise, mais j’ai aussi été voir des chefs dans le monde de l’immobilier, des cuisiniers pour voir comment fonctionne une brigade, et je suis encore à l’université de Dijon pour suivre des cours sur le développement de la haute performance collective avec Mickaël Campo, un pionnier en matière de préparation mentale en rugby. Je suis comme tout chercheur. On fouille, on trouve des parallèles, on se nourrit… Il y a aussi beaucoup de philosophie dans tout ça et des rencontres qui vous aident à prendre de la hauteur, ce qui a été mon cas, par exemple, avec Vincent Gesbert.
Est-ce que vous pensez que le monde extérieur n’a pas conscience de la complexité du boulot de coach ?
Les gens partent souvent du résultat pour en faire une analyse, mais c’est évidemment bien plus complexe. Là, on me demande si je suis prêt, mais il n’y a que le match qui va répondre à cette question, qui va nous dire si on sait répondre à une problématique en situation et si on sait faire émerger des réponses. Réussir à créer des interactions, ce n’est pas aisé.
Le souci, c’est aussi qu’on est dans un pays où le sélectionneur national refuse souvent de parler de la manière et met souvent en avant le résultat, où le combien prime souvent sur le comment.
C’est deux choses qu’on essaie de séparer, alors qu’elles sont de toute façon liées. Si on avait des résultats sans contenu, le jour où vous n’avez plus de résultat, on parle de votre contenu. Et à l’inverse, si vous avez du contenu et pas de résultat, on va vite remettre en question votre contenu. Donc, il y aura toujours ce lien. Il faut donc plutôt se demander quelles attentes on a, nous, par rapport aux joueurs qu’on a. La France est un pays de football, l’un des plus grands, mais on en tire quoi ? Des individualités ? Un collectif ? Et la sélection nationale, qui ne se réunit que quelquefois dans l’année et avec peu de temps de préparation, est-elle vraiment la vitrine du foot français ? J’ai travaillé en équipe nationale, Dieu sait que ce n’est pas facile de créer quelque chose. Je vois un petit peu plus loin : l’équipe nationale est une vitrine, mais elle doit aussi aider à développer le foot français, par les résultats, mais aussi par le contenu. Après, ce que les gens aiment, n’aiment pas, c’est autre chose. Nous, on doit juste faire fonctionner les deux : le comment et le combien. C’est une réalité, aussi, du sport de haut niveau. Aux JO, on a regardé quoi ? Les médailles. L’analyse, elle, vient après.
Vous avez retiré des choses des JO pour votre travail ?
On a eu une préparation très chargée, mais j’ai évidemment vu des épreuves, lu des d’articles très intéressants, notamment sur Simone Biles. Elle parlait, par exemple, de son rapport au plaisir, à la concurrence, à l’adversité. On a beaucoup à apprendre sur l’individu, tout le temps, mais chaque sport a son contexte. Beaucoup de sports sont universitaires, pas le foot. Je fais aussi attention à une chose : on peut lire beaucoup de choses, mais quand on n’est pas dedans, il est difficile de vraiment comprendre. Après, je retiendrai aussi le bonheur, la joie.
La clé, est-ce que ce n’est pas ça, créer des moments d’émotions ?
Oui, mais le bémol, c’est que si vous avez 10 000 personnes dans le stade, vous aurez sans doute 10 000 personnes qui ont des attentes différentes, des émotions différentes… La seule chose sur laquelle je ne bouge pas d’un iota, c’est les valeurs que je veux que mon équipe véhicule. Ça doit transpirer sur le terrain et les gens du coin qui viennent nous voir doivent s’identifier à nous. Ceux de l’extérieur doivent aussi reconnaître nos valeurs d’engagement, notre histoire… On est dans une région volcanique, il y a quelque chose à proposer. Après, aujourd’hui, le club descend de Ligue 1, donc il y a des attentes et les attentes peuvent générer de la frustration.
Vous avez vécu cette descente dans une position d’adjoint ou de co-entraîneur de Pascal Gastien, un monument à Clermont. Qu’en gardez-vous ?
Ça m’a permis de vivre la situation. De l’extérieur, on ne peut que la commenter. De l’intérieur, on la vit. L’objectif premier était clair et sportif : vivre une finale à Lorient sur la dernière journée. Le second était de s’imprégner du territoire, du club, pour pouvoir repartir dans une nouvelle saison avec des idées, des impressions, un premier vécu. Après, il y a des réalités économiques, personnelles, sportives… J’apprends au quotidien de tous les gens depuis que je suis ici, mais avoir vécu ces premiers mois, bien sûr que ça a été précieux.
Quelle place vous accordez à la data dans toute cette construction ?
Aujourd’hui, on travaille avec différents acteurs, différents collaborateurs, au niveau de la data, mais aussi de la préparation mentale, individuelle et collective. Ça nous permet de savoir comment orienter nos semaines, de détecter des leaders, d’avancer… On a des données dont on se sert tous les jours. On a des données athlétiques très poussées, mais aussi des données sur les relations techniques, tactiques, entraîneur entraîné, sur le recrutement. La data est dans notre quotidien parce qu’on s’interroge et elle nous amène de l’objectivité. On a besoin de tout. La data ne fait pas tout, mais dans un contexte, elle aide à l’analyse globale.
Vous, vous vous faites aussi accompagner ?
J’ai toujours été entouré, oui. Il y a des périodes plus hard que d’autres, on a de moins en moins de temps, mais c’est important. On a aussi décidé d’accompagner les joueurs de façon individuelle et collective. Il y a aussi quelqu’un qui regarde comment, dans le staff, on interagit les uns avec les autres. Chaque début de semaine, je prépare un accompagnement pour que chacun soit aidé, notamment les finisseurs qui jouent un peu moins. On a aussi deux personnes qui viennent à différents moments pour observer. On essaie de faire un tour d’horizon complet chaque semaine.
Quand on est en poste, est-ce qu’on a toujours le temps de chercher ?
Le risque, c’est de s’enfermer dans sa bulle, sauf qu’à un moment donné, ça peut être dangereux, et on peut manquer un petit peu d’oxygène. C’est très important de savoir en sortir en regardant ce qu’il se fait ailleurs, dans le foot ou dans d’autres sports, de ne pas cesser la recherche, même si les calendriers sont très chargés. Là, j’ai eu peu de temps, mais je dois me l’accorder pour continuer à être éveillé.
Finalement, ce sera quoi une saison réussie ?
Si on a la chance, au bout, de finir dans les premiers, c’est que la production footballistique aura été bonne. Ce qui m’importe, pour le moment, c’est que les gens soient heureux de venir voir jouer le Clermont Foot. J’ai aussi envie d’aider, en toute humilité, à changer la vie des joueurs, qu’ils profitent au maximum du tremplin qu’est Clermont, qu’ils progressent humainement et footballistiquement. On est tous des étapes dans un club. On écrit un bout de son histoire et on veut faire en sorte qu’il soit le plus riche possible.
Propos recueillis par Maxime Brigand