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Enfin le Nkunku de grâce ?

Par Florian Cadu
Enfin le Nkunku de grâce ?

Auteur d'une très bonne préparation avec le Paris Saint-Germain, Christopher Nkunku semble avoir les faveurs de Thomas Tuchel et peut espérer avoir un vrai rôle à jouer cette saison. Mais le déroulé des derniers exercices, durant lesquels il a dû se contenter d'un temps de jeu frustrant, incite à la méfiance.

Dans l’une des salles du camp d’entraînement parisien, Christopher Nkunku, un peu hésitant, s’assoit tranquillement en compagnie de son partenaire Alec Georgen. Et trouve rapidement ses mots. « Je n’ai pas de modèle particulier, mais j’essaye de prendre les meilleures qualités de chacun pour m’améliorer, pose-t-il au fil de la discussion. Les déplacements de Thiago Motta, la qualité technique de Javier (Pastore) et de Marco(Verratti), la force dans les duels de Blaise(Matuidi)… Ce sont des joueurs qu’on a l’habitude de voir à la télé. D’un coup, tu te retrouves à côté d’eux. Tu n’as plus qu’à travailler si tu veux atteindre leur niveau… voire les dépasser. »

La scène date d’il y un an et demi, à une période où l’interviewé ne portait pas la longue chevelure sophistiquée qu’il déploie aujourd’hui. Et s’il n’a pas (encore) égalé les noms évoqués, le Parisien a autant fait évoluer ses tifs que son jeu. En témoigne sa préparation d’avant-saison plus que réussie avec le PSG, durant laquelle il a profité de l’absence de nombreux internationaux pour convaincre à différents postes (dans l’entrejeu ou en tant qu’ailier), inscrire trois buts (dont deux face à Arsenal et l’Atlético de Madrid) et confirmer sa forme actuelle en faisant trembler les filets lors du Trophée des champions (4-0 devant Monaco). Bref, l’employé du mois, avec Ángel Di María. Et de quoi être optimiste pour la suite.

Grandir, attendre, mûrir, espérer, patienter, évoluer, jouer

D’autant que dès son arrivée au Paris Saint-Germain, Thomas Tuchel s’est rangé dans le camp des « admirateurs » de Nkunku. Autrement dit, l’entraîneur allemand n’était pas chaud à l’idée de le laisser partir s’aguerrir ailleurs, pensant que le petit pourrait avoir un vrai rôle à jouer en 2018-2019 avec son équipe formatrice. Ça tombe bien : après trois saisons à espérer du temps de jeu (respectivement quatre, cinq et six titularisations en Ligue 1) en récompense de ses bonnes performances, celui qui se décrit comme « quelqu’un de réservé, de timide » commençait à perdre patience. En clair, le Titi souhaite qu’on lui fasse davantage confiance.

« Le bilan est… J’aurais aimé que cela se passe mieux, que je joue davantage, regrettait-il ainsi en mai dans les colonnes de L’Équipe au moment de juger son exercice 2017-2018. On verra à la reprise, après les vacances, début juillet. Ce qui est clair dans ma tête, c’est que je ne suis pas prêt à vivre une saison où je ne joue pas – ou très peu. En début de saison, je m’étais laissé le temps de voir comment les choses allaient se passer. J’ai joué à la fin de la saison alors que, l’année passée, j’avais davantage joué au début. Pour la saison prochaine, je ne sais pas encore. Si le coach veut m’utiliser davantage dans la rotation, il faudra réfléchir. » Une prise de parole qui a le mérite d’être manifeste sans être déplacée.

Concurrence à dompter, âge à oublier

Le remplacement d’Unai Emery conjugué à l’écoute de Tuchel a donc persuadé Nkunku qu’un avenir était possible dans la capitale française : oui, l’année qui arrive sera différente des autres. Naïf, le garçon de vingt piges qui va encore devoir faire face à une concurrence exacerbée (Mbappé, Neymar, Di María, Draxler en attaque ; Verratti, Rabiot, Lo Celso au milieu, pour ne citer qu’eux…) ? La suite le dira. Toujours est-il que le risque en vaut la chandelle, tant le natif de Lagny-sur-Marne aime l’entité pour laquelle il transpire.

« C’est un club qui me fait kiffer. J’ai toujours été pour le PSG, c’est vraiment un rêve de jouer au Parc des Princes et de défendre le maillot de Paris » , martelait-il il y a quelques mois. À l’époque, le jeune Christopher venait de disputer sa deuxième partie de Ligue des champions. C’était à l’occasion d’une victoire 4-0 contre un certain Barcelone. « Avoir Lionel Messi, Neymar, Luis Suárez en face de toi… Tu ne les vois que sur FIFA, normalement. Mais mentalement, j’étais prêt. » Et peut-être encore plus maintenant.

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Par Florian Cadu

Tous propos recueillis par FC pour SO FOOT CLUB, sauf mentions

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