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Docteur Cavani, Mister Suárez

Par Jérémie Baron
Docteur Cavani, Mister Suárez

Pour son entrée en lice dans cette World Cup, l’Uruguay a galéré comme jamais pour venir à bout d’une sélection égyptienne vaincue les armes à la main. Un scénario qui aurait été sûrement bien différent si Luis Suárez s’était mis au diapason de son compère Edinson Cavani.

L’Uruguay le sait, un premier match de Coupe du monde peut déterminer le sort d’une équipe pour la suite du tournoi. Le nul encourageant face à l’équipe de France en 2010 (0-0) était la première dalle du chemin qui attendait la Celeste jusqu’aux demi-finales. La cagade face au Costa Rica (3-1) quatre ans plus tard, même suivie de deux succès, allait en revanche précéder une sortie de piste dès les huitièmes pour les hommes d’Óscar Tabárez. Alors ce vendredi à Iekaterinbourg, l’Uruguay avait peu d’autres options que les trois points face à une nation pas invitée à la fête depuis 1990. Et si les coéquipiers de Cristian Rodríguez ne se sont libérés qu’à la 90e minute à l’Ekaterinburg Arena, ce n’est pas faute d’avoir eu les billes pour le faire avant. Mais devant, les fortunes diverses du duo star d’attaque ont conditionné le suspense de cette deuxième rencontre du Mondial.

Un Edinson d’amour…

Avant le match, Edinson Cavani avait visiblement pris sa vitale dose de maté. Le Mister 170 pions du PSG n’a pas eu de mal à entrer dans son tournoi et a rapidement donné le ton : une première tentative un peu écrasée dès la huitième, un enchaînement sublime un quart d’heure plus tard qui aurait pu lancer la partie sans une tête égyptienne pour dévier (22e).

Cavani était affûté, et l’a également prouvé en fin de match sur une magnifique praline détournée par Mohamed El-Shenawy (82e), puis sur un coup franc envoyé plein poteau dans une position que Steve Mandanda connaît bien (88e). Mais c’est aussi au vu de ses dernières passes distillées avec amour que la prestation XXL de l’ex-Napolitain prend tout son sens. Et que le bilan de Suárez, visiblement cramé, fait peine à voir.

… Pour un Luis en enfer

Deux situations en seconde période résument ce parallèle inégal entre les deux artificiers. D’abord au sortir des vestiaires, quand le Matador a servi son alter ego en lisant parfaitement sa course, pour un arrêt de handballeur du portier égyptien (46e). Puis dans le dernier quart d’heure (73e) quand le Barcelonais a vu ses jambes trembler face à El-Shenawy après avoir de nouveau été mis sur orbite par Cavani, en pivot. L’homme aux dents longues a croqué comme il faut durant 90 minutes : avant ça, il avait déjà donné de faux espoirs aux siens en faisant trembler le filet extérieur sur une énorme occasion (24e) à la retombée d’un coup de pied de coin.

En dehors d’une tête arrachée qui a failli se transformer en passe décisive (pour… Cavani), son action la plus décisive des 90 minutes aura finalement été sa simulation inégalable dans le temps additionnel pour gratter quelques instants et filer un peu plus vite vers le succès (95e). Preuve qu’avoir le Blaugrana dans ses rangs peut toujours se révéler utile, même quand celui-ci a activé la marche arrière. En tout cas, l’Arabie saoudite aura bien besoin d’un Suárez aussi patraque pour ne pas se prendre une déculottée, mercredi à Rostov-sur-le-Don.

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