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Dimitri Foulquier : « Les scènes de tristesse étaient les plus difficiles à jouer »

Propos recueillis par Gnamé Diarra

Dimitri Foulquier, défenseur du Valencia FC, est à l’affiche de Nonm, un film de science-fiction guadeloupéen qui doit sortir le 7 décembre en Guadeloupe et Martinique. Une annonce inattendue qu’il a lui-même faite sur son compte Instagram. Entretien.

Dimitri Foulquier : « Les scènes de tristesse étaient les plus difficiles à jouer »

Comment tu t’es retrouvé à l’affiche d’un film guadeloupéen ?

Un ami m’a présenté le producteur et réalisateur (Daniel Kichenassamy, pour Prémices Art Studio, N.D.L.R.). C’est un projet qui m’a intéressé. Je suis vraiment très proche de ma culture, de la nourriture, la musique, la langue. La Guadeloupe, j’y ai grandi, j’y vais tous les ans, que ce soit pour 10 jours ou un mois. Pour moi, faire un bon film tourné en Guadeloupe, avec des Antillais, est quelque chose qui me tenait à cœur, en plus d’être une nouvelle expérience qui ne pouvait être qu’enrichissante. J’ai donc décidé d’investir dans le film et d’y participer.

Ce film, comment le définis-tu ?

C’est l’histoire d’un superhéros guadeloupéen qui a un don grâce auquel il peut sauver les gens. Je joue le meilleur ami de Nonm, le personnage principal. Nonm, c’est aussi le titre du film, en créole, ça signifie « homme », « man » en anglais. Il y a un peu de science-fiction, un peu de culture antillaise dedans. On a voulu faire un film qui apprend des choses sur cette culture, mais qui serait captivant en même temps. Il y a ce superhéros, il y a de l’action, des effets spéciaux aussi. C’est un film assez complet.

Nonm sera disponible uniquement en Guadeloupe et en Martinique. Pourquoi ?

Le cinéma guadeloupéen n’est pas encore assez développé. On cherche en France métropolitaine, en Île-de-France surtout, où il y a une grosse communauté antillaise, et on se dit que ça peut intéresser des gens. Je ne sais pas si le jury des Césars le regardera, mais moi, je trouve ce film très bon, que Kichena est un réalisateur qui a beaucoup de talent, et j’espère qu’on nous donnera notre chance en métropole.

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Est-ce que tu as peur de la critique, de comment ça va être reçu par le public ?

Le film en lui-même va recevoir des critiques. Ça fait partie du cinéma et de la vie en général. Mais on est contents de ce qu’on a fait, on est satisfaits du résultat final.

As-tu montré le film à tes coéquipiers de Valence ? Le club était au courant que tu tournais un film ?

Le club n’était pas au courant, mais il n’y avait rien de mal, c’était pendant mes vacances en Guadeloupe. Je n’ai pas raté d’entraînements ni de matchs. Mes coéquipiers le savent, ils m’ont un peu charrié. Ils m’ont dit qu’ils voulaient le voir à sa sortie. Ça fait plaisir.

Tu n’avais jamais fait de cinéma avant ça. Comment as-tu fait pour t’approprier ton rôle ?

C’était vraiment difficile. D’ailleurs, je ne suis pas à 100 % satisfait de ce que j’ai fait. C’est un milieu que je connaissais pas du tout. Jouer des émotions qu’on ne ressent pas forcément, jouer un personnage, devant des caméras et les gens qu’il y a derrière, ce n’est pas évident. Mais ça permet d’apprendre, de s’enrichir, de se faire de l’expérience.

Quelle scène a été la plus dure à tourner ?

Je ne peux pas raconter la scène, car le film n’est pas encore sorti, je n’ai pas envie de spoiler. Mais les scènes de tristesse étaient les plus difficiles à jouer.

Quel est ton meilleur souvenir de tournage ?

Les scènes les plus simples et les plus naturelles, c’était celles de discussion avec mon meilleur ami (dans le film, N.D.L.R.). C’était simple parce que c’est quelqu’un que j’ai connu en dehors du tournage, on s’entendait bien. Les moments qui m’ont le plus marqué, ce sont des moments de convivialité. Si ça marche bien, on fera quelque chose d’autre. Pour le moment, on n’en a pas discuté.

Trois bonnes raisons d’aller voir Nonm ?

Déjà, c’est un des premiers ou le premier film de science-fiction antillais. Deux : je suis Dimitri Foulquier, footballeur et je joue dedans, donc c’est amusant à voir. Et troisièmement, il s’agirait de donner sa chance à un jeune producteur comme Kichena qui a beaucoup de talent.

De la même manière qu’il y a peu de coachs noirs dans le football, le cinéma est rarement produit par des noirs…

Oui, du coup, c’est toujours plus compliqué. Quand il y en a, c’est toujours de l’humour, de la comédie. C’est aussi pour ça qu’on a voulu faire quelque chose d’un peu différent et de sérieux.

Si tu avais une autre occasion de tourner dans un film, avec qui aimerais-tu tourner ?

Je ne me suis pas vraiment penché sur la question parce que je suis vraiment concentré sur le football. Mais le plus important, c’est de tourner avec des gens agréables comme sur ce tournage. Il y avait une connexion et vraiment une bonne ambiance. C’est ça, le plus important.

Si Denzel Washington t’appelle demain pour tourner avec lui, tu n’arrêtes pas le foot ?

Même pour Denzel, je n’arrêterai pas. J’aime trop le foot.

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Propos recueillis par Gnamé Diarra

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