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Dijon maltraite les pauvres Lillois, chaos technologique à Troyes

Par Christophe Depincé
Dijon maltraite les pauvres Lillois, chaos technologique à Troyes

Coup d'arrêt pour Montpellier, qui a chuté à domicile face à de surprenants Messins. Strasbourg et Dijon intègrent le top 10.

Dijon 3-0 Lille

Buts : Saïd (12e et 17e) et Ballo-Touré (35e) pour Dijon

Si le LOSC a repris des couleurs sur le terrain ces dernières semaines, le brouillard entourant l’avenir du club n’a jamais été aussi épais. Dijon, de son côté, nous fait un début de saison à l’ancienne : à l’aise à domicile, friable hors de ses bases. Ponce allume les phares d’entrée, sans percer les filets dijonnais. Mais c’est Wesley Saïd qui gagne le trophée Van Basten de la soirée, d’une magnifique reprise de volée sur laquelle Mike Maignan ne peut rien. Et puis Saïd gagne le trophée de joueur du multiplex tout court cinq minutes plus tard, d’une belle frappe du gauche des vingt mètres. Et puis Maignan, jusque-là irréprochable dans le mauvais début de saison des Dogues, se troue et force le pauvre Ballo-Touré à marquer contre son camp. La suite du match est un long calvaire pour les hommes de Sacramento, qui limitent cela dit la casse en arrêtant l’hémorragie de buts. Dijon accède au top dix et confirme que la Bourgogne est imprenable cet automne. Ça tombe bien, on ne comptait pas vraiment la conquérir.

Dijon (4-4-2) : Reynet (C) – Chafik, Yambéré, Djilobodji, Rosier – Kwon (Sliti, 61e), Abeid, Amalfitano (Marié, 46e), Sammaritano – Saïd (Balmont, 77e), Jeannot Lille (4-4-2) : Maignan – Ié, Soumaoro, Alonso (El Ghazi, 46e), Touré – Malcuit, Amadou (C) (Soumaré, 38e), Thiago Mendes, Benzia – Pepe, Ponce


Montpellier 1-3 Metz

Buts : Roussillon (20e) pour Montpellier // Cohade (28e), Rivière (84e), Basin (90e+4) pour Metz

L’équipe en forme du moment face au bon dernier qui se prépare déjà à une relégation quasi certaine : sur le papier, on ne donnait pas cher de la peau de ces pauvres Messins. Davantage encore quand l’on sait que la Paillade possède la meilleure défense de Ligue 1 et Metz la pire attaque. Mais qui sait, la magie du football… Eh bien non, Jérôme Roussillon, alias le latéral gauche le plus sous-estimé de France, ramène tout le monde à la réalité dès la vingtième minute, du pied gauche, évidemment. Et la magie revient quand on s’y attend le moins : Renaud Cohade décoche une belle frappe lointaine à ras de terre à la demi-heure de jeu. Metz revient dans le coup et continue à se défendre tout au long du match. Et, là, magie avec un grand M, Manu Rivière remonte à la surface d’un plat du pied dans le but vide. Puis son remplaçant Basin décoche une superbe frappe du gauche sur un contre. Trois buts et trois beaux points, même s’ils ne serviront sans doute à rien. Montpellier, lui, stoppe sa dynamique impressionnante face à la lanterne grenat. Fort avec les forts, faible avec les faibles.

Montpellier (3-5-2) : Lecomte – Aguilar, Mukiele, Hilton (C), Pedro Mendes, Roussillon – Lasne, Skhiri – Sessègnon (Ikoné, 63e), Camara (Sio, 63e), Mbenza (Samba, 73e). Metz (4-2-3-1) : Kawashima – Rivierez, Selimovic, Niakhaté, Assou-Ekotto – Diagne, Cohade (C) – Roux (Niane, 78e), Mollet, Dossevi (Poblette, 68e) – Rivière (Basin, 89e)


Caen 0-0 Guingamp

Les hommes de Patrice Garande restaient sur trois défaites d’affilée, alors que ceux d’Antoine Kombouaré avaient endigué de la plus belle des manières une série de six rencontres sans succès la semaine dernière face à Dijon. Rodelin est tout proche d’allumer la première mèche en début de match, mais sa demi-volée s’envole au-dessus des cages de Johnsson. Rien de bien passionnant dans cette conquête de l’ouest, sinon. Un match nul dont se contenteront les Guingampais, un peu moins les Caennais.

Caen (4-2-3-1) : Vercoutre – Guilbert, Da Silva, Djiku, M’Bengue – Aït Bennasser, Féret (C) – Nkololo (Kouakou, 75e), Rodelin, Repas (Bessat, 68e) – Santini. Guingamp (4-2-3-1) : Johnsson – Martins Pereira, Kerbrat, Sorbon, Rebocho – Diallo, Deaux – Coco (Phiri, 76e), Benezet (Blas, 46e), Salibur – Briand (C)


Strasbourg 2-1 Toulouse

Buts : J. Martin (26e) et Mangane (52e) pour Strasbourg // Gradel (31e) pour Toulouse

Le Racing Strasbourg nous avait tant manqué. Et il a montré pourquoi depuis le début de la saison : du cœur et de la fidélité. Quoi de mieux pour que son couple avec la Ligue 1 s’installe confortablement sur la durée ? Un Jérémy Blayac plus efficace peut-être, qui bute sur Alban Laffont en début de match. Heureusement, Alexis Blin commet une Mario Yepes dans sa surface pour nous offrir un but. Alban Lafont a beau allonger son double mètre au sol, Jonas Martin transforme le penalty en trouvant le petit filet. Mais, dans la foulée, sur un cafouillage dans la surface strasbourgeoise, Max-Alain Gradel équilibre le score et sa demi-volée du pied gauche. Juste après la pause, Dimitri Liénard fait parler son pied sur corner et Kader Mangane marque un but qu’Ibrahimović n’aurait pas renié pour redonner l’avantage à « l’OM de l’Est » . Toulouse pousse, mais ne parvient pas à revenir, alors que Strasbourg retrouve la colonne de gauche. Un vrai vent de fraîcheur.

Strasbourg (4-1-4-1) : Bonnefoi – Lala, Mangane (C), Koné, Seka – Gonçalves – Da Costa (Grimm 87e), Aholou, J. Martin, Liénard – Blayac (Bahoken 76e) Toulouse (4-1-4-1) : Lafont – Yago, Diop (C), Jullien, Amian – Cahuzac (Toivoinen 58e) – Somalia, Imbula (Jean 63e), Blin (Boisgard 68e), Gradel – Delort


Troyes 1-0 Amiens

But : Darbion (78e) pour Troyes

Le match des promus qu’on aime bien parce qu’ils jouent bien. Après sa désillusion à Louis-II le week-end dernier, l’ESTAC pouvait se refaire. Pas de chance, il fait face à un promu qui n’a peur de personne. Qu’il gagne ou qu’il perde, l’impression est toujours la même avec Amiens : positive. Gaël Kakuta éclaire le début de la rencontre par ses dribbles et tentatives, mais c’est Gurtner qui réalise une double parade incroyable pour empêcher Troyes de prendre un pion d’avance. Suk, lui, est définitivement dans la forme de sa vie. La montre de l’arbitre est formelle, la tête du Coréen aurait bien franchi la ligne, même si on ne va pas se mentir : sur les images, on ne voit rien. François Letexier valide finalement le but après cinq minutes de tergiversations. Mais le staff amiénois souhaite déposer une réserve dans la confusion totale. La rumeur d’un bug de la montre pointe alors le bout de son nez pendant que le chrono tourne. L’arbitre refuse finalement le but au bout de dix minutes ! Problème : les Troyens avaient (re)marqué dans la foulée de la situation du faux but litigieux, sauf que l’arbitre a fait signe que sa montre avait vibré au moment où Bryan Pelé a armé sa frappe, déconcentrant les Amiénois. Vous avez compris quelque chose ? Nous, non plus. Dommage, c’était le moment le plus intense du match jusqu’à ce lob de folie de Benjamin Nivet qui aurait mérité meilleur sort. Surtout que c’est finalement sur un but de Darbion moche comme un lundi matin que les hommes de Jean-Louis Garcia arrachent la victoire.

Troyes (4-2-3-1) : Samassa – Deplagne, Giraudon, Vizacarrondo, Ch. Traoré – Azamoum (C), Bellugou – Grandsir, Pelé, Khaoui – Suk.Amiens (4-2-3-1) : Gurtner – El-Hajjam, Gouano, Adenon, Dibassy – Zungu (Koïta, 81e), Monconduit (C) – Gakpé (Charrier, 81e) Kakuta, Manzala (Gope Fenepej) – Mo. Konaté

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