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Der Zakarian et Furlan : départ et d’autre ?

Par Thomas Morlec
Der Zakarian et Furlan : départ et d’autre ?

Après l'éviction de Peter Bosz dimanche, deux nouveaux entraîneurs de Ligue 1 ont été limogés en l’espace de quelques heures. Michel Der Zakarian (Stade brestois) et Jean-Marc Furlan (AJ Auxerre) paient des résultats décevants après seulement dix journées. Mais est-ce vraiment une bonne idée de les remplacer maintenant ?

Après la fin d’aventure prévisible entre Bosz et l’Olympique lyonnais, une deuxième déflagration a retenti dans notre chère Ligue 1 avec la mise à pied de Michel Der Zakarian et de ses deux adjoints. L’effet boule de neige ne s’arrête pas là, puisque Jean-Marc Furlan a sauté quelques heures seulement après son homologue brestois.

Les doigts dans la porte

Der Zakarian, fragilisé par sa place de lanterne rouge (20e, à deux points des premiers non relégables) et les sept matchs sans victoire, quitte le navire brestois avec un goût d’inachevé. Arrivé la saison dernière, il avait conclu son premier exercice à la tête du Stade brestois avec une onzième place plutôt convaincante et l’espoir de pouvoir installer les Ty’Zefs dans le top 10. Le recrutement de Grégory Lorenzi (sexy sur le papier : Lees-Melou, Dembélé, Pereira-Lage, Dari, Camara, Slimani) a eu du mal à prendre sur le terrain et les résultats n’ont fait qu’empirer après la claque prise face à Montpellier à Le-Blé (7-0). Une énième défaite dans le derby breton face à Lorient (1-2), et les mots de Gérard Le Saint, coprésident du SB29, au micro de France Bleu Breizh Izel, l’auront condamné : « C’est sûr que ça commençait à être compliqué. Quand on voit les résultats… Aujourd’hui, je pense qu’il faut une osmose entre les différentes parties du club. C’est la vie, le club continue. »

L’éviction de Jean-Marc Furlan, lui l’ancien Brestois, est quant à elle plus surprenante. Au club depuis 2019, il était parvenu à faire remonter le club dans l’élite à la suite d’un barrage épique face à Saint-Étienne. Le début de championnat avait plutôt été bon avant d’enchaîner les revers face aux « gros » . Pas de quoi s’affoler, surtout quand on perd consécutivement contre des écuries comme Lyon, Marseille ou Rennes. Trois matchs et un petit point dans la besace plus tard, le doigt d’honneur adressé aux supporters clermontois a sûrement scellé son sort. La direction du club bourguignon (16e de Ligue 1) a déclaré dans un communiqué « regretter le geste de son entraîneur ». Les tensions ne datent pas d’hier entre l’homme à la casquette et le board, notamment au sujet du recrutement. Notifié de sa mise à pied ce mardi, l’ancien entraîneur de Brest n’a pas caché sa déception sur la méthode employée par le club bourguignon pour se séparer de lui : « Les dirigeants se servent du prétexte que j’ai eu ce geste d’humeur à Clermont, que je regrette profondément. »

Le seul levier, vraiment ?

Que ce soit pour Der Zakarian ou Furlan, la question qui se pose maintenant est par qui vont-ils être remplacés ? Le jeu des chaises musicales est une spécialité bien française, mais la question de son intérêt se pose. À ce jour, aucun véritable successeur ne semble pointer le bout de son nez pour prendre la tête de ces deux formations. Pour le Stade brestois, le triumvirat Bruno Grougi, Julien Lachuer et Yvan Bourgis remplacent provisoirement le Franco-Arménien. L’ancien numéro 6 des Ty’Zefs semble être le mieux placé pour assurer l’intérim, mais plusieurs embûches se dressent sur son chemin : l’actuel entraîneur de la Nationale 3 est suspendu à la suite d’un carton rouge reçu ce week-end, ce qu’il l’empêche d’être sur le banc ce dimanche à Nantes, et il ne possède pas tous les diplômes pour diriger une équipe de L1. De plus, lancer cette légende du club dans le grand bain semble plus que prématuré. Côté Auxerre, les noms de Patrice Garande ou Sabri Lamouchi circulent, mais, pour l’instant, c’est l’adjoint Michel Padovani qui devrait tenait la barre. Autre option, David Carré, le coach de la B, possède les diplômes pour entraîner le groupe pro et a déjà assuré le rôle de pompier de service avec le club.

Presser le bouton du siège éjectable semble précoce alors qu’il reste 28 matchs et 84 points à distribuer, surtout en l’absence de plan B. Ces clubs ne pensaient certainement pas jouer l’Europe en début de saison et prendre une décision aussi radicale quand le top 10 n’est qu’à 4 ou 6 points peut paraître précipité. À se demander si les clubs n’ont que ce moyen d’action pour redresser une situation sportive complexe. Si le processus est habituel en Ligue 1, par le passé il a rarement porté ses fruits. Sur les onze derniers clubs relégués en Ligue 2, quatre d’entre eux ont fait le choix de limoger leur entraîneur au bout de 10 journées ou moins. On est donc loin de la solution miracle.

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