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David Silva dit adieu à la Premier League avec Manchester City

Par Florian Cadu
David Silva dit adieu à la Premier League avec Manchester City

Dix ans de passes décisives, de titres et d'esthétisme avec Manchester City... pour un départ dans le silence, mais pas dans l'indifférence. Ce dimanche, la Premier League a dit adieu à David Silva (34 ans) et le regrette déjà. Car s'il a été beau à voir jouer dans un pays qui ne ressemble pas au sien footballistiquement parlant, l'Espagnol a également convaincu tout le monde par sa personnalité.

Une saison pourrie, que ce soit par un virus ou autre chose, se doit de terminer dans une certaine frustration pour faire honneur à sa réputation. Pour nombre de joueurs qui comptait célébrer des adieux avec la manière, cet exercice 2019-2020 leur aura donc coupé l’herbe sous le pied et ôté les spectateurs des tribunes. Ainsi, ce dimanche, David Silva a dit au revoir à la Premier League dans le silence. « C’est la plus petite standing ovation de tous les temps » , a d’ailleurs réagi Pep Guardiola face à la presse, à propos du contexte particulier de huis clos touchant toutes les rencontres européennes.

L’Espagnol aurait voulu achever son aventure anglaise dans le bordel, dans le chaos, sous les applaudissements nourris, sur un titre, sur un but, sur un triplé de passes décisives. Il l’aurait largement mérité, lui qui est sorti à la 85e minute d’un match largement remporté par Manchester City devant Norwich (5-0) et qui a laissé la lumière sportive à Kevin De Bruyne (un doublé, un assist). Mais l’important n’est pas là, et le bonhomme le sait. L’essentiel, c’est d’avoir vu un respect sincère dans les yeux de ses coéquipiers au moment de quitter la pelouse de l’Etihad Stadium et d’avoir senti une réelle émotion au sein du pays qu’il quitte.

Le goût de l’œuvre, et le goût des autres

Silva qui s’en va, c’est une décennie bien remplie qui prend fin. En dix saisons, l’élégant David a perdu ses cheveux mais a surtout mis tout le monde d’accord. Par ses statistiques qu’il convient de rappeler, bien sûr : 309 matchs, 93 passes dés, 60 réalisations, quatorze trophées (cinq League Cup, quatre championnats, trois Community Shield et deux FA Cup). Et par le footballeur qu’il incarnait, à l’image de l’homme qu’il est, surtout : simple, esthétique, talentueux, adepte du beau geste, doté du coup d’œil rare combiné à la technique juste, plutôt polyvalent, agréable à regarder, plaisant à contempler, au service du partenaire et fair-play avec l’adversaire (aucun carton rouge, avec les Sky Blues).

En réalité, l’ancien de Valence a toujours kiffé proposer un ballon de qualité. Là réside la clé de son succès, puisque ce plaisir est transmis à ceux qui l’observent. De même, le champion du monde 2010 apprécie sa vie et offre quasi-inconsciemment du bonheur aux autres. Résultat : il a aimé son existence en Angleterre, et l’Angleterre a adoré l’adopter. « Tout va me manquer, même la météo, s’est ému le Citizen devant les médias, au terme de ce week-end si singulier. Chaque journée de travail, avec ces personnes incroyables… Toutes ont rendu ma vie plus belle, en fait. Je ne pensais pas que cette aventure serait aussi réussie mais avec le traitement que m’ont réservé les gens à moi et à ma famille, tout a été plus simple. »

Un pilier, un socle, un capitaine

De fait, cela s’est traduit sur le pré. Arrivé en juillet 2010 (en même temps qu’Edin Džeko, Yaya Touré ou James Milner) pour moins de 30 millions d’euros à une période où City n’avait plus été couronné depuis plus de quarante ans (sa dernière coupe glanée date, elle, de 1976), Silva a fait partie des fondations du nouveau Manchester. Il s’agit même d’un des meilleurs transferts de l’histoire du club, tant le Monsieur a apporté à l’entité. Avec lui, les Sky Blues se sont de nouveau hissés parmi les grands du Royaume et le pari a largement tourné au succès. « Quand je suis arrivé ici, je ne pouvais pas imaginer que nous allions gagner autant de titres et ça ne peut que me rendre fier » , a d’ailleurs tenu à souligner l’artiste, qui a su immédiatement acquérir la confiance de chaque entraîneur croisé (Roberto Mancini, Manuel Pellegrini et Guardiola).

Finalement, un seul obstacle est venu se caler dans l’histoire d’amour vécue par les deux parties : la Ligue des Champions, où le couple n’a jamais fait mieux qu’une demi-finale (une seule fois, en 2016). Coïncidence ou pas, les derniers mois de contrat offrent au vainqueur de l’Euro 2008 et 2012 une ultime chance de remporter la C1 avec sa Britannique qu’il a aimée. Et qui le chérira jusqu’au bout, en hommage aux souvenirs ne s’éteignant jamais.

Par Florian Cadu

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