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David Guion : « Les émotions sont belles quand on peut les partager »

Propos recueillis par Eric Carpentier
David Guion : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Les émotions sont belles quand on peut les partager<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Satisfait du bon début de son Stade de Reims, l'entraîneur David Guion revient sur les valeurs qu'il tente d'inculquer à son groupe, sur l'intégration des jeunes, la patte Marvin Martin et ses ambitions. Interview tout en sérénité.

Vous vous souvenez du 21 mai 1994 ?Oula ! Alors là, je suis incapable de vous répondre !

C’est le jour de votre seul but en D1.Ah oui ! Ce n’était pas contre Sochaux ? Et c’était Stéphane Cassard dans les buts. Je m’en souviens parce qu’après, je l’ai retrouvé quand il était à l’US Boulogne. Mais les dates, les photos, même les coupes, sur ma carrière, ce n’est pas quelque chose que je regarde beaucoup, je n’y reste pas très attaché. C’est le passé.

Votre expérience de défenseur explique-t-elle votre solidité (aucun but encaissé sur les quatre premiers matchs de la saison, ndlr) ?

Pendant les matchs amicaux, tout le monde a joué en temps plus ou moins égal, tout le monde a eu la chance de faire voir ses qualités, tout le monde s’est investi.

Surtout, on a travaillé énormément notre discipline et notre solidarité. Pendant les matchs amicaux, tout le monde a joué en temps plus ou moins égal, tout le monde a eu la chance de faire voir ses qualités, tout le monde s’est investi. Il fallait que les nouveaux joueurs puissent s’adapter au staff, qui était nouveau, et que le staff s’adapte aux joueurs. Ces moments de découverte étaient très importants. Au dernier match de préparation, on était en mode compétition et on avait été très solides contre Valenciennes (0-0). Ça nous a donné des indications sur le début de championnat.

On vous imagine satisfait de ce début de saison.On a 12 points sur 15, donc on est forcément satisfait avec quatre victoires. Mais c’est surtout par rapport à l’état d’esprit des garçons, parce qu’on a beaucoup travaillé sur cela, pour mettre une dynamique en place. Ce qui n’était pas facile, puisque vous savez que la saison dernière a été douloureuse sur la fin. Relancer cette dynamique, c’était la première étape, à travers des valeurs qui me tiennent à cœur. Et sur ces sept matchs (cinq de championnat et deux en Coupe de la Ligue, ndlr), les garçons ont fait preuve de valeurs bien travaillées pendant la préparation.

Il y a un moment qui vous a particulièrement plu ?Notre premier match, à Nîmes (0-1). Être en capacité de gagner là-bas, contre un adversaire très costaud, amène une belle joie et surtout beaucoup de confiance pour la suite. D’autant qu’on est passés tout près de la correctionnelle avec deux poteaux de Nîmes dans le premier quart d’heure. Comme quoi, il faut rester très humble, parce que tout va très vite. On se doit d’être vigilant, de rester dans notre vision et dans le travail.

Il y a aussi ces quatre minutes de folie, avec trois buts inscrits contre Bourg-Péronnas. Qu’est-ce que vous ressentez, à cet instant ?Je suis surtout content pour les joueurs qui, enfin, réussissent des actions qu’on a mises en place et qu’on a répétées à l’entraînement. En tant qu’entraîneur, c’est une satisfaction de voir que le travail paie. Et puis, de voir la communion des joueurs, entre eux et avec le public, ça amène de la joie. Les émotions sont belles quand on peut les partager.

En tant qu’ancien directeur du centre de formation, vous souhaitiez intégrer des jeunes. Quel premier bilan tirez-vous à ce niveau-là ?

Il y a des garçons qui prennent de l’envergure et de la confiance au travers de leurs prestations, je pense notamment à Jordan Siebatcheu.

C’est clair que les jeunes font partie intégrante du projet, je l’avais dit en commençant. Mais ils doivent être entourés, ça ne peut pas tourner qu’autour d’eux. Après, il y a des garçons qui prennent de l’envergure et de la confiance au travers de leurs prestations, je pense notamment à Jordan Siebatcheu (21 ans), qui est très présent depuis le début de saison. Le match à Nîmes a été débloqué par Axel Disasi (19 ans). Il y aussi d’autres garçons qui progressent, comme Aly Ndom (21 ans), Rémi Oudin (20 ans), Grégory Berthier (21 ans)… Je suis très content de leur investissement. Et le meilleur est à venir.

Et Marvin Martin ? Vous ne craignez pas d’installer un joueur qui a eu pas mal de pépins physiques ?Non. Il a joué 65 minutes, c’est bien, on avance. Marvin a 29 ans, il connaît parfaitement son corps, il sait très bien où il en est, il sent jusqu’où il peut aller. Moi, ce que je recherche avec Marvin, c’est de la qualité plus que de la quantité. L’idée n’est pas de le mettre 90 minutes tout le temps. Non, l’idée, c’est que quand il est sur la pelouse, il nous amène ses qualités de très bon technicien.

Comment pourrait-on définir la patte Guion ?Disons que la chose que je demande à mon staff, c’est la proximité avec les joueurs, pour faire vivre la dynamique. De la proximité, des retours, et puis de la diversité pendant la semaine, essayer de surprendre un peu, quoi. Mais maintenant, il faut que ça dure encore dix mois ! (Rires.)

La proximité est particulièrement nécessaire quand on travaille avec un groupe jeune ?C’est surout une manière de travailler. On a de l’expérience dans le staff, avec Stéphane Dumont et Christophe Raymond qui ont été joueurs de haut niveau. On se dit : « Nous, en tant que joueurs, est-ce qu’on aurait aimé cette séance-là, cette journée-là ? » On est en remise en cause à chaque fois, on se pose beaucoup de questions par rapport à la diversité, qu’on soit en capacité de surprendre les garçons quand ils arrivent sur le terrain. Parce que dans mon projet, la notion de plaisir est essentielle, déterminante.

L’objectif, c’est la montée ?

Je préfère plutôt parler de paliers à franchir au fur et à mesure, être dans les clous. Notre ambition montera au fur et à mesure qu’on réussira à franchir ces paliers-là.

L’objectif, c’est d’être ambitieux. De se donner les moyens, à chaque match, d’être ambitieux. On en est là. Après, c’est vrai que ça nous encourage à travailler, à continuer dans la même direction. Mais il y a des temps de passage à respecter. Là, on repart sur un cycle de cinq matchs en 91 jours, c’est difficile, c’est rude, il faut aborder ça avec beaucoup de détermination. À la suite de ça, on en sera déjà au premier quart du championnat. Ensuite il y aura un temps de passage à la fin des matchs aller, sur lequel il faudra être placé, comme on dit. Puis il faudra qu’on analyse bien les choses, pour rester placé dans le dernier sprint final, au mois d’avril. Je préfère plutôt parler de paliers à franchir au fur et à mesure, être dans les clous. Notre ambition montera au fur et à mesure qu’on réussira à franchir ces paliers-là.

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