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Dario Cvitanich : « Il n’y a qu’à Nice où on m’a appelé Super Dario »

Propos recueillis par Georges Quirino-Chaves, à Buenos Aires
Dario Cvitanich : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Il n’y a qu’à Nice où on m’a appelé Super Dario »

Après avoir composté leur billet pour la finale de la Coupe de France, les Niçois reçoivent le PSG de Messi ce samedi à l’Allianz Riviera (21 heures). En Argentine, la rencontre des Aiglons sera comme d’habitude suivie par Darío Cvitanich. À 37 ans, l’attaquant qui a fait chavirer le cœur des supporters rouge et noir de 2012 à 2015 est revenu à Banfield, le club de ses débuts, pour finir sa carrière. Entretien avec le buteur argentin qui a tenu tête à Zlatan et Aubameyang : « Super Darío », la dernière idole du stade du Ray.

Tu vas avoir 38 ans en mai prochain. Cette saison, tu es revenu à Banfield, ton club formateur. Pour raccrocher les crampons une bonne fois pour toutes ?C’est l’idée. Je suis en contrat jusqu’en décembre. C’est une façon de boucler la boucle. Je reviens là où tout a commencé il y a vingt ans. Les installations se sont beaucoup améliorées par rapport à mes débuts. C’est quelque chose de très particulier pour moi de voir que le dortoir où j’ai grandi porte aujourd’hui mon nom.

Quand je vois les marques d’affection des supporters de Nice sur les réseaux sociaux, je me rends vraiment compte de la tendresse que les gens peuvent avoir pour moi. Sur le moment, on n’en profite peut-être pas assez.

Tu es déjà un peu nostalgique ?Dans le football, on vit toujours à mille à l’heure. Quand tu joues, tu penses toujours à être à la hauteur le dimanche suivant et tu ne t’arrêtes jamais pour bien apprécier certaines choses. Je réalise maintenant ce qu’on peut produire chez les gens. Quand je vois les marques d’affection des supporters de Nice sur les réseaux sociaux, je me rends vraiment compte de la tendresse que les gens peuvent avoir pour toi, pour ce que tu leur as fait vivre. Sur le moment, on n’en profite peut-être pas assez. Le problème, c’est que tu ne peux pas revenir en arrière. Tu revois les vidéos sur YouTube et tu te dis : « Je n’ai pas vécu ce moment comme il le méritait. » Plus grand, tu valorises un peu plus tout ça.

C’est ce que tu dis aux jeunes de ton club ?Je veux essayer de les aider à profiter. Les jeunes sont très anxieux aujourd’hui. Si un gamin ne joue pas à un match, il a l’impression que sa vie de footballeur est finie. J’essaie de leur faire prendre du recul par rapport à tout ce qui se dit sur les réseaux sociaux, même si c’est très difficile. Aujourd’hui, ils sont bombardés d’informations en permanence, alors que moi, j’attendais le dimanche suivant pour savoir comment réagissait le public. Ce que je leur dis, c’est que l’important pour faire carrière, au-delà des qualités techniques, c’est d’avoir de la discipline et une mentalité de bosseur à l’entraînement. J’ai envie de les accompagner, d’avoir une fonction sociale dans le club. C’est ce qui me plaît. J’aimerais bien faire ça plus tard. Il y a beaucoup à faire dans la psychologie.

Parce que tu repenses aux difficultés de ta carrière ?Avant de partir d’Argentine pour l’Ajax, j’ai failli arrêter le foot. Ce sport me donnait tout, mais je n’arrivais pas à en profiter. Mes potes – ceux qui ne jouaient pas – vivaient une autre réalité. Ils allaient à l’école, commençaient des petits boulots, mais ils arrivaient à profiter de la vie à côté. Moi, à 15 ans, j’étais au centre de formation et je m’entraînais déjà avec la discipline d’un pro. C’était dur à vivre. Je n’allais pas bien. Il faut savoir gérer le fait de gagner de l’argent très jeune. Certains en Argentine doivent soutenir leur famille, supporter la pression du club, de leur représentant, des sponsors… J’ai travaillé avec un psy, et ça m’a beaucoup aidé. Ça a peut-être sauvé ma carrière. Mais quand je suis parti en Europe à 22 ans, je ne parlais pas anglais, je ne savais pas où j’allais, personne ne m’avait vraiment préparé à ça. Les joueurs plus expérimentés n’échangeaient pas avec nous comme aujourd’hui. Je suis parti tout seul dans un monde différent. Aujourd’hui, j’ai envie d’aider les jeunes à se préparer à ce genre de situation. Pour le début, mais aussi pour la fin de leur carrière.

En Argentine, on a un peu perdu ce truc de sortir des footballeurs à la hauteur pour aller directement chez les cadors. Je crois que le foot européen nous a mis des années d’avance dans la gueule.

Les jeunes argentins ont des possibilités différentes par rapport à ton époque…Avant, quand tu jouais à Banfield, tu devais être bon trois ou quatre saisons pour éventuellement rejoindre un grand club. Maintenant, avec cinq ou six matchs, certains gamins ont déjà l’opportunité de partir. Comme le foot est devenu plus global, il y a plus de possibilités. Mais elles sont différentes. Aujourd’hui, beaucoup de jeunes joueurs argentins me disent qu’ils veulent aller jouer aux États-Unis par exemple. De moins en moins me parlent d’Europe. Peu d’entre eux peuvent partir vers de grands clubs. On a eu Lautaro Martínez à l’Inter et Julián Álvarez à City dernièrement. Mais sinon, on a un peu perdu ce truc de sortir des footballeurs à la hauteur pour aller directement chez les cadors. Je crois que le foot européen nous a mis des années d’avance dans la gueule. Maintenant, ceux qui partent en Europe y vont surtout pour finir leur formation comme ce fut le cas pour Paredes, Balerdi, De Paul…

Ta trajectoire ressemble un peu à celle de Lisandro López avec qui tu as récemment joué et été sacré champion d’Argentine avec Racing (club d’Avellaneda dans la banlieue de Buenos Aires). C’est devenu ton frère de sang non ?Quand on était en France, on échangeait un peu après les matchs entre Nice et Lyon. Aujourd’hui, on s’appelle presque tous les jours. C’est lui qui m’a chauffé pour aller au Racing il y a trois ans. On habitait dans le même quartier. On allait tous les jours ensemble à l’entraînement. Avec Licha, on partage la même façon de voir le football et la vie. Tranquille. Racing, c’est son club. Une équipe avec des hinchas hyper passionnées à laquelle il est hyper identifié. On parlait du fait de « profiter ». Licha, lui, il ne se détend jamais. Je lui disais tout le temps : « Relâche-toi mec ! » Un jour, j’ai dit à nos coéquipiers : « Il faut qu’on soit sacré pour lui parce que ce gars souffre tellement il désire être champion. » Quand on a gagné le titre, c’était vraiment un truc merveilleux.

Sur la fin de ta carrière, tu as finalement su profiter de l’instant.Les gens et le groupe m’ont fait me sentir important au Racing. Je ne pensais pas revivre ça à cet âge. Je me suis dit : tu dois vivre ça à fond ce coup-ci. Ma fille Lupe (8 ans) me disait : « Papa, quand est-ce que tu vas enfin gagner quelque chose ? » Elle n’était pas née quand j’étais à l’Ajax ou à Boca. Là, elle m’a vu. C’est ça qui m’a surtout ému.

À chaque fois qu’il y avait un match du Gym ou de Lyon, on matait ça ensemble, avec Lisandro. Mais quand il y a eu des Nice-Lyon, là on se divisait un peu.

Au Racing, il paraît que vous regardiez les matchs de Nice et Lyon avec Lisandro.On partageait la chambre pendant les mises au vert. À chaque fois qu’il y avait un match du Gym ou de Lyon, on matait ça ensemble. Mais quand il y a eu des Nice-Lyon, là on se divisait un peu ! (Rires.) On a beaucoup regardé la Ligue 1. On parle souvent des coéquipiers qu’on a eus en commun. On a tous les deux été coachés par Claude Puel. C’est quelqu’un qui m’a beaucoup marqué. Il m’a enseigné énormément de choses. Il a été très important pour moi à Nice.

Qu’est-ce que ça te fait de voir Nice aujourd’hui ?Quand je regarde un match du Gym, je suis nerveux comme si j’étais encore sur le terrain ! J’ai beaucoup de plaisir à les voir aujourd’hui. J’avoue que ça donne un peu envie d’être avec eux ! À l’époque, quand on terminait quatrièmes, c’était un exploit. Maintenant, depuis quelques années, c’est devenu normal qu’ils soient à ce niveau. Ça veut dire que les choses ont été bien faites. Il m’arrive encore d’échanger avec Julien Fournier. Je suis heureux que les Niçois puissent profiter d’un club sportivement à la hauteur de leur fanatisme. Le supporter de Nice est spécial. Le stade du Ray, c’était quand même quelque chose.

Tu as préféré le stade du Ray ou l’Allianz Riviera ?Il faut savoir évoluer ! Le Ray m’a beaucoup marqué. Les autres équipes n’aimaient pas jouer dans ce stade. Ça me rappelait beaucoup l’ambiance argentine. Quand tu entrais sur le terrain, tu ressentais une pression des tribunes. Pas cette pression qui te paralyse. Celle qui réveille tous tes sens et te motive. Le public niçois est particulier. Quand on allait à Monaco, ils étaient toujours très nombreux. À Lyon, pareil. Il faisait des kilomètres pour nous voir à chaque fois. Je me disais : « On ne peut pas décevoir ces gens-là. » J’ai eu la chance de recevoir beaucoup d’amour de ces supporters. Ça m’a énormément aidé pour ma confiance. D’entendre mon nom descendre des tribunes, c’était fabuleux. Il n’y a qu’à Nice où on m’a appelé Super Dario ! Après moi, le vrai Super Mario (Balotelli) est arrivé !

Mais Balotelli, comme tous les buteurs passés après toi, n’a jamais marqué 19 buts sur une saison de Ligue 1 comme tu l’as fait lors de cet exercice 2012-2013. Qu’est-ce qui t’est arrivé cette année-là ?J’ai eu la malchance que Zlatan soit là ! (Ibrahimović terminera meilleur buteur de cette saison avec 30 buts inscrits devant Cvitanich et Aubameyang, tous les deux avec 19 unités, NDLR.) Je n’étais ni rapide ni grand. En arrivant, je me suis dit : comment je vais faire pour m’adapter au foot français avec des joueurs aussi physiques ? Il faut que tu puisses avoir cette réflexion avec toi-même pour avancer. Comment je vais me débrouiller ? Il faut que je sois efficace à chaque fois que je vais avoir une action. J’ai énormément travaillé les anticipations et ma précision devant le but. Mais c’est surtout mon travail mental qui a fait la différence. Je me suis adapté pour survivre. Et puis j’avais une super équipe autour de moi. On n’était pas des stars, mais un vrai groupe. Tout ce que je tentais, ça rentrait. C’est la meilleure saison de ma carrière.

Le Ray m’a beaucoup marqué. Quand tu entrais sur le terrain, tu ressentais une pression des tribunes. Pas cette pression qui te paralyse. Celle qui réveille tous tes sens et te motive.

Ce n’était pourtant pas gagné en arrivant sur la Côte d’Azur…Je me rappelle que Claude Puel m’avait demandé : « Tu tires les penaltys ? » Je lui dis : « Ouais, bien sûr. » Premier péno contre Saint-Étienne : je le rate. Plus tard, le coach me redemande : « Tu es sûr que tu veux tirer ? » On fait des séances à l’entraînement. Celui qui rate est éliminé. Claude nous regarde. David Ospina, qui était le gardien, me dit en espagnol : « Quand tu tires à gauche, je vais à droite. Et vice versa. » Il voulait m’aider ! Du coup, j’ai planté tous les buts ! (Rires.) Le coach a été obligé de me laisser tirer. Quelques jours plus tard, contre Montpellier, on perd 3-0. Penalty pour nous. Les gens disaient : « Oulala celui-là. » J’ai piqué le ballon et je l’ai mis. J’avais pris confiance. Si je ratais, Renato (Civelli) me cassait la gueule !

Pour les supporters niçois, tu es la dernière idole du Ray et la première de l’Allianz…Je me rappelle la semaine de l’inauguration du stade. On était allé le découvrir quelques jours avant de jouer et on s’était tous dit : « Qui marquera le premier but là-dedans ? » Jour de match. Penalty. C’est pour moi. Le tir au but le plus dur que j’ai eu à frapper de ma vie ! Une pression de dingue. J’étais devant la populaire en fusion. La tribune paraissait immense devant moi. Je me répétais : « Mec, c’est peut-être le premier but du stade ! » Dans ma tête, la préparation du tir a duré deux heures. Qu’est-ce que je fais ? Comment je tire ? Où ? Faut que je le marque ! J’entends le public faire « oooooooooooooooh » sur ma course d’élan. Je frappe. Le ballon entre. Délire. Je vais fêter ça avec les supporters. Je me casse presque la gueule sur le panneau publicitaire en célébrant. Moi, je me suis juste dit : « La puta madre ! » J’étais tellement heureux. J’ai eu la chance de vivre ce moment-là. C’est un de mes plus beaux souvenirs. Avec le recul, je me dis …. Wow ! (Il est un peu ému.)

Moi, je dis aux gamins de Banfield : allez à Nice. Là-bas, vous vous sentirez spéciaux.

En janvier 2015, tu repars à Pachuca au Mexique après une deuxième saison plus compliquée. Puel dit qu’avec plus de travail, tu aurais pu faire mieux. Tu as des regrets de ce final un peu bizarre ?Non… Peut-être… Avec le recul, un peu. J’aurais dû rester dix ans à Nice. Parfois, tu prends des décisions pour différentes raisons. J’aurais dû parler, faire les choses d’une autre façon et rester longtemps. Je me sentais bien à Nice. Je voulais retourner à Pachuca pour une revanche personnelle. C’est comme ça. Ce qui a le plus de valeur pour moi, c’est l’amour du public. Personne ne me l’enlèvera. Les trophées, c’est bien. Mais le plus beau, c’est les souvenirs. Et puis il y a un truc avec les Argentins à Nice. Je me rappelle que Pancho Gonzalez (ancien joueur et entraîneur argentin du Gym dans les années 1960 disparu en 2016, NDLR) était encore salué tous les jours par les supporters. Aujourd’hui, c’est Walter Benítez. Moi, je dis aux gamins de Banfield : allez à Nice. Là-bas, vous vous sentirez spéciaux. J’espère que certains pourront y aller parce qu’il y en a de très bons.

Il y a des joueurs que tu apprécies dans l’actuel effectif niçois ?J’aime beaucoup Dolberg et Kluivert que je suivais déjà quand ils étaient à l’Ajax. Justin stagnait un peu, mais là, on voit qu’il est en train de montrer tout son potentiel. Il y a évidemment Gouiri. J’adore le leadership de Dante ou la sécurité d’un Benítez qui te fait gagner des matchs. Je vois une équipe expérimentée, très équilibrée et capable de déstabiliser tout le monde. Il y a eu un grand travail accompli pour choisir les joueurs selon leurs qualités et leur personnalité. Aujourd’hui, Nice regarde dans les yeux les clubs d’en haut. La prochaine étape, c’est penser tous les ans à l’Europe. Nice, c’est un projet sérieux.

Ça parle comment de la Ligue 1 autour de toi en Argentine ?Il y avait déjà de l’intérêt avec tous les joueurs argentins passés par le PSG. Mais l’arrivée de Messi a provoqué une révolution. Tout le monde veut comprendre contre qui va jouer Leo. On m’a appelé plusieurs fois pour savoir comment étaient les adversaires. J’ai dit tout de suite : attention, ce n’est pas la Liga. C’est plus physique. Ils ne vont pas le laisser aussi libre qu’en Espagne. On l’a vu et on le voit. Messi n’a plus la même vitesse qu’avant, mais il est toujours capable de déséquilibrer l’adversaire.

Tu le trouves comment ?Je crois qu’il traverse encore une période bizarre. Le départ de Barcelone a été terriblement difficile pour lui d’un point de vue émotionnel. Ça doit être dur de passer à autre chose et de se sentir totalement à Paris aussi rapidement. Il ne faut pas croire que c’est aussi facile.

À Paris, ils espéraient voir arriver le Messi de 2006 ? Si Paris gagne la Ligue des champions et met deux buts en finale, on va dire quoi ?

Tu trouves que les Français sont durs avec Messi comme le disent certains médias argentins ? On a été très durs avec Leo ici. C’était encore pire parce que c’était chez lui. Moi, j’ai toujours été un « pro Messi » . Le problème, c’est qu’il est tellement exposé que dès qu’il baisse un peu de régime, certains en profitent pour lui taper dessus. Il a l’habitude d’être dans l’œil du cyclone. Je pense qu’il ne va pas trop se prendre la tête avec ça. À Paris, ils espéraient voir arriver le Messi de 2006 ? Si Paris gagne la Ligue des champions et met deux buts en finale, on va dire quoi ? Je lui souhaite de gagner la Coupe d’Europe. En revanche, désolé pour mes compatriotes, mais Nice-PSG, je suis pour Nice !

T’as un conseil à lui donner pour comprendre la Ligue 1 ?Il est si fort que tout va bien se passer pour lui. Leo dépend aussi d’une équipe. L’Argentine qui a remporté la Copa América a élevé ensemble son niveau de jeu. C’est pour ça que Messi a pu gagner. Ce n’est plus le numéro 10 qui peut dribbler dix mecs et envoyer le ballon dans la lucarne. Il peut encore avoir des fulgurances. Mais en finale, c’est De Paul et Di María qui lui ont fait gagner le trophée. Les critiques tomberont toujours sur lui pour ce qu’il représente. Mais pour qu’il monte son niveau, il faut que l’équipe le fasse avec lui.

Quand tu auras officialisé ta retraite, si Nice t’appelle pour travailler, tu dis quoi ?Pourquoi pas ? Je suis toujours en contact avec Julien Fournier. Je suis ouvert à tout. Nice, c’est ma deuxième maison. C’est une des plus belles villes pour vivre. Je n’y suis pas retourné depuis mon départ. Ma fille Lupe est née là-bas. C’est une « petite Niçoise » . (Il le dit en français.) Ma femme veut qu’on y aille tous les ans, mais à chaque fois, c’est compliqué à cause de mon agenda ou de la pandémie. Je veux y aller quand il y a un match. J’ai encore plein de contacts là-bas. C’était, c’est et ça restera toujours un endroit particulier pour moi. Je voudrais dire aux supporters niçois qu’ils me manquent beaucoup. Je suis touché à chaque fois qu’ils m’envoient un message sur les réseaux. Je vais aller les voir très vite. Ils seront toujours dans mon cœur.

La finale de Coupe de France, tu vas la vivre comment ?On va peut-être se la mater avec Renato autour d’un bon asado. Faut qu’on en parle. Est-ce que je vais me mettre à la boulangerie comme lui ? Non, ça c’est son truc ! (Rires.) J’espère que ça va le faire pour Nice. Je pensais que ça allait être Monaco en finale, mais Nantes, ça joue très bien aussi. Attention.

On n’a pas parlé du fait que Maradona t’a peut-être mis le dernier petit pont de sa vie …C’était son premier match comme entraîneur de Gimnasia à la Plata. Imagine le stade. C’était une folie totale. Les gens étaient en feu. On est venu jouer avec le Racing. À la mi-temps, on est allé le saluer avec Licha. En fin de match, je fonce récupérer un ballon qui file vers son banc de touche. Il était debout devant la ligne. Je me dis : « Mais je vais lui rentrer dedans ! » J’essaie de freiner. J’écarte un peu les jambes et lui, il m’a mis un petit pont ! Je l’ai embrassé. C’était la première fois que je le voyais. Il avait une aura incroyable. Je n’ai même pas vu passer le ballon !

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Propos recueillis par Georges Quirino-Chaves, à Buenos Aires

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