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« Dans le foot, on brûle vite ce qu’on a aimé »

Propos recueillis par Maxime Brigand
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Il y a la face A. Celle qui raconte un homme brut, grande gueule et colérique éternel. Il y a un peu plus d'un mois, Pascal Dupraz débarquait sur le banc de Toulouse avec un objectif : relever la voiture Téfécé et la conduire au bout d'une longue route devant mener au maintien du club en Ligue 1. Depuis, le Haut-Savoyard n'a perdu qu'une rencontre et a rattrapé le haut de la zone rouge. Et si, finalement, il n'était qu'un sentimental ? Une-deux sur le divan.

Vous êtes avant tout l’homme d’un club, l’ETG. Avez-vous eu peur, à un moment, de ne pas réussir à vous exporter ?Je suis très amoureux de mon pays d’origine, de mes montagnes, mais je n’ai pas eu de craintes à m’exporter. Ni en matière de compétences, ni en matière d’intégration.

Mais vous n’avez jamais ressenti une forme de frilosité de la part des présidents de clubs français à vous engager ?En fait, j’aurais pu travailler très vite, mais j’ai décidé de ne pas le faire. Tout simplement parce qu’il me semblait que les challenges proposés ne me correspondaient pas. Après, la frilosité des présidents est peut-être due au fait qu’on m’avait enfermé dans des cases, ce qu’on fait encore aujourd’hui. On parle de moi comme d’un garçon qui est uniquement une grande gueule, meneur d’hommes, mais je suis aussi un bon technicien. Mais bon, c’est vrai que, par moments, il m’est arrivé de m’exprimer et certains se sont peut-être effrayés. Je pense que pour être un bon entraîneur, il faut avoir de la personnalité. Là-dessus, je suis sûrement un peu plus visible par rapport à d’autres.

Ces cases, c’est quelque chose qui vous dérange ?Ce qui compte pour moi, c’est ce que je ressens, ce n’est pas tant ce que les autres pensent de moi. Même si c’est certain que si je veux m’exprimer dans ce métier-là, j’ai besoin des autres. Que voulez-vous que j’y fasse ? Si on m’enferme dans des cases, eh bien, qu’on m’enferme. Ce que je sais, définitivement, c’est que je suis libre comme tout un chacun.

Justement, vous évoquez la notion de liberté. Il y a quelques années, vous aviez expliqué qu’une fois l’aventure avec Évian Thonon terminée, vous seriez prêt à retourner dans la vie active.Je pensais sincèrement, très honnêtement, que je déciderais de mon arrêt dans ce club-là parce que j’y ai tout fait. Je pensais aussi que je choisirais mon successeur. Mais malheureusement, ça ne s’est pas passé comme je le voulais. C’est de l’histoire ancienne, c’est comme ça. L’avenir démontrera qui était dans le vrai et qui était dans l’imposture.

J’ai lu dernièrement une déclaration de l’entraîneur actuel de l’ETG, Romain Revelli, l’ancien adjoint de Galtier. Il n’a rien trouvé de mieux à dire, alors que c’est sa première expérience d’entraîneur général, qu’il fallait gommer le passé. Mais pourquoi il ne l’a pas dit quand il était à Saint-Étienne il y a quelque temps ?

Arsène Wenger est comme ça aussi. Il refuse toujours de parler du passé. Est-ce que c’est aussi quelque chose à quoi vous accordez de l’importance ?Il m’arrive de lire, et j’ai lu dernièrement une déclaration de l’entraîneur actuel de l’ETG, Romain Revelli, l’ancien adjoint de Galtier. Il n’a rien trouvé de mieux à dire, alors que c’est sa première expérience d’entraîneur général, qu’il fallait gommer le passé. Mais pourquoi il ne l’a pas dit quand il était à Saint-Étienne il y a quelque temps ?

Vous prenez ça comme un manque de respect ?C’est un manque de respect. C’est comme si moi, aujourd’hui, en arrivant à Toulouse, je disais : « On raye le passé. » Non, si le Téfécé est là où il est, c’est parce que beaucoup y ont travaillé. Il ne s’agit pas d’être passéiste. C’est aussi de s’appuyer sur les bonnes choses qui ont été réalisées avant. C’est comme tous les entraîneurs qui remplacent un coach et qui disent : « Physiquement, ils étaient morts, tactiquement, c’était nul. » Ça veut dire qu’en quelque sorte, on se dédouane, on prépare le terrain et on raconte que tout ce qui était avant, c’était de la merde, quoi. Mais ce n’est jamais ça. J’ai pris la succession d’Arribagé, qui avait lui-même pris la succession de Casanova, et il y avait aussi d’autres personnes avant qui ont fait que le Téfécé est au niveau où il est aujourd’hui. Je n’ai aucune raison de m’en prendre à Arribagé parce que la situation qu’il a connue, je pourrais peut-être un jour la connaître.

Vous parlez souvent de l’identité d’un club. C’est quelque chose qui existe encore selon vous ?Il ne tient qu’à nous de faire en sorte que ça existe. Je pense aussi que, dans ce milieu-là, il faut arrêter d’être défaitiste. À Lyon, par exemple, le club a un fort caractère identitaire. Les joueurs de l’OL, les jeunes du sérail, ils revendiquent leur appartenance à Lyon et ils en sont fiers.

On en revient au manque de respect avec le maillot. C’est quelque chose que vous avez noté récemment en conférence de presse. J’ai la chance d’avoir fait, dans ma vie, autre chose que du foot même si ce métier a pris une part importante de ma vie. C’est ce que j’ai fait le plus, mais j’ai aussi fait d’autres choses. Dans le monde de l’entreprise, on voit aussi cet irrespect, mais on voit aussi des gens respecter l’institution. Je pense que c’est fondamental, c’est une question d’éducation.

J’ai trouvé un groupe meurtri, mais c’est là aussi que mon prédécesseur avait bien fait son travail, car, pour en avoir discuté avec les adjoints qui sont restés, les joueurs n’ont jamais lâché, ils ont toujours eu une mentalité de travail.

Qu’est-ce que ces différentes expériences vous ont apporté au niveau de l’approche humaine ?Beaucoup. Côtoyer les gens, s’apercevoir qu’il n’y a pas que le foot dans la vie. J’ai aussi compris que, bien souvent, on ne peut pas réussir dans un domaine si on n’est pas passionné. Avec les fonctionnaires internationaux, dans un milieu à caractère humanitaire, au HCR, j’ai aussi vu des gens passionnés. Ils sont complètement voués à la cause des réfugiés avec ce principe propre au commissariat : porter assistance aux personnes démunies sans les déplacer, sans déplacement de population, chez eux ou près de chez eux.

Est-ce que c’est dur de motiver un groupe pour se maintenir ?C’est compliqué. Après, c’est la première fois pour moi que j’arrive dans un club en cours de saison. À l’ETG, j’avais repris la succession de Pablo Correa, mais je ne découvrais pas un nouveau groupe, vu que la plupart des joueurs présents étaient des mecs que j’avais recrutés. La difficulté pour moi, à Toulouse, c’était d’arriver seul, sans adjoint, sans personne, sans repère et de me retrouver au milieu de joueurs qui n’avaient pas le moral. Ils venaient de perdre contre Rennes, dans les arrêts de jeu, et se retrouvaient à dix points du premier non-relégable à dix journées de la fin. J’ai trouvé un groupe meurtri, mais c’est là aussi que mon prédécesseur avait bien fait son travail, car l’effectif avait une mentalité de travail. Pour en discuter avec les adjoints qui sont restés, les joueurs n’ont jamais lâché, ils ont toujours eu envie de bosser.

Depuis que vous êtes arrivé, Toulouse n’a perdu qu’une fois. Comment avez-vous réussi à toucher moralement votre groupe ?Ça, c’est ma méthode. Ma seule sanction, qui est presque un devoir, c’est de coucher 18 noms sur une feuille de match donc, déjà, exclure du groupe dix joueurs pour le match à venir. Et, après, c’est de choisir onze joueurs parmi ces 18 et donc, d’en laisser sept sur le banc. C’est la seule sanction que je m’autorise à prononcer contre mon groupe. Mon devoir, ensuite, c’est d’entraîner tout le monde de la même manière. C’est ce que j’ai toujours fait. Je ne laisse personne sur le bord. Je parle aussi, à tout le monde. Si je décide une semaine d’organiser des entretiens individuels, je recevrai tout le monde. Si je décide que ces entretiens individuels doivent durer au minimum quinze minutes, je m’efforce de parler quinze minutes avec tous. Pas 40 minutes avec l’un, douze avec l’autre. Personne ne pourra me prendre à défaut. Il ne faut pas se voiler la face. Il y a des joueurs avec qui, humainement, vous pourriez vous entendre, mais il y a cette distance entre coach et joueur, donc avec d’autres, vous ne pourrez pas. Mais il ne faut pas que ça se ressente. Il faut adopter une attitude juste et équitable, ça se matérialise dès le matin quand tu sers la main à tes joueurs, droit dans les yeux, et que tu les appelles par leur prénom.

Vous avez pourtant parlé il y a quelques semaines de joueurs qui s’écartaient du groupe.Oui, c’est quelque chose que j’ai senti. Je l’ai dit, mais je leur avais dit avant. Après, j’utilise, de temps à autre, les moyens de communication pour faire passer mes messages. Je ne cite personne, mais je sensibilise quand certains joueurs manquent à leur devoir.

Je pense qu’à défaut de crainte, j’ai inspiré le respect. Et ça, on l’obtient par le travail que l’on fournit et qu’on propose.

Dans cette gestion humaine, est-ce que vous vous inspirez d’influences extérieures ?Il y a quelque chose que je répète à l’envi à mes collaborateurs et à tous ceux qui m’entourent. Ma compétence n’est pas altérée, car je m’entoure de personnes compétentes. Je m’explique : plus il y a de gens compétents autour de moi, plus ça renforce ma compétence, surtout, et c’est souvent le cas, si dans un domaine précis, ils sont meilleurs que moi. C’est quelque chose qui me renforce et ça éveille, aussi, ma curiosité. Prenons l’exemple d’un préparateur athlétique. Pour moi, je dois comprendre son cheminement, sa logique. C’est important pour moi de comprendre tout ça avant de faire complètement confiance.

C’est ce qu’on retrouve aussi dans la proximité que vous avez avec vos joueurs, notamment dans la communication.Si un jour, j’ai choisi de devenir footballeur, avant même de parler d’être footballeur professionnel, c’est parce que je voulais partager, que le collectif me plaisait. Je ne savais même pas que ça existait le professionnalisme. Je suis dans l’échange, je ne supporte pas la solitude. J’aime bien être entouré et bien entouré. Je suis curieux de nature, c’est une qualité pour moi. J’aime bien comprendre. Je suis arrivé à Toulouse, cette ville a une histoire, je veux la connaître.

Est-ce qu’à un moment donné vous vous êtes dit que vous pourriez échouer à Toulouse ?L’échec, la réussite, ce genre de sentiments, ça fait partie du métier. Il faut le moins échouer possible, c’est certain, si on veut durer. Je l’avais dit à mon conseiller. Le rendez-vous avec le président Sadran est le premier qu’on a accepté. On ne l’a pas fait avant. Mais je lui avais expliqué que la première entrevue acceptée serait celle où je signerais ensuite. J’étais sûr de moi.

Mais est-ce que vous avez ressenti au départ une certaine crainte chez les joueurs en vous voyant débarquer ?Je pense qu’à défaut de crainte, j’ai inspiré le respect. Et ça, on l’obtient par le travail que l’on fournit et qu’on propose. Il faut aussi que votre management soit juste. On est crédible qu’à partir du moment où on ne fait pas de cas particulier. Quand je dis qu’on a deux supers attaquants, et on en a d’autres, je ne fais pas de cas particulier. En revanche, j’explique aux autres que si j’étais à leur place, à jouer avec des garçons qui sont capables de marquer à tout moment, je mettrais tout ce qui est en mon pouvoir pour bien défendre ou délivrer de merveilleuses passes à ces deux joueurs. Si chacun fait bien son travail, c’est bénéfique pour tout le monde. Quel que soit le joueur, pour son avenir proche, je pense qu’il est plus important que Toulouse reste en Ligue 1, plutôt qu’il descende en Ligue 2.

On ne peut pas dire qu’à l’ETG, mon père a beaucoup été respecté. Il a mis son argent simplement pour permettre à un club de rester en vie. La seule récompense qu’il a pu avoir, ce sont des personnes, soi-disant ses amis, qui l’ont complètement ignoré pendant cette période.

Qu’est-ce que vous avez trouvé à Toulouse que vous n’aviez pas trouvé avant ?Un club qui est dirigé par des gens qui connaissent le métier. C’est comme si, par exemple, vous allez dans un restaurant et que vous apprenez qu’une semaine avant, le cuistot était carrossier. On ne peut pas apprendre en une semaine à faire à bouffer. C’est pareil pour le foot, on ne peut pas s’improviser du jour au lendemain connaisseur de foot. Ici, il y a des gens qui sont aux bonnes places. Les conseillers du président Sadran sont de vrais conseillers et pas de faux conseillers. Aujourd’hui, les personnes qui sont chargées du recrutement voient des matchs. C’est différent par rapport à ce qu’il se passe à Évian aujourd’hui. Avant, ce qu’on faisait, c’était tout autre. Ce qu’est devenu l’ETG est une suite logique d’une non-maîtrise d’un secteur très particulier qu’est le football.

On vous sent amer, notamment par le fait que votre papa avait donné beaucoup d’argent pour sauver le club.Il faut savoir que mon père était fatigué parce qu’il a eu un grave souci en février dernier. On ne peut pas dire qu’à l’ETG, il a beaucoup été respecté. C’est comme ça. Il a mis son argent et ce n’était pas pour capitaliser, simplement pour permettre à un club de rester en vie. La seule récompense qu’il a pu avoir, ce sont des personnes qui étaient soi-disant ses amis et qui l’ont complètement ignoré pendant cette période. Heureusement qu’il avait sa famille. J’ai accompagné mon père et je suis fier de l’avoir fait jusqu’à son dernier souffle. Je sais qu’il était très peiné par ce qui était en train de se passer à l’ETG dans son ensemble, plus encore que par le licenciement de son fils et de son petit-fils par le club. Il savait que c’était une suite logique, qu’on ne pouvait pas faire autrement que de nous licencier. Ça tombait sous le sens, même si c’était insensé, mais ça devait mal finir parce que je m’opposais à mes dirigeants.

Est-ce que vous vivez avec la peur du licenciement ?Non. C’est jamais agréable, surtout quand vous avez l’impression d’avoir permis à des hommes de vivre une aventure incroyable, des choses auxquelles ils n’auraient pas pensé et c’est eux qui vous coupent la tête. C’est comme ça. Évian, c’était un cas particulier parce que c’est mon club de cœur. Aujourd’hui, je suis dans un autre club, je suis à fond pour Toulouse, mais j’ai pas le même affect. Le licenciement fait partie de notre job. Un entraîneur est toujours en sursis, vous n’êtes jamais satisfait, car une fois un match terminé, vous devez vous projeter sur le suivant. Vous avez terminé une saison bien classé, tout est remis en cause la saison suivante. C’est spécial, mais c’est ce qui nous fait avancer, cette perpétuelle remise en question. C’est peut-être, aussi, la seule corporation où n’importe qui peut vous juger, où des gens parlent de vous comme s’ils vous connaissaient depuis toujours alors qu’ils ne savent rien de vous, de vos méthodes.

On a surtout l’impression qu’hier, un entraîneur avait le temps pour construire son projet. Aujourd’hui, le temps est plutôt à l’aventure, au court terme.Moi, je ne serai jamais un homme d’aventures. J’ai les pieds sur terre, je ne suis pas un aventurier. J’ai besoin de m’inscrire sur du long terme même si, peut-être que ce que je vous dit là sera contrarié dès la fin de saison. On ne sait pas ce qui peut arriver. Aujourd’hui, on semble satisfait de mon travail, mais peut-être que, demain, on sera complètement insatisfait. La difficulté de notre métier est là. On brûle vite ce qu’on a aimé et ce qu’on brûle le plus vite, c’est les entraîneurs. Aujourd’hui, ce qui est important pour moi, c’est d’être confiant, de témoigner de la confiance aux joueurs, d’inspirer la confiance. C’est aussi l’une des faces méconnues de ma personnalité. C’est difficile de parler de soi, mais je pense être davantage qu’un père fouettard. Je suis loin de tout ça. Je suis aussi quelqu’un qui aime rire, sourire, être complice avec mes joueurs.

Aujourd’hui, je suis à Toulouse et je n’ai qu’une envie : c’est d’aller visiter les Pyrénées.

Finalement, comment il est Pascal Dupraz en dehors de son banc ?Tous ceux qui me connaissent savent que je suis marrant. Après, j’ai un tantinet de mauvaise foi chez moi. Je n’ai pas un caractère très simple, je ne suis pas quelqu’un de lisse et je n’engendre pas la mélancolie. Comme je suis entraîneur, je suis aussi entraînant. C’est moi, c’est mon éducation, et je suis généreux, même trop par moment.

On vous sent aussi très ouvert.Oui, j’aime lire. Aujourd’hui, je suis à Toulouse et je n’ai qu’une envie, c’est d’aller visiter les Pyrénées. La politique m’intéresse aussi, mais on ne peut pas en faire. J’ai le droit d’avoir des amis, mais je n’ai pas le droit d’en parler. Ce qui se passe dans le monde me consterne. À mon avis, on ne va pas assez à l’essentiel. Pour moi, l’essentiel c’est l’amour. Si les gens s’aimaient un peu plus, on se taperait un peu moins dessus.

Est-ce qu’aujourd’hui, vous êtes un homme heureux ou simplement un éternel insatisfait ?Un entraîneur insatisfait parce que je ne connais pas, à part peut-être un ou deux, un coach satisfait. Il n’y a qu’à regarder ce qui arrive actuellement à Laurent Blanc. On pourrait considérer que c’était un entraîneur heureux. Malheureusement, le PSG s’est cassé la gueule contre Manchester City. Pour ce qui est de ma personne, je suis un coach perpétuellement insatisfait, mais je suis un homme heureux parce que j’ai des personnes autour de moi qui m’aiment, une compagne qui me comble, des enfants incroyables, instruits, brillants. Ils forcent mon admiration. Je sais que quelque part, dans ce monde, je suis quelqu’un de nanti. Je ne l’oublie pas, non plus. La première fois de ma vie où je me suis retrouvé au chômage, je le disais déjà. Parce que quand j’ai été à Pôle emploi, j’ai été reçu par le directeur de l’antenne de mon département, je n’ai pas fait la queue, je percevais des allocations chômage au plafond, donc je touchais toujours beaucoup plus que certaines personnes qui travaillent. Il faut le prendre en considération. Je suis travailleur, mais il y a beaucoup de personnes travailleuses qui n’ont pas eu la chance que j’ai eue.

D’avoir connu le monde de l’entreprise, ce n’est pas finalement ça qui fait votre différence ?D’aussi loin que je me souvienne, j’ai connu ce monde depuis tout petit. Mon père avait une PME, donc je suis conscient qu’il y a des ouvriers, des gens dans les bureaux, des patrons, et je me suis toujours accommodé de tout ça. Ma chance, aussi, c’est d’avoir pu choisir quand j’allais m’arrêter. Quand je me suis retiré en 1991, je voulais rentrer chez moi et j’ai pu me construire.

Est-ce que vous avez encore des limites ?Moi, non, les autres s’en chargeront pour moi. J’ai une action ténue : les résultats que j’obtiens dans les clubs où je travaille. Je ne suis pas carriériste, ce qui m’importe est de bien faire mon travail là où je suis. Mon travail est immédiat et je voudrais conduire les joueurs du Téfécé au maintien. Ce seront toujours les joueurs qui se maintiendront, jamais personne d’autre. Si j’arrive à mes fins, ça fera déjà un bel exploit.

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Propos recueillis par Maxime Brigand

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