- C4
- Finale
- Olympiakos-Fiorentina (1-0)
Dans la douleur et le suspense, El Kaabi offre la C4 à l’Olympiakos
Il a fallu attendre le bout de la prolongation pour voir la finale de Ligue Europa Conférence se décanter, et c’est évidemment l’attaquant marocain qui s’y est collé. Un succès historique pour l’Olympiakos et toute la Grèce, un échec de plus pour la Fiorentina.
Olympiakos 1-0 Fiorentina
But : El Kaabi (116e)
Tube de l’été sur le port du Pirée, l’unique Ayoub El Kaabi était attendu, ce mercredi soir. Caché et sous-alimenté pendant 116 minutes, le Marocain s’est mangé Pietro Terracciano de plein fouet, a effleuré quelques ballons, en a dévié certains pour rien, en a remis un ou deux en retrait, et a vu les autres le fuir, enfermé dans une geôle gardée par Lucas Martínez Quarta et Nikola Milenković. Et puis, sur un ballon mis dans la boîte par Santiago Hezze à cinq minutes d’une séance de tirs au but, l’enfant du bidonville de Derb Mila (Casablanca), arrivé en Europe au début de la saison, a surgi pour la première fois de la rencontre, et poussé cette foutue balle au fond. C’est quelque chose que le bonhomme sait faire, globalement : il s’agit de sa 33e réalisation de la saison, la 16e en Coupe d’Europe. Celle-ci a tout de même un goût particulier, et El Kaabi avait des raisons d’ôter ce maillot, quitte à manger un jaune : ce pion, c’est celui d’une victoire en finale de Ligue Europa Conférence, contre la Fiorentina (1-0). Le premier trophée continental majeur d’un club grec, et une nouvelle déconvenue pour le gros loser florentin, déjà écœuré par West Ham il y a un an au même stade de la compétition.
Ayoub El Kaabi donne la victoire à l'Olympiakos dans une ambiance de folie ! 🔥
C'est la 1ère coupe d'Europe remportée par un club Grec 😍#OLYFIO | #UECLfinal pic.twitter.com/RErinZMt2I
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La seule fois où les filets avaient tremblé, auparavant, c’était en tout début de partie, en faveur de la formation italienne, et le drapeau s’était levé pour une position illicite de Milenković (10e). Disputé au stade Agiá Sofiá – antre de l’AEK Athènes – dans la banlieue de la capitale grecque, et donc quasiment à domicile pour l’équipe de Youssef El-Arabi, cette finale de Coupe des villes de foire 2.0 fut une lutte souvent âpre et pas toujours facile à regarder, durant laquelle on a autant échangé les mauvais coups que les mauvaises passes. Si la Fio s’est vautrée, c’est avant tout parce que Nicolás González, Christian Kouamé, Andrea Belotti, Giacomo Bonaventura et tous les autres ont perdu leurs moyens au moment de conclure, tout au long de la partie, alors qu’il y avait clairement la place (17 frappes à 6).
l'Olympiakos soulève officiellement la Ligue Europa Conference 👏#OLYFIO | #UECLfinal pic.twitter.com/d6tlMaF3Jz
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À l’image de Panayiótis Rétsos, totalement dans les vapes à la 50e et finalement rapidement remis sur pied pour aller au bout de cette rencontre, l’Olympiakos a survécu à un premier acte que l’on pourrait qualifier de laborieux, même si Daniel Podence avait réussi à exister (4e, 25e), sollicitant un Pietro Terracciano également impeccable devant Stevan Jovetić en prolongation (96e). Jamais vraiment étincelants dans leurs phases de jeu, les Erythrólefkoi s’en sont sortis autrement. Avant que la décision ne se fasse, Jonathan « Jorko » Ikoné – auteur d’une entrée sans grande saveur – aurait pu être le héros (110e, 120e), mais a rappelé pourquoi on n’entendait malheureusement plus parler de lui. Vainqueur de la Ligue Europa en 2023 à la tête du Séville FC, et installé sur les bords de la mer Égée depuis février seulement, José Luis Mendilibar n’a plus qu’à aller chercher la Ligue des champions en 2025…
Olympiakos (4-2-3-1) : Tzolákis – Rodinei, Rétsos, Carmo, F. Ortega (Quini, 90e) – Hezze, Iborra – Fortoúnis (Jovetić, 73e), Chiquinho (A. Horta, 78e), Podence (Masoúras, 106e) – El Kaabi (El-Arabi, 120e+2). Entraîneur : José Luis Mendilibar.
Fiorentina (4-2-3-1) : Terracciano – Dodô, Martínez Quarta, Milenković, Biraghi (Ranieri, 106e) – Arthur Melo (Duncan, 74e), Mandragora – N. González (Beltrán, 106e), Bonaventura (Barák, 82e), C. Kouamé (Ikoné, 82e) – Belotti (Nzola, 59e). Entraîneur : Vincenzo Italiano.
Par Jérémie Baron