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Coupe du monde 2018 : la fiche du Panama
par Steven Oliveira
Qualifié pour la première fois de son histoire à une Coupe du monde, le Panama va débarquer en Russie avec l'idée de faire un peu plus que de la figuration. Et si les Panaméens ne gagneront probablement pas le prix de l'équipe la plus spectaculaire, ils postulent, en revanche, une place dans le trio de tête des équipes les plus combatives du Mondial.
La liste des 23
Gardiens : José Calderón (Chorrillo), Jaime Penedo (Dinamo Bucarest), Álex Rodríguez (San Francisco)Défenseurs : Felipe Baloy (Municipal), Harold Cummings (San Jose Earthquakes), Erick Davis (Dunajská Streda), Fidel Escobar (New York Red Bulls), Adolfo Machado (Houston Dynamo), Michael Amir Murillo (New York Red Bulls), Luis Ovalle (Olimpia), Román Torres (Seattle Sounders)Milieux de terrain : Ricardo Ávila (La Gantoise), Édgar Bárcenas (Tapachula), Armando Cooper (Universidad de Chile), Aníbal Godoy (San Jose Earthquakes), Gabriel Gómez (Atlético Bucaramanga), Valentín Pimentel (Plaza Amador), José Luis Rodríguez (La Gantoise)Attaquants : Abdiel Arroyo (Alajuelense), Ismael Díaz (Deportivo La Corogne), Blas Pérez (Municipal), Luis Tejada (Sport Boys), Gabriel Torres (Huachipato)
Le onze type
Jaime Penedo – Luis Ovalle, Felipe Baloy, Adolfo Machado, Roman Torres, Michael Amir Murillo – Édgar Bárcenas, Anibal Godoy, Gabriel Gómez, Armando Cooper – Gabriel Torres
L’analyse tactique
Les amateurs de beau jeu, le Panama n’en a que faire. Qualifié pour son premier Mondial, le Panama ne va pas débarquer en Russie avec l’idée d’offrir du spectacle au monde entier, mais pour y dérouler ses courses rapides et ses tacles rugueux. Positionnés le plus souvent en 5-4-1 avec Gabriel Torres en pointe et son homonyme Roman Torres en patron de la défense, les Panaméens vont donc attendre patiemment leur adversaire pour mieux le contrer. Un plan de jeu que les joueurs connaissent à la perfection puisqu’ils évoluent ensemble depuis plusieurs années maintenant, la moyenne d’âge des 23 appelés étant de 28,8 ans avec six joueurs comptant déjà plus de cent capes internationales.
La stat à la con : 0%
Hernán Darío Gómez a beau être le seul sélectionneur – avec Henri Michel – à avoir qualifié trois pays différents pour une phase finale de Coupe du monde, le technicien colombien n’a jamais réussi à passer la phase de poules – que ce soit en 1998 avec la Colombie ou en 2002 avec l’Équateur. Une mauvaise série qui ne devrait malheureusement pas s’arrêter cet été.
Ce que Poutine dirait de cette équipe
« Le Panama a une équipe de football ? Première nouvelle. Pour moi, ce pays n’est rien d’autre qu’un lieu pour accueillir les sociétésoffshoresde mes amis Iouri Kovaltchouk et Sergueï Roldouguine, avant que l’histoire des Panama Papersn’éclate au grand jour. Et si ce pays n’est pas capable de garder secret ce genre de petites magouilles, leur sélection n’a rien à faire en Russie pour la Coupe du monde. »
Il aurait pu être russe, mais il est né à Panama City
Un prénom qui rappelle les heures sombres de l’Allemagne, un nom de famille qui évoque des souvenirs aux supporters de Toulouse… Adolfo Machado est un Panaméen, un vrai. Défenseur rugueux aux larges épaules, Machado partage néanmoins un point commun avec certains sportifs russes : une suspension pour dopage. C’était en février 2012 : l’international avait vu la FIFA le suspendre durant deux ans après avoir été contrôlé positif au Boldénone. Revenu de suspension, Adolfo Machado relance son rêve américain et signe en 2017 au Houston Dynamo. En attendant le Dynamo Moscou ?
Le joueur frisson : Román Torres
Les bras de Mathieu Bastareaud, les dreads de Loïs Diony, un tatouage à son effigie sur son mollet… Voilà comment résumer, en quelques mots, le physique de Román Torres. Mais plus qu’un déménageur, l’homonyme du Niño espagnol reste avant tout un footballeur respectable qui ne renonce jamais à un dépassement de fonction. Défenseur dur sur l’homme, Román Torres est aussi capable de rappeler à tout le monde qu’il jouait par le passé avant-centre en franchissant la ligne médiane pour faire trembler les filets adverses. C’est ainsi que le gaillard affiche un joli bilan de dix buts inscrits en 108 sélections, dont celui de la qualification du Panama à la Coupe du monde face au Costa Rica dans les dernières minutes du dernier match de qualification.
Le joueur qu’on n’a pas du tout envie de voir : Fidel Escobar
Fidel Escobar a beau être un jeune joueur prometteur (23 ans), personne n’a envie de retrouver le défenseur des New York Red Bulls sur les pelouses russes. Cela n’a rien à voir avec ses capacités footballistiques. Simplement, le dernier Escobar à avoir joué une Coupe du monde – Andrés Escobar en 1994 – s’est fait assassiner à son retour en Colombie après avoir inscrit un but contre son camp face aux États-Unis, éliminant les Cafeteros du Mondial. Et vu le taux de criminalité au Panama, Fidel lui-même n’a sûrement pas envie de participer à la compétition.
Le grand absent : Amílcar Henríquez
28 mars 2017. Amílcar Henríquez ne le sait pas encore, mais cette 85e cape internationale face aux États-Unis (1-1) lors de la quatrième journée du cinquième tour des qualifications de la zone CONCACAF restera à jamais sa dernière sortie sous le maillot du Panama. La raison ? 18 jours plus tard, le rugueux milieu de terrain défensif se fait assassiner en sortant de sa maison de Colón, comme d’autres footballeurs avant lui. La tristesse de perdre leur pote se transforme en rage de vaincre, et le Panama s’offre finalement une première qualification au Mondial. Que les joueurs ont tous dédié à la même personne : Amílcar Henríquez.
S’ils étaient un tube de l’été…
Toute première fois de Jeanne Mas. Car en sexe comme en football, la première fois est rarement une réussite.
Pourquoi ils vont… offrir le titre de meilleur buteur à Romelu Lukaku
Le Panama a beau avoir réussi l’exploit de ne pas encaisser le moindre but en quatre matchs face à la Jamaïque et Haïti lors du quatrième tour des qualifications de la zone CONCACAF, il n’en reste pas moins que leur défense est moins efficace que celle de l’Atlético de Madrid. Et malheureusement pour eux, c’est la Belgique et ses 43 buts inscrits en dix rencontres en qualifications qui s’avancent pour le premier match de leur histoire en Coupe du monde. Voulant à tout prix éviter le ridicule, le Panama va se regrouper devant sa ligne de but face aux Diables rouges. Un plan qui fonctionne… Jusqu’à ce que Roman Torres ne prenne un rouge pour un tacle au niveau du thorax sur Eden Hazard à la demi-heure de jeu, avant que Felipe Baloy ne le rejoigne au vestiaire après un coup de boule sur Dries Mertens. À neuf, les Panaméens vont logiquement craquer, et Romelu Lukaku va en profiter pour inscrire un quintuplé, égalant ainsi le record d’Oleg Salenko. La Belgique a beau se faire éliminer dès les huitièmes de finale face à la Colombie, Romelu Lukaku termine meilleur buteur de la compétition avec six buts après avoir inscrit un but de renard face à la Tunisie.
Le calendrier
Belgique – Panama
Lundi 18 juin, 17 heures, à Sotchi
Angleterre – Panama
Dimanche 24 juin, 14 heures, à Nijni Novgorod
Panama – Tunisie
Jeudi 28 juin, 20 heures, à Saransk
FOLIE TOTALE !! pic.twitter.com/pcBooPi2gX
— Lucarne Opposée (@LucarneOpposee) 11 octobre 2017
Dans cet article :
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