- Coupe du monde 2018
- Groupe D
Coupe du monde 2018 : la fiche de la Croatie
Par Maxime Brigand
Étiquetée équipe sexy lors de l'Euro 2016, la Croatie débarque en Russie avec un style à défendre et des démons à dégager au loin.
La liste des 23
Gardiens de but : Danijel Subašić (AS Monaco), Lovre Kalinić (La Gantoise), Dominik Livaković (Dinamo Zagreb).Défenseurs : Vedran Ćorluka (Lokomotiv Moscou), Šime Vrsaljko (Atlético), Domagoj Vida (Beşiktaş), Dejan Lovren (Liverpool), Tin Jedvaj (Bayer Leverkusen), Dulje Ćaleta-Car (RB Salzbourg), Ivan Strinić (Sampdoria), Josip Pivarić (Dynamo Kiev).Milieux de terrain : Luka Modrić (Real Madrid), Ivan Rakitić (FC Barcelone), Mateo Kovačić (Real Madrid), Milan Badelj (Fiorentina), Marcelo Brozović (Inter), Filip Bradarić (HNK Rijeka).Attaquants : Mario Mandžukić (Juventus), Ivan Perišić (Inter), Nikola Kalinić (AC Milan), Andrej Kramarić (Hoffenheim), Marko Pjaca (Schalke 04), Ante Rebić (Eintracht Francfort).
Le onze type
Subašić – Vrsaljko, Lovren, Vida, Strinić – Badelj, Rakitić – Mandžukić, Modrić, Perišić – Kalinić.
L’analyse tactique
À chaque fois, les mêmes effets : un football impeccable, l’impression que cette équipe joue le plus souvent à sa main et qu’elle avance à l’amour du maillot. Tout ça fait-il gagner ? Non, et l’Euro 2016 a servi de leçon à tout le monde, la Croatie ayant marché sur le premier tour avec style, et notamment lors d’une victoire de prestige face à l’Espagne (2-1, sans Modrić), avant de casser ses cordes sur le Portugal en huitièmes de finale. Depuis deux ans, peu d’évolution, si ce n’est le départ à la retraite de Darijo Srna et l’éjection d’Ante Čačić, un ancien réparateur de télévision qui avait accepté d’être le visage des criminels de sa Fédération, de son poste de sélectionneur en octobre 2017, remplacé dans la foulée par Zlatko Dalić. Ce choix avait été qualifié par Davor Šuker, le président de la fédé croate, de « thérapie de choc » . Résultat ? La Croatie a finalement réussi à sortir de son groupe de qualification derrière l’Islande avant d’aller chercher son billet lors d’un barrage face à la Grèce (4-1, 0-0). Reste que dans le jeu, pour le moment, la machine peine à se rallumer, mais là aussi, on connaît la musique : ce pays n’avance qu’à la compétition et il faut s’attendre à retrouver une sélection capable, par moments, de jouer une partition digne d’un football de club.
La stat à la con : 1
Dans l’histoire de la Coupe du monde, un seul joueur a planté pour deux sélections différentes en phase finale. Qui ? Robert Prosinečki, buteur avec la Yougoslavie contre les Émirats arabes unis lors du Mondial 1990 et avec la Croatie à deux reprises en 1998. Une stat parfaite à glisser entre deux bouchées de Paški sir.
Ce que Poutine dirait de cette équipe
« La Croatie ? Vous parlez de ce bout de territoire qui a filé un passeport à ce cafard de Kasparov ? Soyons sérieux : si on passe outre Mirko Cro Cop, qui lui est un vraiment monsieur du sport croate, ce pays reste avant tout un refuge géant pour des mecs qui pensent qu’il faut aller dans l’eau pour marquer des buts. De la foutaise. »
Il aurait pu être russe, mais il est né à Našice
Domagoj Vida, peut-être parce qu’il est le seul à pouvoir regarder Terry Butcher dans les yeux.
Le joueur frisson : Ante Rebić
C’est l’histoire d’un type qui ne célèbre pas ses buts, parce que c’est son boulot. « Je ne montre mes émotions que lorsque je suis en colère » , expliquait-il il y a quelques mois au Frankfurter Rundschau. Pour sa deuxième saison en prêt à l’Eintracht Francfort, celui qui a retrouvé en Allemagne son ancien sélectionneur chez les Espoirs en A, Niko Kovač, a confirmé les promesses : six buts plantés en Bundesliga, une étiquette de héros local scotché en lâchant un doublé en finale de la Pokal face au Bayern le 19 mai dernier (3-1) et un statut d’adjoint parfait à Sébastien Haller. Forcément, un ailier féroce dont il faudra suivre la trace.
Le joueur qu’on n’a pas du tout envie de voir : Dejan Lovren
Un mec qui fait bien son taf à Liverpool depuis qu’il joue à Virgil van Dijk, mais aussi quelqu’un qui n’hésitera pas à montrer ses fesses au grand public. Protégeons les artistes..
Le grand absent : Ante Ćorić
Un vieux bonbon du circuit, élu meilleur espoir de son pays à l’âge de dix-huit ans et qui vient, trois ans plus tard, de rejoindre la Roma derrière un chèque de six millions d’euros. C’est tout ? Oui, c’est tout : parce qu’Ante Ćorić, qui a déjà empilé plus de 140 copies avec le Dinamo Zagreb, peine à confirmer les attentes placées en lui et qu’il est difficile de savoir s’il sera capable de réussir le grand saut. Son arrivée en Serie A est un test majeur, alors que la Juventus était aussi sur le coup, et devrait révéler si le gosse est plus qu’un beau produit Football Manager. En attendant, Zlatko Dalić a décidé de le laisser à la maison.
S’ils étaient un tube de l’été…
Femme libérée, de Cookie Dingler, parce que c’est pas si facile.
Pourquoi elle va… encore n’être qu’une histoire d’un soir
26 juin, à Rostov : après un succès à l’arrache face au Nigeria (2-1) et une victoire au style face à l’Argentine (3-1), la Croatie glisse face à l’Islande (1-1). Cette fois encore, tout semblait pourtant aller pour le mieux : la paire Modrić-Rakitić faisait tomber les mâchoires, Dejan Lovren gardait son slip et Milan Badelj s’imposait déjà comme la grosse confirmation de ce Mondial. Et puis ? Dans les dernières minutes face aux Islandais, un fumi explose sur le bord de la pelouse, Zdravko Mamić saute à la gorge de Luka Modrić et tout le pays reprend ses vieux problèmes dans le pif. L’aventure s’arrête lors d’un huitième de finale rapidement plié face au Pérou (0-3). Un refrain qui se répète.
Le programme
Croatie – Nigeria
Samedi 16 juin, 21h, à Kaliningrad
Argentine – Croatie
Jeudi 21 juin, 20h, à Nijni Novgorod
Islande – Croatie
Mardi 26 juin, 20h, à Rostov
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