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Coupe du monde 2018 : la fiche de la Corée du Sud
Par Florian Cadu
Méconnue de beaucoup, la Corée du Sud se repose essentiellement sur la star de son équipe, Son Heung-min. Pas sûr que ce soit suffisant pour les potes du Dijonnais Kwon Chang-hoon, forfait pour ce Mondial.
La liste des 23
Gardiens : Jo Hyun-woo (Daegu FC), Kim Jin-hyeon (Cerezo Osaka), Kim Seung-gyu (Vissel Kobe) Défenseurs : Go Yo-han (FC Seoul), Hong Chul (Sangju Sangmu), Jang Hyun-soo (FC Tokyo), Jung Seung-hyeon (Sagan Tosu), Kim Min-woo (Sangju Sangmu), Kim Young-gwon (Guangzhou Evergrande), Lee Yong (Jeonbuk Hyundai Motors), Oh Ban-suk (Jeju United), Park Joo-ho (Ulsan Hyundai), Yun Yong-sun (Seongnam FC)Milieux de terrain : Ju Se-jong (Asan Mugunghwa FC), Jung Woo-young (Vissel Kobe), Ki Sung-yueng (Swansea City), Koo Ja-cheol (FC Augsburg), Lee Jae-sung (Jeonbuk Hyundai Motors), Lee Seung-woo (Hellas Vérone), Moon Seon-min (Incheon United)Attaquants : Hwang Hee-chan (Red Bull Salzbourg), Kim Shin-wook (Jeonbuk Hyundai Motors), Son Heung-min (Tottenham Hotspur).Sélectionneur : Shin Tae-yong.
Le onze type
Kim Seung-gyu – Yun Yong-sun, Jang Hyun-soo, Oh Ban-suk – Lee Yong, Koo Ja-cheol, Ki Sung-yueng, Kim Min-woo – Lee Jae-sung – Hwang Hee-chan, Son Heung-min
L’analyse tactique
La Corée du Sud prend rarement des branlées depuis deux ans. C’est déjà une bonne chose. Pourtant, elle encaisse pas mal de buts et ne dispose pas de joueurs ultra bandants. Hormis Ki Sung-yueng (régulièrement aperçu en Premier League avec Swansea), Koo Ja-cheol (depuis longtemps observé en Bundesliga avec Augsbourg), voire Hwang Hee-chan (cinq buts avec Salzbourg cette saison) et Lee Seung-woo (une seule titularisation en Serie A avec le Hellas Vérone en 2017-2018), les membres de l’effectif restent peu connus. Heureusement, Son Heung-min apporte tout son talent dans un groupe qui en manque cruellement. Les épaules du joueur de Tottenham, qui portent tout de même la majorité des espoirs du pays, ont intérêt à se montrer hyper solides pour que le chemin ne soit pas synonyme de raclées systématiques. Car il ne s’agira pas, cette fois, de combattre l’Iran, la Syrie, l’Ouzbékistan ou la Chine – adversaires des Guerriers Taeguk pendant les éliminatoires d’Asie – dans leur sage et classique dispositif. Le levelrisque de monter d’un cran, quand même.
La stat à la con : 5
C’est le nombre de Kim (deux gardiens, deux défenseurs, un attaquant) présents dans la liste de Shin Tae-yong. Bizarrement, ce nom ne touche pas les milieux de terrain. Allez savoir pourquoi.
Ce que Poutine dirait de cette équipe
« J’ai eu le président sud-coréen au téléphone il y a peu, et je peux vous certifier que le pays n’est pas près de se laisser faire. Surtout face aux nations du Nord. Ils paraissent trop gentils ? Tant qu’ils le sont avec nous, cela me va. »
Il aurait pu être russe, mais il est né à Jeonju
Défendant les couleurs du Guangzhou Evergrande, il est le seul des siens à évoluer en Chine. Et il s’y plaît, puisque cela fait plus de six ans que ça dure. Or, si on grossit énormément le trait et qu’on se fie à la couleur rouge, la Chine et la Russie se rejoignent peu ou prou politiquement parlant. Elles partagent aussi le fait de s’étendre sur un immense territoire à travers le globe. Suffisant pour conclure que si Kim Young-gwon apprécie sa vie actuelle, il kifferait également celle qu’il aurait au sein de la nation hôte. Du coup, il y a sûrement un peu de sang russe circulant dans ses veines. CQFD.
Le joueur frisson : Son Heung-min
Qui d’autre ? Vu comme ça, l’ailier des Spurs semble être le seul Coréen capable de faire basculer un match sur un coup de patte. À voir, maintenant, s’il a le coffre et les nerfs pour réaliser un exploit individuel sans avoir de coéquipiers à la hauteur de ses qualités autour de lui. Inutile de préciser que toutes les défenses adverses seront concentrées sur ses pieds. Le voir inscrire un but ou deux ferait quand même plaisir. À ne pas confondre avec cet énergumène, nommé Son Jun-ho et pas sélectionné malgré ses trois capes obtenues en 2018.
Le joueur qu’on n’a pas du tout envie de voir : Kim Jin-su
Quel comportement odieux ! Lors d’un match disputé contre la Colombie en 2017, le défenseur s’est laissé aller à une attitude que personne, et surtout pas Jean-Michel Moralisateur, ne peut tolérer sur un terrain de football. Alors qu’il est gentiment et délicatement remis sur pied par James Rodríguez après sa simulation, Kim Jin-su provoque un début de bagarre générale très dangereuse en adressant une violente gifle au visage du Sud-Américain, qui s’était pourtant distingué par son fair-play juste avant. Pour couronner le tour, le Coréen reprend sa simulation pendant que le Munichois souffre réellement le martyre. Les joueurs asiatiques ne s’y trompent pas, puisque même eux préfèrent demander des nouvelles à Rodríguez qu’à leur partenaire. Kim, dans la liste des 28, ne sera finalement pas au Mondial ? Tant mieux.
Le grand absent : Kwon Chang-hoon
La tuile. Alors qu’il était quasiment certain de partir en Russie, Kwon Chang-hoon s’est blessé à quinze minutes du coup de sifflet final lors de l’ultime journée de Ligue 1 dans une partie contre Angers sans aucun enjeu sportif. De quoi avoir la rage. Auteur d’une grosse saison avec Dijon (onze buts en 34 matchs de Ligue 1), l’attaquant aurait certainement fait du bien à sa sélection. Âgé de 23 piges, Kwon a encore le temps de participer à un Mondial. Mais quatre ans, ça peut paraître bien long… Surtout quand on aime les enroulés.
S’ils étaient un tube de l’été…
Gangnam Style de Psy. Ce qui permettrait d’avoir une raison légitime de détester cette équipe.
Pourquoi ils vont… marquer l’histoire
18 buts encaissés, zéro inscrit, une défaite 8-0 face à l’Allemagne, trois cartons rouges, deux tirs cadrés en trois matchs de poule, un corner provoqué, 23% de possession de balle de moyenne… Voilà les quelques statistiques qui résument le Mondial de la Corée du Sud. En trois matchs, Son et ses potes ne seront pas parvenus à faire trembler les gardiens d’en face, mais auront tout de même réussi à laisser leur empreinte dans l’histoire de la compétition. Et ça, ce n’est pas donné à tout le monde.
Le calendrier
Suède-Corée du Sud
Lundi 18 juin, 14 heures, Nijni Novgorod
Corée du Sud-Mexique
Samedi 23 juin, 17 heures, à Rostov
Corée du Sud-Allemagne
Mercredi 27 juin, 16 heures, à Kazan
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